Le gouvernement mauritanien a levé partiellement les restrictions prises depuis le 24 mars contre le coronavirus. Les marchés ont repris leurs activités comme au marché de la téléphonie mobile appelé « Point Chaud ». Mais les petits commerçants de ce marché n’ont pas encore retrouvé leur clientèle.
Avec notre correspondant à Nouakchott, Salem Mejbour Salem
Les petits revendeurs du marché de la téléphonie mobile de Nouakchott, justifient la défection de leur clientèle par la peur du Covid-19, mais aussi et surtout par le manque d’argent. Un marché fréquenté par des milliers de jeunes spécialisés dans la répartition, l’achats et vente des appareils téléphoniques de seconde main et de la vente de leurs cartes de recharge.
Mamadou Bocoum, vendeur de téléphones de seconde main, pointe une véritable crise, alors que les ventes se font rares : « Je suis un père de famille. On est là pour gagner quelque chose. Le prix du pain pour donner à manger à la famille ».
La crise est là, mais les appareils de Mamadou Bocoum ne sont pas à la portée de toutes les bourses : « Je vends des portables neufs, je vends des occasions. On vient pour vendre, pour tenter de gagner 1 000 ou 2 000 ».
Salif Traoré, un enseignant venu s’acheter quelques accessoires pour son téléphone, déplore un manque de mesures de sécurité sanitaire, notamment le masque de protection qui n’est pas porté par tout le monde : « On dit que le coronavirus se transmet par contact. Le fait que les gens soient si proches les uns des autres, c’est un grand risque ».
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