L’alliance Atlantique nord (OTAN) a annoncé lundi que son approche vis-à-vis de la région du Sahel africain s’articule autour du partenariat établi depuis longtemps avec la Mauritanie, mettant en garde cependant contre la gravité de la situation dans cette région, après l’annonce par la France de son opération militaire Barkhane au Mali et la mise en place d’une nouvelle approche dans laquelle l’OTAN doit jouer un rôle central selon plusieurs sources.
L’OTAN qui a achevé son sommet lundi à Bruxelles a consacré le point 75 de son communiqué final à la région du Sahel africain précisant que la détérioration de la situation dans cette région affecte la sécurité dans l’espace de l’organisation, et que cette région est le théâtre de défis compliqués et intimement liés.
L’organisation a réaffirmé que l’approche actuelle à l’endroit de la région du Sahel s’articule autour du partenariat mise en place depuis longtemps avec la Mauritanie, ajoutant qu’elle étudiait la possibilité de fournir un appui supplémentaire en ce qui concerne la consultation et la formation.
Le président mauritanien Mohamed O. Cheikh Ghazouani avait visité en janvier dernier le siège de l’OTAN à Bruxelles et avait eu des entretiens avec le secrétaire général de l’organisation consacrés aux questions de la sécurité et la défense dans la zone du Sahel africain.
L’OTAN témoigne désormais davantage d’intérêt pour la région du Sahel et a annoncé à l’issue de son sommet lundi qu’il poursuivra ses concertations avec ses partenaires concernés et les représentants de la région du Sahel, les organisations et institutions internationales et régionales, comme par exemple l’union africaine, le groupe des 5 pays du Sahel, les nations unies, l’union européenne en plus de l’alliance pour le Sahel.
L’organisation a ajouté qu’elle développera son appui aux 5 pays du Sahel en tant qu’institution régionale qui regroupe la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad avant d’ajouter sa disponibilité à envisager, à la demande, la possibilité d’autres actions dans la région.
L’OTAN ouvre ainsi la porte à la possibilité d’intervenir dans la région, notamment après la décision française de réduire sa présence militaire en mettant fin à l’opération Barkhane et de se baser sur la force européenne spéciale TAKUBA.
Dans le même ordre d’idées le général français responsable des relations militaires internationales à l’état-major des forces armées françaises avait visité le siège de l’agence d’appui et d’encadrement de l’OTAN mercredi dernier où il a signé un accord pour un appui logistique que l’agence va consentir à la force européenne TAKUBA, présente dans le triangle des frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
La France mise sur cette force européenne pour diriger la guerre contre le terrorisme dans le triangle frontalier et à faire face au danger de plus en plus croissant de l’organisation de l’état islamique dans le grand Sahara à travers deux bases militaires dans les villes maliennes de Gao et Minaka.
Selon la France cet accord d’appui logistique pour la force TAKUBA constitue une étape décisive qui précède l’envoi des éléments de l’agence de l’OTAN sur le terrain des opérations dans la région du Sahel et le Sahara.
L’OTAN doit apporter l’appui logistique à cette force militaire spéciale composée de soldats de certains pays européens dont les plus importants est la France dont les soldats en constituent l’épine dorsale.
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