Les accusés qui seraient en fuite dans un pays voisin ont écopé pour deux d’entre eux de 15 ans de prison contre 10 pour le troisième, souligne la même source, précisant que le jugement a été prononcé lundi soir par un tribunal spécialisé dans la répression de l’esclavage dans la ville de Nema, située à 1.000 kilomètres à l’est de Nouakchott.
Une amende 500.000 ouguiya MRU (13.000 dollars) a été infligée à chacun des trois prévenus, reconnus coupables d’exploitation d’une femme haratine (descendant d’anciens esclaves) contrairement à sa volonté.
Celle-ci a été remise à ses parents et devrait à titre de réparation de dommage percevoir les amendes infligées à ses tortionnaires.
L’esclavage a été officiellement aboli en Mauritanie en 1980 avant d’être incriminé et réprimé par la loi en 2007, puis classé « crime contre l'humanité » et qualifié « d’imprescriptible » par une nouvelle loi en 2015.
Cependant, les organisations de droits de droits de l’homme accusent souvent les autorités mauritaniennes de ne pas appliquer les lois dans ce domaine.
MOO/cat/APA