Il n’a pas fallu attendre longtemps depuis l’officialisation de la brouille entre Mohamed Ould El Ghazouani et Mohamed Abdel Aziz pour que la machine de propagande de ce dernier, jusqu’ici muette, sorte de sa léthargie et se mette à tirer à boulet rouge sur l’actuel locataire de la présidence.
Le torchon ne brule officiellement que depuis une semaine et déjà la garde rapprochée de Aziz fait feu de tout bois à travers ses canaux habituels dont le plus important, est sans aucun doute, le site Afriactuel. Crée au plus fort de la guerre contre l’homme d’affaire Mohamed Ould Bouamatou il avait pour objectif essentiel de tenter de le discréditer. Lors de son lancement en 2017 le site était hébergé en Malaisie et enregistré sous le nom d’un certain Antoine Rousseau et 95 % de son contenu était consacré au dénigrement de l’homme d’affaire considéré alors, comme le principale ennemi de la nébuleuse Aziz. Bien évidemment Jemal Taleb Lemoigne était au cœur de ce dispositif qui comptait aussi Africa24, et quelques torchons ivoiriens mais utilisait aussi à l’occasion les services de l’hebdomadaire jeune Afrique. Le plus étonnant est que ce jemal Lemoigne qu’on soupçonne d’être l’inspirateur de l’article en question et qui traite l’actuel président de la République de « paranoïaque qui se laisse manipuler par le premier politicard venu.» et qui poursuit qu’une « entreprise de sape et de division de l’armée nationale vient d’être entamée par amateurisme politique. » par « des inconscients qui ne savent pas ce qu’ils font » qui commettent ainsi « un grave crime contre leur propre pays Cela dénote d’un grave manque de patriotisme et de jugement » qui finit par un « On ne trahi pas ses frères d’armes » qui vaut signature, continue à jouir des privilèges et avantages de sa fonction d’ambassadeur itinérant de la Mauritanie.
Aujourd’hui le site est hébergé à travers une obscure agence installée à Roubaix en France et utilise les services de (privacyprotect.org) pour garantir l’anonymat de ses éditeurs.
Cet article dont l’ire de l’auteur semble déclenchée par les récentes mutations au sein du Groupement de la Sécurité Présidentielle, n’est en fait que la partie visible d’une campagne tous azimuts savamment orchestrée ayant pour but de faire plier Ould Ghazouani et lui faire abandonner la politique d’ouverture et d’apaisement qu’il a entamée envers les opposants. Des vidéos et des enregistrements vocaux sont partagés sur les réseaux sociaux notamment Facebook et Whats’app tantôt menaçant, tantôt essayant de soulever une révolte avec très probablement comme homme Luge l’ancien Directeur général de Radio Mauritanie limogé pour des soupçons de détournement de fonds publics.
Dans le camp du gouvernement on semble accueillir cette campagne avec sérénité. Contrairement à son prédécesseur Ould Ghazouani ne sort pas encore « la grosse artillerie » pour répliquer à ces attaques sournoises. Les medias officiels n’ont pas encore, du moins jusqu’ici, été instruit pour porter l’estocade à l’ancien président fragilisé plus que jamais par l’abandon de ceux sur lesquels il comptait comme Yahya Ould Hademine et Moctar Ould Djay et surtout par l’échec de sa tentative déloyal d’OPA sur l’UPR.
Isolé, presque aux abois il ne reste plus à l’ancien chef de l’Etat qu’une poignée d’irréductibles et un cercle familial très restreint pour ce baroud d’honneur que constitue cette campagne de désinformation.