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un grain de sable pour secouer la poussière...

Prise d’otage terminée au Centre National de Cardiologie

Jeudi 5 Septembre 2024 - 21:52

 

Apparemment le Pr Ahmed Ould EBBE est entouré dans l’hôpital qu’il dirige de bien des ennemis qui veulent sa peau quitte à maltraiter et négliger des patients qui sont hors de sa vue. Un véritable sabotage des instructions. 

 

 

Pour rappel : lundi à 11H du matin, une dame âgée arrive au centre national de cardiologie après une mauvaise chute sur la tête. Premiers examens, scanner et ECG normaux, puis erreur d’orientation. Au lieu de l’envoyer dans une chambre pour 24h d’observation, on l’envoie en soin intensif interdisant à quiconque de l’accompagner pour la rassurer. 

 

Paniquée, déjà confuse par la chute, ne voyant plus une visage connu, entourée d’inconnus aux manières agressives, elle refuse qu’on la touche. Sans autre forme d’approche, ils l’attachent tout simplement pour lui mettre une sonde destinée à ceux qui ne peuvent pas quitter leur lit. On ne fait pas mieux dans un asile psychiatrique du moyen-âge. Grâce à Dieu, un vrai médecin se rend compte de la terrible erreur et demande qu’on sorte la vieille de là.

 

Destination les couloirs en attendant une chambre à prix d’or pour 24H d'observation. Plusieurs heures d’attente puis finalement on l’installe. Puisqu’elle n’a rien à faire sinon à attendre le lendemain pour rentrer chez elle, elle ne reçoit aucun traitement. Le lendemain, rebelote rien de particulier et le 3ème jour, un médecin annonce de bon matin la nécessité de faire une IRM mais il indique que c’est impossible à faire à l’hôpital, il fera une ordonnance pour cela mais il annonce pour 16h une échographie du coeur de routine malgré un 1er ECG normal.

 

A l’heure dite, rien.

 

A 20H ce 3ème jour, n’ayant rien à  faire là aussi longtemps, sans avoir reçu le moindre traitement car elle n’avait besoin de rien, la famille demande de la sortir de là pour rentrer à la maison. Le médecin qui s’occupe du secteur un certain Dr.F avait disparu de la circulation, injoignable même ses supérieurs hiérarchiques informés de la situation qu’ils gérent par téléphone sans mettre un pied dans la zone concernée. Des talibés du adi maou mouhim.

 

Ainsi, Ne voyant arriver aucun médecin, n’ayant aucun traitement, ma mère n’ayant rien à faire là, on a demandé à sortir de l’hôpital. Impossible ! Il a fallu remuer ciel et terre comme dans une prison pour sortir de cette prise d’otage sans soin qui a commencé par une maltraitance et une grave erreur d'appréciation. Aucun interlocuteur compétent pour prendre la moindre décision. Au niveau supérieur, les instructions restaient lettres mortes. Le désert médical.

 

Le Dr F responsable de ce département était introuvable, l’unique interlocuteur disait qu’il n’a aucun pouvoir sinon avoir des yeux dans le service comme un wogave mais il a brillamment estimé que l’unique solution était de contacter l’administration ( introuvable vu qu’il était l’unique représentant ) pour signer une décharge pour une sortie contre l’avis médical ! Comme si ma mère subissait des soins à coeur ouvert et qu’elle voulait quitter le staff médical à ses risques et périls.

 

Voyant que nous étions prêts à sortir de cet enfer psychologique par tous les moyens même l’esclandre, soudain est arrivé vers 20h un brave cardiologue pour l’échographie du cœur.

El Hamdoullah, l’écho est normale comme l’annonçait l’ECG 3 jours plus tôt, tout va bien, on peut fuir cet endroit où sans bras longs on est perdu ou maltraité. 

 

Il a fallu encore une intervention téléphonique et de procédure administrative pour l’évasion.

 

Avis à celles ceux éduqués sans tribalisme ni régionalisme : avant d’aller là-bas où dans n’importe quel hôpital chez nous, renseignez-vous pour savoir qui va soigner votre mère, père, frère ou soeur même le planton. Renseignez-vous sur leur tribu, leur région. Si sur la carte du pays, ils sont d’un point cardinal et que vous êtes de l’autre opposé fuyez ! Ne faites pas comme nous, n’entrez pas comme des gens qui ne connaissent personne ni les règles élémentaires tribalo-régionales sans lesquelles chez nous, vous vivrez comme un paria ou un indésirable migrant. 

 

Merci à son excellence Cheikhna Ould Nenni qui a permis de soulager humainement le séjour de ma mère et merci à R.M.D qui seule a pu informer le Pr Ahmed Ould EBBE de cette prise d’otage avec maltraitance psychologique et physique. J’aurais pu appeler un puissant général de l’Est, ami de la Mauritanie plurielle, qui n’a rien contre les gens de Boutilimit ou du Tagant et toute cette prise d'otage eût été réglée humainement. Je n’ai pas voulu l’impliquer dans des affaires familiales. 

 

Quant au docteur Ahmed Ould Ebbe, c’est de notoriété publique qu’il maîtrise les dossiers des patients entre ses mains mais au-delà de cette sphère, il a peu d’autorité sur ce qui se passe ailleurs dans l’hôpital car comme partout, ministère, agences et entreprises de l’Etat, le grand mal du pays, c’est qu’on vous nomme à la tête d’une structure puis on vous impose souvent des gens propulsés jusque-là par des forces hétéroclites, des puissants clans et autres lobbies ennemis mortels les uns des autres. 

 

Bilan, quel que soit votre mérite ou votre génie, vous allez devoir composer avec le parachutage du meilleur comme du pire. Votre autorité sera très limitée face à des gens qui savent à qui ils doivent leur poste, se sentent surprotégés et dont certains en toute impunité feront tout pour mettre des bâtons dans les roues de vos responsabilités soit sciemment en toute connaissance de cause soit à la décharge de l’innocente incompétence.

 

Leçon de l’expérience de la réalité tribalo-professionnelle : je ne mettrai plus jamais mes pieds dans cet hôpital sauf s’il est un jour dirigé par un beuzgui ou quelqu’un du Trarza ou du Tagant et si par malheur il m’arrive un malaise cardiaque, qu’Allah me rappelle à lui avant d’y arriver car partir est toujours un cadeau pour ceux qui ne craignent pas la mort. La mort est terrible quand on laisse une veuve ou des enfants dans le besoin sinon c’est un cadeau. J’ai toujours pensé que le verset qui interdit le suicide est destiné aux croyants qui pensent qu’il n’y a rien à faire ici-bas puisque de l’autre côté il y a le paradis.

 

Pour celles et ceux qui la connaissent, ma mère est une grande dame d’une grande famille du Tagant ; elle ne mérite pas tant de négligence et de maltraitance psychologique. Dieu suffit comme témoin et je souhaite de toutes mes prières aux responsables de cette affaire une vieillesse faite d’humiliation, d’impuissance, de pires maladies cérébrales qui portent atteinte à votre dignité, trimbalés négligemment de service en service sous le joug de médiocres médecins tribalo-régionalistes qui se servent des innocents pour nuire à l’aura d’un directeur dont la réussite fait de redoutables envieux.

 

Le Pr Abdel Wodoud Ould Cheikh disait que le tribalisme est l’ennemi de l’Etat car chacun veut sa part et chacun veut dominer l’autre. De là qu’avant la pacification cette terre ne pouvait pas avoir de pouvoir centralisé. La pacification a créé l’Etat et les frontières, le tribalisme et le régionalisme détruiront tout au nom de la résistance.

 

Bonne chance au grand professeur de l’Est au pays du million de tribus et autant de points cardinaux. L’heure tourne, brillant ou non, il faudra partir…

VLANE A.O.S.A

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