Gotabaya Rajapaksa, candidat du puissant clan Rajapaksa qui vise un retour au pouvoir au Sri Lanka, a revendiqué dimanche sa victoire à l'élection présidentielle de samedi.
"Nous avons eu entre 53 et 54%" des voix, a déclaré à l'AFP son porte-parole Keheliya Rambukwella. Les premiers résultats officiels montraient effectivement l'ex-militaire de 70 ans s'acheminer vers la majorité des voix.
"C'est une victoire nette. Nous l'avions envisagée. Nous sommes très heureux que Gota soit notre prochain président", a ajouté son porte-parole, indiquant que le candidat devrait prêter serment lundi ou mardi.
Sur près de trois millions de bulletins dépouillés à l'heure actuelle, le frère de l'ex-président Mahinda Rajapaksa (2005-2015) obtenait 48,2% des voix. Les observateurs s'attendent à ce que les résultats des zones cinghalaises, la majorité ethnique du pays qui forme la base électorale des Rajapaksa, lui fassent franchir la barre des 50%.
Son rival Sajith Premadasa, le candidat du parti au pouvoir, était derrière avec 45,3% des voix, selon ces résultats provisoires.
Gotabaya Rajapaksa a mené une campagne nationaliste et axée sur la sécurité, dans une nation encore meurtrie par les attentats jihadistes de Pâques qui ont fait 269 morts. Le 21 avril, des kamikazes s'étaient fait exploser dans des hôtels de luxe et des églises chrétiennes en pleine messe.
Les Rajapaksa ont dirigé l'île d'Asie du Sud d'une main de fer durant la décennie de la présidence de Mahinda. Ils sont auréolés auprès de l'ethnie cinghalaise d'avoir réussi à mettre un terme à 37 ans de guerre civile, au prix toutefois d'un gigantesque bain de sang qui leur vaut des accusations de crimes de guerre.
AFP