Alors que le candidat de la mouvance présidentielle, Mohammed Ould Ghazouani a occupé le devant de la scène politique ces derniers temps, c’est au tour de l’opposition de faire surface pour cette course présidentielle de 2019.
L’opposition en ordre dispersé, tente de faire une réplique aux tactiques du général, Ghazouani, qui compte déjà une longueur d’avance.
Ce dernier a établi son programme pour sillonner tout le pays et « courtiser » ainsi l’électorat mauritanien.
De leur côté, les détracteurs de Aziz ont annoncé la couleur la semaine dernière avec notamment la candidature officielle du leader de l’IRA, Biram Dah Abeid.
Classé deuxième à l’issue du scrutin présidentiel de 2014 avec 8,6% des suffrages au premier tour, l’anti esclavagiste croit fermement que sa deuxième tentative sera la bonne.
Lui emboîtant le pas, le président de l’Union des Forces de Progrès (UFP) , Mohamed Ould Maouloud est également entré dans la danse , en annonçant officiellement sa candidature.
Dans un point de presse, tenu, vendredi 29 mars, le chef de file de l’UFP a fait savoir que suite aux échecs des négociations de l’opposition pour une candidature unique, il est légitime que sa formation politique annonce sa candidature.
« Naturellement l’instance du parti s’est réuni et à porter son choix sur ma modeste personne », a-t-il indiqué.
Une décision qui risque de couler beaucoup d’encre et de salive au sein de cette formation notamment ceux du camp de Kadiata Malick Diallo (KMD).
La lionne de M’bout a dans une déclaration soutenue que la candidature de Mohamed Ould Maouloud serait « un suicide politique ».
Maintenant que les dés sont déjà pipés que va faire KMD et compagnies ?
KMD va-t-elle prendre sa responsabilité et se déclaré candidat ?
En tout cas ce qui est sûr, il y aura des remous au sein de l’UFP. De l’avis de certains observateurs, l’UFP se dirige tout droit vers une scission.
Quant- à l’ancien premier ministre, Sidi Mohamed Ould Boubacar, il est convaincu de ses chances pour cette élection présidentielle.
Le ministre a annoncé, dimanche 30 mars, sa candidature pour la présidentielle 2019.
Dans un meeting en grande pompe, avec un stade archicomble, le responsable politique a déroulé sa feuille de route pour conquérir le pouvoir.
Pour Ould Boubacar, il est devenu un impératif de changer de régime dans la mesure où les hommes de Aziz ont fini de mettre le pays à genoux.
« Face à cette situation, il appartient aux mauritaniens de prendre leur responsabilité et de changer de régime ou continuer à être dirigé par ses tocards », a-t-il laissé entendre.
La CENI principale pomme de discorde entre l’opposition et le pouvoir
Pour une plus grande transparence des élections présidentielles de 2019, l’opposition a adressé une lettre de correspondance à l’ État la semaine dernière pour demander une recomposition de la commission électorale nationale indépendante (CENI).
Ce que le gouvernement a catégoriquement refusé, soutenant qu’ il peut discuter sur tous les autres points contenus dans la correspondance de l’opposition sauf la question de la CENI.
Une attitude qui risque encore une fois de raviver les tensions sur le champ politique où l’opposition est en ordre dispersé et la mouvance présidentielle en posture d’attaque.
Ibrahima Junior Dia
source les mauritanies.com