En Mauritanie, rien ne va plus au sein de l’un des partis de l’opposition historique l’Union des forces du progrès (UFP) de Mohamed Ould Maouloud.
De profondes divergences sur la ligne politique du parti opposent Mohamed Ould Maouloud à plusieurs de ses camarades dont le secrétaire général Moustapha Ould Badreddine et la vice-présidente et parlementaire Kadiata Malick Diallo, une grande figure de la communauté négro-africaine du pays connue notamment pour son engagement contre le racisme et l’exclusion depuis le lycée. Elle fait partie d’un groupe des dirigeants suspendus pour trois mois pour manque de discipline. Les dissidents ont tenu une conférence, jeudi 19 septembre au soir, pour dresser un tableau sombre de la gestion politique de Mohamed Ould Maouloud. Qu’ils accusent d’avoir liquidé la base électorale de l’UFP.
Bien implanté jusqu'en 2013
L’Union des forces du progrès fait partie des premières formations de l’opposition mauritanienne créées après la conférence de La Baule sur le multipartisme en Afrique en 1990. Fondé en 1998 au lendemain de l’interdiction par l’ancien président Maaouiya Ould Taya, de l’Union des forces démocratiques (UFD), le parti était bien implanté dans le pays jusqu'à sa décision de boycotter les élections générales de 2013.
Plusieurs hauts cadres dont la vice-présidente et parlementaire étaient contre ce boycott. Pour Kadiata Malick Diallo, « nous avions quelque chose comme dix à onze mairies que nous gérions. Mais quand le bureau exécutif a décidé le boycott, les militants de base ont refusé. En fait, nous avons liquidé toutes nos bases par ce boycott. »
« Échec lamentable »
En septembre 2018, l’UFP n’a pas gagné de commune après les élections municipales. À la présidentielle de juin 2019, son candidat Mohamed Ould Maouloud n’a obtenu que 2 %. Un résultat humiliant, selon Kadiata Malick Diallo qui appelle maintenant à un sursaut pour sauver le parti : « On est arrivé à une situation où le candidat de l’UFP n’a pu obtenir à l’élection présidentielle que 2,44 %. Nous avons estimé que c’était un échec lamentable, qu’il fallait tirer les conséquences de cela, faire un bilan sans complaisance, situer les responsabilités et essayer de redresser la situation. »
Le président de l’UFP, Mohamed Ould Maouloud, n’a pas souhaité réagir à la sortie de sa vice-présidente. Le parti tiendra un congrès fin décembre 2019.
rFI
De profondes divergences sur la ligne politique du parti opposent Mohamed Ould Maouloud à plusieurs de ses camarades dont le secrétaire général Moustapha Ould Badreddine et la vice-présidente et parlementaire Kadiata Malick Diallo, une grande figure de la communauté négro-africaine du pays connue notamment pour son engagement contre le racisme et l’exclusion depuis le lycée. Elle fait partie d’un groupe des dirigeants suspendus pour trois mois pour manque de discipline. Les dissidents ont tenu une conférence, jeudi 19 septembre au soir, pour dresser un tableau sombre de la gestion politique de Mohamed Ould Maouloud. Qu’ils accusent d’avoir liquidé la base électorale de l’UFP.
Bien implanté jusqu'en 2013
L’Union des forces du progrès fait partie des premières formations de l’opposition mauritanienne créées après la conférence de La Baule sur le multipartisme en Afrique en 1990. Fondé en 1998 au lendemain de l’interdiction par l’ancien président Maaouiya Ould Taya, de l’Union des forces démocratiques (UFD), le parti était bien implanté dans le pays jusqu'à sa décision de boycotter les élections générales de 2013.
Plusieurs hauts cadres dont la vice-présidente et parlementaire étaient contre ce boycott. Pour Kadiata Malick Diallo, « nous avions quelque chose comme dix à onze mairies que nous gérions. Mais quand le bureau exécutif a décidé le boycott, les militants de base ont refusé. En fait, nous avons liquidé toutes nos bases par ce boycott. »
« Échec lamentable »
En septembre 2018, l’UFP n’a pas gagné de commune après les élections municipales. À la présidentielle de juin 2019, son candidat Mohamed Ould Maouloud n’a obtenu que 2 %. Un résultat humiliant, selon Kadiata Malick Diallo qui appelle maintenant à un sursaut pour sauver le parti : « On est arrivé à une situation où le candidat de l’UFP n’a pu obtenir à l’élection présidentielle que 2,44 %. Nous avons estimé que c’était un échec lamentable, qu’il fallait tirer les conséquences de cela, faire un bilan sans complaisance, situer les responsabilités et essayer de redresser la situation. »
Le président de l’UFP, Mohamed Ould Maouloud, n’a pas souhaité réagir à la sortie de sa vice-présidente. Le parti tiendra un congrès fin décembre 2019.
rFI