La rupture entre le président de la République et son ancien ami et compagnon de route de longue date, l’ex-chef d’Etat Ould Abdel Aziz pourrait bien être définitivement consommée, les deux hommes ne se sont pas rencontrés à l’occasion des funérailles de Fatimatou Mint Jeirib, mère de ce dernier, disparue mardi.
Entre Ould Abdel Aziz et Ould Ghazouany, rien ne va plus ! Depuis le déclenchement des hostilités entre les deux hommes en 2019, d’aucuns étaient persuadés que seul un événement social majeur pouvait les amener à se rencontrer et le cas échéant, revoir et tempérer leurs ardeurs à la confrontation. Le décès mardi dernier en Espagne, de la mère de Ould Abdel Aziz, Feue Fatimetou Mint Jeirib, a constitué l’espace de quelques heures, une occasion de voir les deux anciens frères d’armes se retrouver, seuls, face à face et pourquoi pas, « enterrer la hache de guerre ».
« La mort » étant au-dessus de toutes autres considérations de quelques natures qu’elles soient dans une Mauritanie islamique et traditionnaliste, la disparition de Mint Jeirib obligeait de fait l’actuel président Ould Ghazaouni à faire fi du profond différend qui l’oppose à son ancien ami et compagnon de route au domicile duquel il devrait se rendre pour présenter ses condoléances. C’est sans nul doute, une telle considération qui a amené nombre de leaders politiques nationaux, adversaires farouches et intraitables de l’ex-président, dont Ahmed Daddah le président du RFD, à effectuer le déplacement.
Mais c’était sans compter avec la fougue Ould Abdel aziz, manifestement « jusqu’au-boutiste et droit dans ses bottes », qui semble être résolu à en découdre jusqu’au bout avec le régime actuel. Connu pour sa témérité et ne cessant d’affirmer qu’il n’a jamais été défait dans sa vie, l’ex-président n’a pas voulu profiter du climat de compassion consécutif à la disparition de sa mère -qui peut être considérée comme un moment de faiblesse- pour bénéficier d’une situation atténuante face à son désormais frère ennemi. Le voilà en effet d’emblée rejeter l’assistance du gouvernement qui s’est proposé au transport du corps de la défunte d’Espagne vers Nouakchott. Dans un tweet publié mercredi, l’ex-président a décliné cette demande soulignant n’avoir besoin d’un quelconque appui en provenance des Autorités publiques. En réponse, le gouvernement se serait résolu à respecter les volontés de l’homme : non seulement aucun deuil national n’a été observé, mais le président de la République Ould Ghazouany ne s’est pas rendu auprès de son prédécesseur, et plus, jusqu’au moment de la rédaction de ces lignes, aucune délégation officielle n’a effectué le déplacement au domicile de l’ex-président pour lui présenter les condoléances de la présidence de la République !
En plus du fort sentiment de trahison de la part de son successeur, qu’il dit avoir élu et installé à la présidence de la République après l’avoir réhabilité alors qu’il avait été écarté de ses fonctions de chef d’Etat-major général des forces armées et de sécurité par le défunt président Sidioca en 2009, Ould Abdel Aziz ne pardonnerait ne pardonnerait pas au président de la République -chef suprême de la justice- de l’avoir placé en résidence surveillée, l’empêchant de se rendre en Espagne au chevet de sa mère souffrante, malgré ses maintes demandes d’autorisation de sortie du pays. Meurtri par un tel état de fait, Ould Abdel Aziz a exactement subi le traitement qu’il avait fait réserver à Mohamed Debagh et Ould Bouamatou qu’il avait, poussés plusieurs années durant à l’exil et les empêchant de se rendre auprès de leurs parents malades qu’ils avaient bien voulu voir avant leur disparition. Comme quoi, « qui tue par le feu, périra par le feu ».
A présent, cette nouvelle escalade dans les rapports conflictuels entre le président de la République et son ancien compagnon d’armes augure d’une nouvelle situation, où tous les coups pourraient être permis. Les deux hommes se vouant désormais aux gémonies, les lendemains s’annoncent délicats. D’un côté Ould Ghazouany, fort de sa posture de président de la République et qui jouit de la force de l’Etat, et de l’autre, Ould Abdel Aziz, combattant difficile à cerner qui donne l’impression d’avoir plus d’un tour entre les mains.
JOB
lauthentic.info
Entre Ould Abdel Aziz et Ould Ghazouany, rien ne va plus ! Depuis le déclenchement des hostilités entre les deux hommes en 2019, d’aucuns étaient persuadés que seul un événement social majeur pouvait les amener à se rencontrer et le cas échéant, revoir et tempérer leurs ardeurs à la confrontation. Le décès mardi dernier en Espagne, de la mère de Ould Abdel Aziz, Feue Fatimetou Mint Jeirib, a constitué l’espace de quelques heures, une occasion de voir les deux anciens frères d’armes se retrouver, seuls, face à face et pourquoi pas, « enterrer la hache de guerre ».
« La mort » étant au-dessus de toutes autres considérations de quelques natures qu’elles soient dans une Mauritanie islamique et traditionnaliste, la disparition de Mint Jeirib obligeait de fait l’actuel président Ould Ghazaouni à faire fi du profond différend qui l’oppose à son ancien ami et compagnon de route au domicile duquel il devrait se rendre pour présenter ses condoléances. C’est sans nul doute, une telle considération qui a amené nombre de leaders politiques nationaux, adversaires farouches et intraitables de l’ex-président, dont Ahmed Daddah le président du RFD, à effectuer le déplacement.
Mais c’était sans compter avec la fougue Ould Abdel aziz, manifestement « jusqu’au-boutiste et droit dans ses bottes », qui semble être résolu à en découdre jusqu’au bout avec le régime actuel. Connu pour sa témérité et ne cessant d’affirmer qu’il n’a jamais été défait dans sa vie, l’ex-président n’a pas voulu profiter du climat de compassion consécutif à la disparition de sa mère -qui peut être considérée comme un moment de faiblesse- pour bénéficier d’une situation atténuante face à son désormais frère ennemi. Le voilà en effet d’emblée rejeter l’assistance du gouvernement qui s’est proposé au transport du corps de la défunte d’Espagne vers Nouakchott. Dans un tweet publié mercredi, l’ex-président a décliné cette demande soulignant n’avoir besoin d’un quelconque appui en provenance des Autorités publiques. En réponse, le gouvernement se serait résolu à respecter les volontés de l’homme : non seulement aucun deuil national n’a été observé, mais le président de la République Ould Ghazouany ne s’est pas rendu auprès de son prédécesseur, et plus, jusqu’au moment de la rédaction de ces lignes, aucune délégation officielle n’a effectué le déplacement au domicile de l’ex-président pour lui présenter les condoléances de la présidence de la République !
En plus du fort sentiment de trahison de la part de son successeur, qu’il dit avoir élu et installé à la présidence de la République après l’avoir réhabilité alors qu’il avait été écarté de ses fonctions de chef d’Etat-major général des forces armées et de sécurité par le défunt président Sidioca en 2009, Ould Abdel Aziz ne pardonnerait ne pardonnerait pas au président de la République -chef suprême de la justice- de l’avoir placé en résidence surveillée, l’empêchant de se rendre en Espagne au chevet de sa mère souffrante, malgré ses maintes demandes d’autorisation de sortie du pays. Meurtri par un tel état de fait, Ould Abdel Aziz a exactement subi le traitement qu’il avait fait réserver à Mohamed Debagh et Ould Bouamatou qu’il avait, poussés plusieurs années durant à l’exil et les empêchant de se rendre auprès de leurs parents malades qu’ils avaient bien voulu voir avant leur disparition. Comme quoi, « qui tue par le feu, périra par le feu ».
A présent, cette nouvelle escalade dans les rapports conflictuels entre le président de la République et son ancien compagnon d’armes augure d’une nouvelle situation, où tous les coups pourraient être permis. Les deux hommes se vouant désormais aux gémonies, les lendemains s’annoncent délicats. D’un côté Ould Ghazouany, fort de sa posture de président de la République et qui jouit de la force de l’Etat, et de l’autre, Ould Abdel Aziz, combattant difficile à cerner qui donne l’impression d’avoir plus d’un tour entre les mains.
JOB
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