Nul doute que le pays connait une effervescence politique depuis l’annonce du calendrier électoral pour la tenue des élections locales, régionales et législatives au mois de mai prochain.
Les principaux protagonistes battent le macadam dans une atmosphère où l’on constate une décomposition-recomposition du paysage politique.
En effet depuis les élections présidentielles de juin 2019, consacrant la victoire étriquée de Ghazouani, le peuple mauritanien reste sur sa faim quant aux engagements du Président de la république, en dépit des efforts que ce dernier déploie pour satisfaire la demande sociale.
En vérité, il ya manifestement un pouvoir qui bat de l’aile, coincé par le quotidien désastreux des citoyens, en terme de précarité et de la cherté de la vie où l’on note, pour s’en émouvoir, la flambée non maitrisée de toutes les denrées de première nécessité. Le peuple trinque et ne sait plus sur quel pied danser et croule dans la misère, au quotidien, le tout couronné par une absence de réaction positive de la part de nos gouvernants.
Le chef de l’état est élu sur la base de son programme, surtout social, et force est de constater que les promesses sont loin d’être tenues, 3 ans déjà qu’il est au pouvoir. Il est vrai qu’il ya une conjoncture internationale difficile qui plombe pratiquement toutes les économies, surtout les nôtres dont la faiblesse est manifeste.
La dangereuse et sempiternelle équation de la COVID 19 a bouleversé tous les plans stratégiques de développement, même ceux des pays dits riches et dont le plateau médical est de pointe mais l’adage dit gouverner c’est bien prévoir. Ce genre de catastrophe au plan sanitaire est, sans doute, assez bien maitrisé par le pouvoir de Ghazouani, en termes de suivi, de riposte et en dépit de nos maigres ressources.
Seulement, un rapport urge pour nous dire combien d’ouguiyas ont été dépensés, à quel niveau de responsabilité cela a été fait et si vraiment la transparence a été effectivement observée dans la phase de prévention comme dans celle liée aux traitement. Quel impact cela a engendré sur le vécu des mauritaniens. Pour ce faire, l’IGE ou la Cour des comptes ont un rôle et mieux une responsabilité à assumer pour éclairer la lanterne du peuple mauritanien. La reddition des comptes est une exigence républicaine pour tout pays qui met au-dessus la bonne gouvernance.
Il s’y ajoute les effets néfastes de la guerre en Ukraine où nos états n’étaient pas préparés aux conséquences économiques néfastes découlant de ce goulot d’étranglement ayant engendré des bouleversements de nos stratégies en matière économique.
C’est dans ce méli-mélo qu’on se trouve aujourd’hui, accentué par la faiblesse des revenus qui plombent le panier de la ménagère même si le président de la république, dans son adresse à la nation, avait fait montre de pitance, en prenant la décision attendue, pour augmenter légèrement les salaires des fonctionnaires. La Mauritanie est riche de son sol et de son sous-sol et avec une population d’à peine 5 millions d’habitants, il ya lieu de dire qu’il peut et doit mieux faire dans la lutte contre la pauvreté aussi bien en zone urbaine qu’en zone rurale.
C’est sans doute, comprenant les difficultés que le pouvoir a, pour mettre au centre de ses préoccupations les promesses du président, que l’opposition affute ses armes et s’organise dans la perspective des prochaines échéances électorales.
Des Coalitions intelligentes et fortes voient le jour avec de fortes personnalités car l’opposition a compris que ce sont les coalitions qui gagnent, mettant par-dessus bord leurs intérêts scripto personnels.
La Coalition Vivre Ensemble, née en 2019 ayant consacré le défunt et vaillant président Dr KANE Hamidou Baba, à sa tête, arraché à notre affection, intensifie ses contacts avec ses principaux leaders sous la houlette de Ba Mamadou Alassane, aidé par le responsable émérite de la diaspora, Ba Mamadou Moustapha afin de reconstituer la grande famille de la CVE qui fera inéluctablement un score glorieux lors de ces prochaines joutes électorales. C’était le vœu pieux et ardent de KHB, pour qui, nous avons une pensée militante.
La mayonnaise commence à prendre forme !
Plusieurs initiatives sont constatées ça et là et dans un espace politique qui se respecte le jeu des alliances fortes est à encourager et constitue la seule alternative pour en arriver à un partage politique du pouvoir.
C’est ce partage du pouvoir qui permettra, dans un grand élan de solidarité agissante, de résoudre les problèmes fondamentaux et préoccupants portant sur l’unité nationale et la cohésion sociale, l’ancrage de la démocratie et le développement économique et social dans l’équité.
Mamadou Ousmane TALL
Cadre de la CVE.
Ex SG du candidat Kane Hamidou Baba en 2019
Ex permanent du MPR
Ex Président de la commission Com du MPR
Vice Président de la commission Com de la CVE.
senalioune