"C’est remarquable que des chefs d’Etat africains se réunissent pour parler de corruption", selon le conseiller spécial pour le Sahel du Secrétaire général de l’ONU, le Mauritanien Ibrahim Thiaw (Voir photo).
Le 31e sommet de l’Union Africaine, prévu, du 28 au 2 juillet 2018, dans la capitale mauritanienne, Nouakchott, porte sur la lutte contre la corruption.
"Quand on parle de corruption on pense aux leaders africains. C’est vrai que c’est particulièrement grave pour le leader d’une nation de s’impliquer dans la corruption. Mais le plus grand perdant de cette corruption se sont les Etats eux-mêmes. Et les plus grands gagnants ce sont souvent des acteurs extérieurs", a alerté le conseiller spécial, qui faisait face à la presse, hier mardi 19 juin à Nouakchott.
Selon Ibrahim Thiaw, "le continent africain est extrêmement riche. Mais beaucoup de ressources sont pillées. Plusieurs milliards, je pense qu’on parle de 60 à 100 milliards annuellement qui sont perdus à l’Afrique en destination d’autres pays du monde; sous forme de flux financiers ou sous forme d’exploitation de ressources naturelles de manières illégale. "