L’homme d’affaires mauritanien et patron du groupe AON, également PDG de la Banque Nationale de Mauritanie (BNM) Mohamed Ould Noueiguigh estime que toutes les articulations de l’économie mauritanienne traversent une situation très difficile, qui a conduit à une pauvreté généralisée et aux revers des secteurs de l’éducation et de la santé.
L’économie va mal, dit-il, avouant à Jeune Afrique, qu’il existe tout de même quelques motifs d’espoir.
La pauvreté se propage dans le pays, le secteur de la santé est paralysé comme l'éducation, au témoin du taux de réussite au baccalauréat de 8% cette année, a-t-il affirmé.
De nombreuses entreprises publiques sont au bord de la faillite, notamment la Société Nationale d’Industrie et des Mines (SNIM), où le coût d'extraction de l’acier atteint 40 dollars la tonne, contre 18 dollars au Brésil, a-t-il fait remarquer.
Le poisson souffre également de la même crise, avec le pourrissement de plusieurs tonnes dans les réfrigérateurs, en raison du manque de l’électricité et du monopole de la Somelec de la commercialisation du courant, a-t-il indiqué.
Le secteur privé est "malade" dit Ould Noueiguidh, mettant en exergue les hésitations des entrepreneurs locaux et étrangers à investir dans le pays en raison du manque de respect des règles de base. Certains importateurs paient des droits de douane et d'autres non, a-t-il reconnu, précisant qu’il n y a plus d’entreprises mauritaniennes dans le secteur des travaux publics, désormais accaparé par les entreprises étrangères.
L’homme d’affaires reste tout de même optimiste, espérant que le président Mohamed Ould Ghazouani parvienne à changer la situation actuelle.
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