Du mercredi 6 au vendredi 8 novembre, le Palais des Congrès de Nouakchott accueillera le Forum de haut niveau sur le pastoralisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest.
Cet évènement organisé par le Comité permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS) avec l’appui de la Banque Mondiale se déroulera sous le thème « Nouakchott+10, une décennie d’actions au profit des communautés pastorales et agropastorales : bilan et trajectoires futures ».
Durant ce forum, acteurs privés, partenaires au développement et décideurs publics dresseront notamment un état des lieux des projets menés en faveur du pastoralisme et de l’élevage au Sahel et en Afrique de l’Ouest ainsi qu’un bilan de la mise en œuvre de la Déclaration de Nouakchott de 2013.
Ce cadre entériné par les Chefs d’État et de gouvernement du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Tchad visait à « sécuriser le mode d’existence et les moyens de production des populations pastorales et accroître le produit brut des activités d’élevage d’au moins 30 % dans les six pays concernés au cours des cinq prochaines années, en vue d’augmenter significativement les revenus des pasteurs dans un horizon de 5 à 10 ans ».
Alors que depuis cette période, les menaces qui pèsent sur la pérennité des systèmes d’élevage mobile comme les chocs climatiques et les conflits pour l’accès aux ressources ou encore l’insécurité, se sont renforcées, plusieurs observateurs s’interrogent de plus en plus sur l’avenir des systèmes pastoraux et agropastoraux.
Cette question devrait être également au cœur des échanges entre les parties prenantes durant ce rendez-vous. Les pistes de réflexion sur l’ampleur des défis et l’élaboration d’une nouvelle stratégie pour l’élevage et le pastoralisme devront aider ces secteurs à s’adapter aux différentes mutations observées en Afrique de l’Ouest et au Sahel sur les prochaines décennies.
Pour rappel, l’élevage contribue à hauteur de 10 à 15 % dans le PIB des pays sahéliens et plus de 80 millions de personnes vivent du pastoralisme en Afrique de l’Ouest.
Espoir Olodo
agencecofin