Les fonctionnaires et agents de l’État, victimes des licenciements abusifs des années 89 – 91, ne sont toujours pas au bout de leur peine. Ils continuent, depuis la production par le gouvernement d’une circulaire en 2012 pour régler définitivement le dossier des fonctionnaires et agents de l’Etat victimes des licenciements des années 89/91, à courir pour rien, Malgré quelques indemnisations, mises à la retraite et reconstitution des carrières, le processus connaît toujours des blocages au niveau de la direction de la fonction publique et de la formation.
L’arrivée de la ministre Bâ Coumba à la tête de la fonction publique, au moment où les blocages avaient atteint leur paroxysme, sa connaissance du dossier pour l’avoir mis en branle, lors de son premier passage à la tête de ce département, a suscité un grand espoir chez les victimes. Mme la ministre avait promis, lors d’une première rencontre avec les intéressés, d’étudier le dossier afin d’apporter des solutions idoines. Suite à cette rencontre, les victimes ont eu à débattre, le 20 mai passé, de leurs doléances avec un chargé de mission du ministre chargé du dossier.
Cet homme connaît parfaitement l’ensemble des préoccupations des victimes pour avoir piloté les premières indemnisations, dénommées les 716. Mais, déplore une victime, il prêche le même discours que celui de l’ancienne équipe, source de tous les blocages du dossier. Il adopterait la même attitude que l’équipe sortante face aux victimes. Aujourd’hui, renseigne notre source, tout est à l’arrêt ; les indemnisations au titre de l’année 2017 ne sont pas effectuées et sous peu, on invoquera que le budget de l’état est épuisé. Les victimes déplorent également le fait qu’on démarre les indemnisations à compter de 2012, au lieu de la date de révocation des intéressés en 1989. Autre problème, le refus, selon notre source d’un agent du ministère de dresser les arrêtés de mise à la retraite ou de réintégration…
Les victimes attirent, enfin, l’attention de la ministre sur cette situation de mauritaniens victimes de l’arbitraire et qui continuent à courir ce ministère pour trouver des solutions à leur calvaire qui n’a que trop duré.
Côté ministère, une source nous apprend qu’une commission, mise sur pied, après la première rencontre avec madame la ministre est à l’œuvre depuis bientôt plus de deux semaines ; elle étudie, cas par cas, l’ensemble des dossiers en souffrance devant la direction de la fonction publique, précise la même source..
source lecalame.info