La Mauritanie entre résolument dans une nouvelle ère que l’on peut qualifier, sans risque de se tromper, de la fin des idéologies, quelles soient de droite, de gauche, islamiste ou carrément nationaliste. Ces mythes entretenus par certains, durant de longues décennies, comme des faire-valoir pour assurer leur mainmise sur le peuple ne font plus recette.
Aujourd’hui, tous s’accordent pour dire que ces idéologies, dont l’émiettement avait commencé avec l’arrivée au pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz, se sont effondrées subitement, ne pouvant résister au flux d’adhésions que rencontre le candidat du consensus, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ould Ghazouani, depuis qu’il a annoncé son intention de briguer la magistrature suprême. Les idéologies qui infectaient l’esprit de nos jeunes leur vendant l’illusion d’un « ailleurs » sans emprise sur nos réalités socioculturelles n’ont même plus l’attrait des contes pour enfants. Périmées, le coup de grâce leur a été portées par ces évènements que d’aucuns ont qualifié de « printemps arabes » et qui se sont révélés n’être qu’un vaste complot ourdi contre le Monde arabe et prolongeant une « guerre froide » qu’on croyait pourtant finie depuis la chute du Mur de Berlin, le 09 novembre 1989. Faillite de projets, réels ou supposés, et d’extensions « idéologiques » qui, dans un pays comme le nôtre, ne pouvaient fonder – servir plutôt - des programmes politiques importés, adoptés mais non adaptés.
Ceux qui s’accrochent encore à ces idéologies vivent d’illusions, même s’il faut reconnaître que notre environnement social avec ses multiples tares (ignorance, pauvreté, mainmise des forces traditionnelles, communautarisme) et le recul des Valeurs universelles telles la défense des droits de l’homme, la force du droit international et la démocratie, ainsi que ce qui se passe autour de nous (terrorisme, insécurité, mouvements de revendications) ne favorisent pas l’exercice d’une pratique démocratique pleine et entière.
Il reste que d’autres choix nous sont offerts avec le progrès appréciable de notre système politique par rapport à d’autres pratiques dans d’autres pays présentant des similitudes et « héritages » avec le nôtre.
La volonté politique dont le pouvoir actuel a fait preuve et les efforts inlassables qu’il fournit pour bâtir un Etat juste, fort et démocratique l’ont conduit à promouvoir les libertés publiques en lâchant la bride aux médias (ce que d’aucuns contestent, à tort ou à raison), en accompagnant le développement des partis qui font preuve d’un minimum d’organisation et en bétonnant une législation favorable à la protection des droits de l’homme, mais qui punit avec sévérité, toutes pratiques ou propos de haine ou à relents racistes mettant en danger l’unité nationale et la cohésion sociale.
Il est clair donc que ce qui constitue aujourd’hui le point de convergence entre les dirigeants de la classe politique, de quelques bords qu’ils soient, est de partir de l’existant, de cette démocratie consensuelle, patiemment élaborée à partir de dialogues (2009, 2011, 2016) et la volonté commune de ne pas franchir ces lignes rouges qui mettent en danger la pérennité de l’Etat et, plus grave, notre existence même en tant que pays.
En cela, le choix qui nous est offert, le 22 juin 2019, ne peut ignorer ces contraintes de survie qui dépassent, de loin, la bataille pour le pouvoir. L’exigence de maintien des acquis de la décennie 2009-2019, en termes de sécurité et de développement, dans plusieurs secteurs stratégiques, font de la candidature de Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ould Ghazouani l’ultime choix, la garantie d’un avenir prometteur, alors que d’autres perspectives envisagées par certains, d’autres tentations, au sein d’une opposition instable, constituent, assurément, un saut vers l’inconnu.
Notre candidat a incontestablement des Valeurs sûres, dont le rôle joué dans notre architecture de paix et de sécurité, en tant que chef d’état-major général des armées, l’entregent qui a conquis certains grands opposants aujourd’hui en phase avec la majorité pour assurer la victoire au premier tour, et la confiance de la communauté internationale qui apprécie à sa juste valeur le rôle joué par la Mauritanie pour « contenir » le péril terroriste en mettant en place un G5 Sahel auquel il ne manque que les moyens pour être pleinement opérationnel.
Dr Hassan Ould Amar Belloul
source elhourriya.net