Hier mercredi il n’y avait pas eu de conseil de ministres. Et pour cause, tous les ministres ont été déclarés démissionnaires par la remise du tablier de Ould Bilal au président de la République. Apparemment donc la situation actuelle nécessite une refonte totale du gouvernement pour répondre aux exigences et aux attentes des citoyens du pays.
Ould Ghazouani avait signé un « contrat-promesse » avec les mauritaniens. Aussi bien avec ceux de la Classe Politique qui le soutient que ceux de la Classe Politique de l’Opposition, cette dernière à laquelle il avait demandé de faire preuve de patience et de le « laisser faire ». Le laisser faire à sa manière. Et maintenant tout prouve que la politique menée par le président des pauvres « version corrigée », avait pour bût d’essayer de faire ce que recommandait un proverbe de chez nous qui dit : « Mâ i’mout’ lé-éjil, oula tibiss itadit ».
32 mois Après sa mise à l’épreuve de deux composantes de gouvernements qui se sont relayées, certains citoyens sont arrivés à la conclusion que Ghazouani n’est pas parvenu du tout, ni à « sauver le veau » et plus grave encore ni même à « mouiller » le fond de la « iTadit ».
Face à cette situation, Ould Ghazouani s’est rendu compte que ce que lui reprochent les mauritaniens découlait de faits et de constats dont toutes les preuves sont tangibles. Le pillage, la corruption, le vol, les détournements qui se sont multipliés parfois même sous des formes qui, pour certains seraient classées « Secrets d’Etat ».
Coincé entre son « Taazour » et les lamentations des pauvres citoyens.
Si on part du principe que c’est le président Ould Ghazouani qui a pris les engagements devant les citoyens pour les faire « oublier » le passé qui « l’accuse » pour son appartenance à la Mouvance de la majorité, c’est donc à Ould Ghazouani de se « racheter » en donnant, au moins, la preuve que ses intentions sont « sincères ». Ce que beaucoup croient maintenant difficilement.
Après deux ans et huit mois de pouvoir, Ould Ghazouani s’est rendu compte que son gouvernement se déplaçait comme un ballon de Montgolfière au gré des agissements de certains responsables qui ne prennaient même plus la peine de jeter un coup d’œil sur leur cahier de charges (Taahoudatys).
Le 06 août 2020, 12 mois après l’arrivée au pouvoir de Ould Ghazouani, Ould Bilal est monté au Créneau. A cette date six (6) ministres ont été remerciés. Le technocrate Abdel Vetah (Energie et mines), le brillant Dr. Sidi Ould Salem (Enseignement Supérieur), Haimouda Ould Ramdane (Justice), Nezhirou Ould Hamed (Santé), Neina Kane (MASEF) et Khadijetou Mint Bouké (Habitat).
Le 29 mars (avant-hier), autre événement est survenu. La démission de Ould Bilal et par effet d’entrainement celle des éléments de sa Troupe. Tout peut laisser penser que Ould Ghazouani et certains de ses ministres qui se cherchaient comme avait dit Samory Ould Beye ne s’étaient pas retrouvés.
Comme je l’avais dit dans un article précédent, Il n’y pas de ministres incompétents. Mais parfois, des ministres moins performants que d’autres. Mais si on part du principe qu’un ministre est avant tout nommé pour mettre en application la politique du gouvernement auquel il appartient, on peut se demander pourquoi un ministre peut se retrouver « isolé » par son manque de performances.
L’actuel Premier Ministre Mohamed Ould Bilal, démissionnaire le mardi et à qui Ould Ghazouani a renouvelé sa confiance le mercredi, avait présenté le 27 janvier dernier son rapport d’activité de l’année 2020 et les perspectives de l’action du gouvernement pour 2021/2022. Dans les faits donc, en principe chaque ministre, en ce qui le concerne devait mettre en œuvre les aspects des perspectives qui relèvent des attributions de son département. Normalement cela ne nécessitait pas forcément des aptitudes académiques poussées comme je l’avais dit. Cela ne nécessitait que d’accomplir un travail pour lequel un balisage est tracé, et des moyens sont disponibles.
Un pays où tout évolue dans le désordre et l’inconscience.
On ne peut pas construire l’avenir d’un pays sur des commérages, des critiques stériles et des insolences « encouragées » par une liberté d’expression incontrôlée et excessive. Un pays se construit avec des idées, des hommes, et des moyens. Ces trois éléments sont indissociables l’un des deux autres. Si on a de bonnes idées, mais pas d’hommes pour les concrétiser, les moyens à eux seuls ne suffisent pas. Si on a des moyens et des idées et pas des hommes valables pour concrétiser les idées, le problème ne peut pas être résolu. Si on a des moyens et des hommes et pas des idées on ne sort pas de l’auberge.
Ghazouani, pour sa position « référenciée» du parti au pouvoir, comme n’importe quel président d’ailleurs, est sous pressions très fortes de ceux qui l’ont porté au pouvoir. Et malheureusement très souvent dans ces pays comme dans le nôtre, les entourages politiques des Chefs d’Etats ne jouent pas quelques fois en faveur d’une priorité au développement.
Mais un président ne peut pas continuer à jouer au risque pour son avenir politique, à la détérioration de sa crédibilité morale en endossant les erreurs commises par des gens de son entourage qui ne visent pas en direction des objectifs qu’il s’est fixé.
Ould Bilal a donc été sollicité pour former un nouveau gouvernement. En principe il doit puiser sur l’actuel gouvernement les quelques éléments qui ne jouaient pas de « fausses notes ». Il complétera les « lauréats » par de nouveaux ministres qui remplaceront les « recalés » des épreuves d’entrée dans la nouvelle formation.
Qui sont ce qui resteront et qui s’ajouteront à eux ?
Ceux qui resteront nous les connaissons puisqu’ils étaient déjà-là. Et ceux qui s’ajouteront à eux ne seront pas, (comme l’a dit Chighali Ould El Arby douanier à la retraite et activiste politique) des chinois ou des ivoiriens. Ils ne seront que des mauritaniens. Peu importe donc leur couleur, leur appartenance politique, régionale ou tribale. Ce que nous attendons d’eux -a-t-il dit-, c’est qu’ils ne versent pas dans les erreurs de leurs prédécesseurs.
Ce qui est certain, c’est que les éléments composant le Groupe de la « Task-Force » qui travaillera sur la « nomenclature » de la composition du prochain gouvernement de Ould Bilal, vont réfléchir à deux fois avant de proposer des ministres qui risquent de naviguer sans boussole, attirés par un aimant d’intérêt très puissant qui colle à certains responsables dès qu’ils sont appelés au pouvoir.
Un ministre qui évolue dans un programme de gouvernement en empruntant des déviations « sinueuses » et dangereuses est une sorte de satellite en perdition qui risque, une fois sorti de l’atmosphère du pouvoir, de se désagréger ou de s’écraser contre le mur d’une prison à cause de l’IGE (Inspection Générale de l’Etat) dans sa nouvelle version indépendante,
On ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs. Maintenant, peut être que Ghazouani a fait son choix. Il a préféré que « ce soient ceux qui, de leur propre faute, refusent de changer de mentalité et pillent les maigres moyens de l’état qui se fâchent ». Ce qui veut dire peut être qu’il s’est décidé à se réconcilier avec lui-même mais aussi avec ceux qui ont voté pour lui et qui attendent tout de ses « Taahoudatous ».
Par la décision qu’ils viennent de prendre, le Commandant de bord (Ghazouani) et son copilote (Ould Bilal) qui naviguaient à vue avec des instruments de bord déréglés, peuvent rentrer en contact avec la tour de contrôle. Le crash sera peut-être évité. InchaAllah. Que ce mois de ramadan bénisse la décision que le président vient de prendre en reconduisant dans ses fonctions l’ancien Premier Ministre dont l’intégrité morale et le dévouement au président n’ont pas faits défaut.
Une vieille femme descendante d’esclaves des « Adwabaas » vivant au fin fond de la Mauritanie (90 ans d’âge peut être plus) a dit dans une vidéo qui circule depuis hier sur la toile et qui a fait couler beaucoup de larmes : « Ghazouani, nous n’avons que de l’eau à boire pour tromper la faim. Nous n’avons ni huile, ni denrées alimentaires, ni viande. Si tu ne nous viens pas en aide et au secours, nous allons fuir au Mali et te laisser « ton » pays.
Tout est dit dans cette vidéo. Rien à ajouter, ou à retrancher à cette complainte qui explique combien les citoyens les plus démunis souffrent. Ce qui signifie que ceux qui vivaient sous le seuil le plus bas de la pauvreté ont été « enterrés » vivants par la misère et la faim à cause d’autres mauritaniens qui n’émettent sur aucune fréquence d’appel au secours et qui doivent rendre des comptes maintenant.
Mohamed Chighali.
Ould Ghazouani avait signé un « contrat-promesse » avec les mauritaniens. Aussi bien avec ceux de la Classe Politique qui le soutient que ceux de la Classe Politique de l’Opposition, cette dernière à laquelle il avait demandé de faire preuve de patience et de le « laisser faire ». Le laisser faire à sa manière. Et maintenant tout prouve que la politique menée par le président des pauvres « version corrigée », avait pour bût d’essayer de faire ce que recommandait un proverbe de chez nous qui dit : « Mâ i’mout’ lé-éjil, oula tibiss itadit ».
32 mois Après sa mise à l’épreuve de deux composantes de gouvernements qui se sont relayées, certains citoyens sont arrivés à la conclusion que Ghazouani n’est pas parvenu du tout, ni à « sauver le veau » et plus grave encore ni même à « mouiller » le fond de la « iTadit ».
Face à cette situation, Ould Ghazouani s’est rendu compte que ce que lui reprochent les mauritaniens découlait de faits et de constats dont toutes les preuves sont tangibles. Le pillage, la corruption, le vol, les détournements qui se sont multipliés parfois même sous des formes qui, pour certains seraient classées « Secrets d’Etat ».
Coincé entre son « Taazour » et les lamentations des pauvres citoyens.
Si on part du principe que c’est le président Ould Ghazouani qui a pris les engagements devant les citoyens pour les faire « oublier » le passé qui « l’accuse » pour son appartenance à la Mouvance de la majorité, c’est donc à Ould Ghazouani de se « racheter » en donnant, au moins, la preuve que ses intentions sont « sincères ». Ce que beaucoup croient maintenant difficilement.
Après deux ans et huit mois de pouvoir, Ould Ghazouani s’est rendu compte que son gouvernement se déplaçait comme un ballon de Montgolfière au gré des agissements de certains responsables qui ne prennaient même plus la peine de jeter un coup d’œil sur leur cahier de charges (Taahoudatys).
Le 06 août 2020, 12 mois après l’arrivée au pouvoir de Ould Ghazouani, Ould Bilal est monté au Créneau. A cette date six (6) ministres ont été remerciés. Le technocrate Abdel Vetah (Energie et mines), le brillant Dr. Sidi Ould Salem (Enseignement Supérieur), Haimouda Ould Ramdane (Justice), Nezhirou Ould Hamed (Santé), Neina Kane (MASEF) et Khadijetou Mint Bouké (Habitat).
Le 29 mars (avant-hier), autre événement est survenu. La démission de Ould Bilal et par effet d’entrainement celle des éléments de sa Troupe. Tout peut laisser penser que Ould Ghazouani et certains de ses ministres qui se cherchaient comme avait dit Samory Ould Beye ne s’étaient pas retrouvés.
Comme je l’avais dit dans un article précédent, Il n’y pas de ministres incompétents. Mais parfois, des ministres moins performants que d’autres. Mais si on part du principe qu’un ministre est avant tout nommé pour mettre en application la politique du gouvernement auquel il appartient, on peut se demander pourquoi un ministre peut se retrouver « isolé » par son manque de performances.
L’actuel Premier Ministre Mohamed Ould Bilal, démissionnaire le mardi et à qui Ould Ghazouani a renouvelé sa confiance le mercredi, avait présenté le 27 janvier dernier son rapport d’activité de l’année 2020 et les perspectives de l’action du gouvernement pour 2021/2022. Dans les faits donc, en principe chaque ministre, en ce qui le concerne devait mettre en œuvre les aspects des perspectives qui relèvent des attributions de son département. Normalement cela ne nécessitait pas forcément des aptitudes académiques poussées comme je l’avais dit. Cela ne nécessitait que d’accomplir un travail pour lequel un balisage est tracé, et des moyens sont disponibles.
Un pays où tout évolue dans le désordre et l’inconscience.
On ne peut pas construire l’avenir d’un pays sur des commérages, des critiques stériles et des insolences « encouragées » par une liberté d’expression incontrôlée et excessive. Un pays se construit avec des idées, des hommes, et des moyens. Ces trois éléments sont indissociables l’un des deux autres. Si on a de bonnes idées, mais pas d’hommes pour les concrétiser, les moyens à eux seuls ne suffisent pas. Si on a des moyens et des idées et pas des hommes valables pour concrétiser les idées, le problème ne peut pas être résolu. Si on a des moyens et des hommes et pas des idées on ne sort pas de l’auberge.
Ghazouani, pour sa position « référenciée» du parti au pouvoir, comme n’importe quel président d’ailleurs, est sous pressions très fortes de ceux qui l’ont porté au pouvoir. Et malheureusement très souvent dans ces pays comme dans le nôtre, les entourages politiques des Chefs d’Etats ne jouent pas quelques fois en faveur d’une priorité au développement.
Mais un président ne peut pas continuer à jouer au risque pour son avenir politique, à la détérioration de sa crédibilité morale en endossant les erreurs commises par des gens de son entourage qui ne visent pas en direction des objectifs qu’il s’est fixé.
Ould Bilal a donc été sollicité pour former un nouveau gouvernement. En principe il doit puiser sur l’actuel gouvernement les quelques éléments qui ne jouaient pas de « fausses notes ». Il complétera les « lauréats » par de nouveaux ministres qui remplaceront les « recalés » des épreuves d’entrée dans la nouvelle formation.
Qui sont ce qui resteront et qui s’ajouteront à eux ?
Ceux qui resteront nous les connaissons puisqu’ils étaient déjà-là. Et ceux qui s’ajouteront à eux ne seront pas, (comme l’a dit Chighali Ould El Arby douanier à la retraite et activiste politique) des chinois ou des ivoiriens. Ils ne seront que des mauritaniens. Peu importe donc leur couleur, leur appartenance politique, régionale ou tribale. Ce que nous attendons d’eux -a-t-il dit-, c’est qu’ils ne versent pas dans les erreurs de leurs prédécesseurs.
Ce qui est certain, c’est que les éléments composant le Groupe de la « Task-Force » qui travaillera sur la « nomenclature » de la composition du prochain gouvernement de Ould Bilal, vont réfléchir à deux fois avant de proposer des ministres qui risquent de naviguer sans boussole, attirés par un aimant d’intérêt très puissant qui colle à certains responsables dès qu’ils sont appelés au pouvoir.
Un ministre qui évolue dans un programme de gouvernement en empruntant des déviations « sinueuses » et dangereuses est une sorte de satellite en perdition qui risque, une fois sorti de l’atmosphère du pouvoir, de se désagréger ou de s’écraser contre le mur d’une prison à cause de l’IGE (Inspection Générale de l’Etat) dans sa nouvelle version indépendante,
On ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs. Maintenant, peut être que Ghazouani a fait son choix. Il a préféré que « ce soient ceux qui, de leur propre faute, refusent de changer de mentalité et pillent les maigres moyens de l’état qui se fâchent ». Ce qui veut dire peut être qu’il s’est décidé à se réconcilier avec lui-même mais aussi avec ceux qui ont voté pour lui et qui attendent tout de ses « Taahoudatous ».
Par la décision qu’ils viennent de prendre, le Commandant de bord (Ghazouani) et son copilote (Ould Bilal) qui naviguaient à vue avec des instruments de bord déréglés, peuvent rentrer en contact avec la tour de contrôle. Le crash sera peut-être évité. InchaAllah. Que ce mois de ramadan bénisse la décision que le président vient de prendre en reconduisant dans ses fonctions l’ancien Premier Ministre dont l’intégrité morale et le dévouement au président n’ont pas faits défaut.
Une vieille femme descendante d’esclaves des « Adwabaas » vivant au fin fond de la Mauritanie (90 ans d’âge peut être plus) a dit dans une vidéo qui circule depuis hier sur la toile et qui a fait couler beaucoup de larmes : « Ghazouani, nous n’avons que de l’eau à boire pour tromper la faim. Nous n’avons ni huile, ni denrées alimentaires, ni viande. Si tu ne nous viens pas en aide et au secours, nous allons fuir au Mali et te laisser « ton » pays.
Tout est dit dans cette vidéo. Rien à ajouter, ou à retrancher à cette complainte qui explique combien les citoyens les plus démunis souffrent. Ce qui signifie que ceux qui vivaient sous le seuil le plus bas de la pauvreté ont été « enterrés » vivants par la misère et la faim à cause d’autres mauritaniens qui n’émettent sur aucune fréquence d’appel au secours et qui doivent rendre des comptes maintenant.
Mohamed Chighali.