La nomination surprise d’Ismail Ould Cheikh Ahmed à la tête de la diplomatie mauritanienne devrait encourager un réchauffement des relations avec le Maroc. Mais si le président Mohamed Ould Abdel Aziz a mis un terme aux fonctions de Isselkou Ould Ahmed Izidbih pour le remplacer par l’ancien envoyé des Nations unies au Yémen, c’est que Nouakchott envoie en creux un message à l’Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis.
Mais l’attention des observateurs est plutôt tournée vers Rabat qui devrait, assurent des analystes, bénéficier du départ d’Ahmed Izidbih, considéré à tort ou à raison comme l’artisan du rapprochement avec l’Algérie. Messi dominici que le roi Mohammed VI n’avait pas souhaité recevoir lorsqu’il a avait débarqué à Rabat porteur d’une invitation officielle au sommet de la Ligue arabe, qui s’était tenu le 25 juillet 2016 à Nouakchott. Ismaël Ould Cheikh Ahmed est désormais le seul «maître» à bord au ministère des Affaires étrangères.
Le secrétariat d’Etat chargé des Affaires maghrébines et africaines et des Mauritaniens de l’étranger a tout bonnement été supprimé. Reste à savoir si le patron de la diplomatie mauritanienne, apprécié à Riyad comme à Abou Dhabi, imprimera une nouvelle dynamique dans les rapports de Nouakchott avec ses grands voisins. En renouant avec une ligne d’équidistance vis-à-vis aussi bien d’Alger que de Rabat… Une rupture qui, pour l’heure, n’est que le fruit des spéculations. Attendons pour voir…
source perspectivesmed.ma