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Le président sénégalais, Macky Sall, sera à Nouakchott jeudi, en réponse à une invitation de son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.
Cette nouvelle a été révélée par le chef de l’Etat sénégalais en personne samedi, dans un discours prononcé devant les populations de la ville de Saint-Louis (Nord du Sénégal), à l’occasion de la visite du président français, Emmanuel Macron, dans cette ville, cité symbole des liens indéfectibles entre le Sénégal et la Mauritanie, et ancienne capitale des 2 pays.
« Le président de Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, m’a envoyé un émissaire spécial hier soir, qui m’a transmis un message relatif à une invitation pour se rendre à Nouakchott, en vue de discuter de tous les sujets d’intérêt commun, notamment de la question du renouvellement des licences de pêche et de l’exploitation commune du gaz découvert dans les eaux maritimes frontalières. Ainsi, je me rendrais à Nouakchott jeudi prochain, pour examiner toutes ces questions qui seront réglées dans le respect de la souveraineté de la Mauritanie et l’intérêt des populations (sénégalaises, NDLR)», a dit le président Sall devant les populations de Saint-Louis qui ont manifesté leur approbation et un enthousiasme visible sur les images de la RTS, télévision publique.
Une patrouille de garde-côtes mauritaniens a tiré sur une pirogue de pêcheurs sénégalais tuant l’un des occupants, et arrêtant les huit (8) autres, le samedi 27 janvier dernier.
La rue de Saint-Louis a pillé des commerces mauritaniens lundi 29 janvier. Le ministre mauritanien du Pétrole, de l’énergie et des mines, Mohamed Ould Abdel Vettah, présenté comme un homme de «confiance» du président Ould Abdel Aziz, a été dépêché à Dakar vendredi, en qualité d’émissaire spécial. Il a été reçu en audience par le président Macky Sall, dans la nuit et lui a remis un message écrit de Mohamed Ould Abdel Aziz.
Par ailleurs, les huit (8) pêcheurs de Saint-Louis, arrêtés dans la nuit du samedi 27 janvier, ont tous été libérés vendredi soir et rapatriés vers le Sénégal.
Tous ces signaux d’apaisement, enregistrés après la vive tension entre le Sénégal et la Mauritanie pendant le week-end du 27 au 29 janvier, permettent désormais l’ouverture de négociations sereines pour aborder l’épineuse question des licences de pêche.
Suite à l’adoption d’une nouvelle législation sur la gestion des pêcheries, la Mauritanie exige désormais le débarquement de toutes les prises sur des ports nationaux.
Ce point est à l’origine du non-renouvellement de toutes les licences consenties aux pêcheurs artisanaux sénégalais depuis 2016.
Une situation à l’origine d’incidents récurrents entre garde-côtes mauritaniens et pêcheurs artisanaux de Saint-Louis. Par ailleurs, Nouakchott et Dakar doivent exploiter en commun le champ gazier «Tortue» situé de part et d’autre de la frontière maritime.
source afrique.le360.ma
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