La fermeture des frontières avec les pays voisins du fait du Covid-19 pourrait impacter sérieusement le cheptel mauritanien. La pandémie du coronavirus a entrainé l’arrêt de la transhumance des troupeaux vers les pays voisins, le Mali et le Sénégal. Des milliers d’éleveurs avaient l’habitude de traverser les frontières chaque année avec leurs troupeaux, car ces pays offrent en principe suffisamment de pâturages après chaque hivernage. Cette année, tout est bloqué avec la fermeture des frontières.
Ahemd cheikh un éleveur de petits de petits ruminants originaire du sud-est mauritanien, est confiné cette année, avec son troupeau. Il ne peut pas franchir la frontière malienne, comme il en avait l’habitude : « Cette année, je suis préoccupé par l’avenir des bêtes. Comment les nourrir avant l’hivernage ? On faisait traverser le troupeau pour le Mali tous les ans à partir du mois. Là-bas, il y a assez de pâturages. Le Mali et la Mauritanie sont liés par des accords de transhumance. Cela nous permettait d’aller et revenir avec le bétail sans trop de soucis. Le coronavirus a suspendu la transhumance avec la fermeture des frontières. »
La préoccupation d’Ahmed Cheikh est partagée par le président du Groupement des associations agropastorales de Mauritanie. Hacene Taleb rappelle les avantages qu’un éleveur mauritanien tire de la transhumance avec le Sénégal et le Mali : « Cette transhumance lui permet de déstocker sur des marchés déficitaires en viande dans des pays côtiers : Côte d’Ivoire, Bénin, Togo, … Ces pays côtiers sont de grands producteurs de céréales, qui manquent le plus en Mauritanie. Il achète des céréales et il les ramène en Mauritanie. Tout cela est arrêté parce que les frontières sont fermées. »
Limam Sidi est un éleveur du sud du pays. Selon lui la situation actuelle nécessite des mesures exceptionnelles : « C’est une situation inédite. Il faut que l’État prenne des dispositions pour aider les éleveurs, parce que toute l’économie du pays est basée sur l’élevage. Nous sommes un pays d’élevage et d’agriculture. Et si l’État ne prend pas des mesures drastiques pour inverser cette tendance, nous allons assister à une catastrophe. »
L’élevage représente 21% du Produit intérieur brut de la Mauritanie. Une importance qui a poussé le gouvernement à faire un geste en faveur des éleveurs. Mohamed Med, responsable au ministère mauritanien de l’Agriculture : « On va disponibiliser 88 000 tonnes d’aliments de bonne qualité sur l’ensemble du territoire à un prix subventionné. »
480 000 euros, soit l’équivalent de 178 000 000 d’ouguiyas, c’est le montant qui a servi à l’achat des aliments. L’enveloppe prévoit aussi le forage de 25 points d’eau équipés de pompes à énergie solaire dans les zones pastorales pour que le cheptel puisse s'abreuver.
RFI
Ahemd cheikh un éleveur de petits de petits ruminants originaire du sud-est mauritanien, est confiné cette année, avec son troupeau. Il ne peut pas franchir la frontière malienne, comme il en avait l’habitude : « Cette année, je suis préoccupé par l’avenir des bêtes. Comment les nourrir avant l’hivernage ? On faisait traverser le troupeau pour le Mali tous les ans à partir du mois. Là-bas, il y a assez de pâturages. Le Mali et la Mauritanie sont liés par des accords de transhumance. Cela nous permettait d’aller et revenir avec le bétail sans trop de soucis. Le coronavirus a suspendu la transhumance avec la fermeture des frontières. »
La préoccupation d’Ahmed Cheikh est partagée par le président du Groupement des associations agropastorales de Mauritanie. Hacene Taleb rappelle les avantages qu’un éleveur mauritanien tire de la transhumance avec le Sénégal et le Mali : « Cette transhumance lui permet de déstocker sur des marchés déficitaires en viande dans des pays côtiers : Côte d’Ivoire, Bénin, Togo, … Ces pays côtiers sont de grands producteurs de céréales, qui manquent le plus en Mauritanie. Il achète des céréales et il les ramène en Mauritanie. Tout cela est arrêté parce que les frontières sont fermées. »
Limam Sidi est un éleveur du sud du pays. Selon lui la situation actuelle nécessite des mesures exceptionnelles : « C’est une situation inédite. Il faut que l’État prenne des dispositions pour aider les éleveurs, parce que toute l’économie du pays est basée sur l’élevage. Nous sommes un pays d’élevage et d’agriculture. Et si l’État ne prend pas des mesures drastiques pour inverser cette tendance, nous allons assister à une catastrophe. »
L’élevage représente 21% du Produit intérieur brut de la Mauritanie. Une importance qui a poussé le gouvernement à faire un geste en faveur des éleveurs. Mohamed Med, responsable au ministère mauritanien de l’Agriculture : « On va disponibiliser 88 000 tonnes d’aliments de bonne qualité sur l’ensemble du territoire à un prix subventionné. »
480 000 euros, soit l’équivalent de 178 000 000 d’ouguiyas, c’est le montant qui a servi à l’achat des aliments. L’enveloppe prévoit aussi le forage de 25 points d’eau équipés de pompes à énergie solaire dans les zones pastorales pour que le cheptel puisse s'abreuver.
RFI