La bataille des tendances au sein de l’Union des Forces de Progrès (UFP) rentre dans une nouvelle phase.
En effet, l’Union des Forces de Progrès (UFP), un parti de l’opposition historique, héritier de la gauche des années 1970 (Mouvement National Démocratique), traverse actuellement une crise, dont la matérialisation est une contestation par quelques hauts responsables, de certaines options de la direction de la formation..
Les figures les plus connues de la tendance contestataire sont le Secrétaire Général, Mustapha ould Bedredine, Kadiata Malick Diallo, députée à l’assemblée nationale….
Le dernier épisode du feuilleton de la crise de l’UFP est intervenu mercredi avec la suspension de la députée Kadiata Malick Diallo, pour une période de 3 mois. D’autres cadres ont également subi des sanctions, avec un cas allant jusqu’à l’exclusion définitive (Youssef ould Mohamed Issa.)
Les divergences entre la direction du parti et les frondeurs sont nées du boycott des élections législatives et municipales de novembre/décembre 2013. Un épisode suivi de tiraillements au sujet du choix des candidats pour les élections législatives et municipales de septembre 2018 et de la candidature interne à l’élection présidentielle du 22 juin 2019.
Le Pr Lo Gourmo Abdoul, vice-président du parti justifie « le boycott des élections législatives et municipales de novembre décembre 2013 par une résolution du congrès adoptée en décembre 2012, et qui était parfaitement conforme à une option de l’opposition démocratique, rejetant toute idée de participation à un processus électoral conduit de manière unilatérale par le pouvoir du président Mohamed ould Abdel Aziz. »
« Le choix des candidats aux élections législatives de septembre 2018 et la candidature interne de Mohamed ould Maouloud à la présidentielle 2019, intervenu après l’échec de l’opposition démocratique à s’accorder sur une candidature commune, sont des décisions prises par les instances du parti, conformément à ses règles de fonctionnement », ajoute le Pr Lô. Le vice-président estime que la sortie de crise passe par la discipline et le respect des textes.
Du côté de la tendance favorable au Secrétaire Général, Mustapha ould Bedredine, on dénonce « une majorité mécanique imposant des décisions contraires aux intérêts du parti ».
La députée Kadiata Malick Diallo revient sur « le boycott des élections législatives et municipales de novembre/décembre 2013, un choix découlant d’une option aventuriste, prétendant dégager le pouvoir grâce à la rue, dans un contexte politique marqué par un rapport de force défavorable ».
Cette élue regrette également l’absence de Mustapha ould Bedredine de la liste des candidats du parti aux législatives 2018, alors que des instances de base en avaient formulé le voeu ».
La députée assume les propos qualifiant de « suicidaire » la candidature du leader du parti, Mohamed ould Maouloud à l’élection présidentielle 2019, et invite l’UFP à l’autocritique pour enrayer l’effritement de l’électorat du parti.
lecalame.info