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un grain de sable pour secouer la poussière...

Les musiciens sont gens du paradis

Mardi 24 Juillet 2018 - 03:11

Les musiciens sont gens du paradis

Répandeurs de la joie et de la gaieté dans les coeurs et les esprits , les musiciens sont aussi  les éveilleurs des consciences ,les guerisseurs des peines et ennuis,   les épureurs des ames. Comme tous les philanthropes , leur place est au paradis. Le Prophète a dit: « Les bienfaiteurs dans la vie d’ici-bas seront les bienfaiteurs dans l’au-delà ».{Hadith Sahîh rapporté Ahmad}

Il est dommage que , depuis le deversement  de l’ « islam arrivage  » , introduits sur nos terres, dans les sacs à dos, des militaires putshistes en 1978, le concept islamique de la joie dans les coeurs, les esprits et les pratiques a beaucoup reculé , au point que nos popualations anesthésiées par la nouvelle propagande déviationiste , se sont laissées admettre que la croyance en Dieu est peu compatible avec les ambiances de la joie.

Ceci est d’autant plus Faux, qu’il vide l’Islam authentique   de sa substance essentielle  :  «  Et Nous ne t’avons envoyé (Mohamed ) qu’en miséricorde pour l’univers« (Coran S21 V 107)

Pour éclairer les lecteurs,  on n’en veut pour preuve – entre autres,nombreuses – que le sermon trés explicite sur le concept de la joie en islam,  prononcé par  Son Eminence Sayed ‘Ali Fadlallah,  Vendredi, à la  mosquée d’al-Imâmayn al-Hassanayn à Haret Hreik, le 02 shawwâl 1431 / 10 septembre 2010, en présence de personnalités religieuses, politiques, sociales ainsi qu’une foule de croyants.

Le concept de la joie en Islam

L’amour de la joie

Dieu, le Très-Haut a dit dans Son Noble Livre : ((O hommes ! Voilà[le Coran] une exhortation de votre Seigneur qui vous est venue, [c’est] une guérison [et un remède] pour ce qu’il ya [de maux] dans les cœurs, [le Coran est] un guide et une miséricorde (une grâce) pour les croyants.)) (Coran X, 57-58).

Le Très-Haut a dit dans un autre Verset : ((Ils sont heureux de ce que Dieu leur a octroyé de Sa Grâce et ils attendent avec joie ceux qui les suivent [sur le chemin de Dieu et] ne les ont pas encore rejoints, ils [savent qu’ils] ne connaîtront nulle crainte et ne seront nullement attristés.)) (Coran III, 170).

C’est un appel lancé par Dieu à l’adresse de ses serviteurs les invitant à être joyeux, après leur avoir préparé tous les moyens d’y accéder. La joie, chers bien-aimés, est la valeur de la vie. C’est le but que tout le monde cherche à atteindre. Tu ne manques pas de constater que les gens, tous les gens, cherchent à réjouir leurs cœurs, à dissiper leurs peines, leurs soucis, leur tristesse et leurs douleurs. Pour y arriver, ils ont recours aux réjouissances de ce bas monde, aux délices, aux biens, aux demeures et aux châteaux. Ainsi qu’à tout ce qui tombe sous leurs mains parmi les choses qu’ils jugent capables de leur procurer la joie et le bonheur.

Dieu, le Très-Haut, a, à ce propos, adressé les Paroles suivantes à Son Noble Messager (P) : ((Dis : « Qui donc interdit les parures que Dieu a faites pour Ses adorateurs et les nourritures pures et agréables [qu’il leur donne] ? » Dis : « ces biens sont aux croyants dans cette vie, et purement à eux au [pointde vue du] Jour de la résurrection. » Ainsi exposons-Nous les signes [et les versets] à l’intention de ceux qui savent.)) (Coran VII, 32).

C’est pour cette raison que le Messager de Dieu (P) tenait à éduquer les croyants dans l’esprit d’aimer la joie.

L’équilibre est la voie de l’Islam

Mais ce concept de joie a été compris à l’époque d’une manière équivoque par beaucoup de croyants. Ils pensaient que l’image de l’homme croyant est peu compatible avec les ambiances de la joie. En augmentant de foi, ils augmentaient d’assombrissement, de sincérité et d’isolement. Cette mentalité et ce concept continuent à régner jusqu’à nos jours. On rencontre toujours beaucoup de personnes qui s’écartent de l’image joyeuse par crainte de contredire la religion.

On raconte qu’après avoir entendu le Messager de Dieu (P) parler de ce qui se passe au Jour de la Résurrection, un certain nombre de ses partisans ont pris la décision de renoncer à certains délices de la vie pour se consacrer à l’adoration et à l’obéissance. Certains d’entre eux avaient juré, par amour de Dieu, de ne dormir que très peu pendant la nuit pour passer la plupart du temps à adorer Dieu. Certains autres avaient juré de jeûner durant toute leur vie, alors que d’autres ont juré de ne laisser aucun temps à leurs familles et à eux-mêmes pour pouvoir consacrer tout leur temps à adorer Dieu loin des yeux des hommes.

Une fois la nouvelle parvenue au Messager de Dieu (P), il a fait face à la situation pour empêcher la transformation de cette tendance en un phénomène général. Il a considéré qu’il est de son devoir d’éclairer les Musulmans pour dissiper les ambiguïtés dans leur fausse compréhension de la religion. C’est là où consiste l’importance du rôle éducatif de Messager de Dieu (P) qui guettait toute déformation qui pouvait altérer les concepts des gens -une telle attitude est à prendre par vous et par nous-mêmes- conformément au Hadîth qui dit : « Lorsque les innovations commencent à apparaître, le savant doit présenter son savoir au public, sinon il aura la malédiction de Dieu, des anges et des hommes ».

Le Messager de Dieu (P) s’est donc adressé à ces gens et leur a dit que ce qu’ils faisaient était contraire à son Sunna. « Celui qui renonce à ma Sunna n’appartient pas à moi« . Il a ensuite réuni les gens et leur a adressé un sermon pour leur montrer leurs devoirs dans le domaine de la loi et des qualifications : « Pourquoi certains d’entre vous s’interdisent les femmes, la nourriture, le parfum, le sommeil et les désirs de ce monde-ci ? Je ne vous ordonne pas d’être des prêtres ou des moines. Ma religion n’incite pas à renoncer à la viande ni aux femmes ni à vivre dans des cellules d’ermites. L’ascétisme de ma Nation n’est rien que le jeûne et leur monachisme n’est autre que le jihâd. Adorez Dieu sans rien Lui associer, faites le pèlerinage majeur et mineur, priez, versez la zakât, jeûnez pendant le mois de Ramadan et soyez droits on sera droit envers vous. C’est par l’austérité que Dieu a fait périr ceux qui vivaient avant vous : C’est parce qu’ils ont été austères envers eux-mêmes que Dieu a été austère envers eux« .

C’est là que fut révélé au Messager de Dieu (P) le Verset qui confirme le concept clair de l’Islam à ce propos : ((Croyants, n’interdisez pas ce qui est bon et pur que Dieu vous a rendu licite et n’outrepassez pas [les limites], car Dieu n’aime pas ceux qui outrepassent [les limites indiquées par Lui].)) (Coran V, 87).

Dieu aime que Ses serviteurs jouissent de ce qu’Il leur procure : « Quand la prospérité règne, ceux qui méritent le plus d’y jouir sont les bons et non pas les mauvais, les charitables et non pas les pervers ».

Qâroun (Coré), un modèle négatif

Mais tout en appelant les hommes à ne pas se détourner de la joie, Dieu ne veut pas que la porte soit grand-ouverte à la recherche des délices et de la joie, car l’âme humaine ne s’arrêtera plus devant aucune limite, et ne renoncera même aux interdits. Elle demandera toujours davantage  même s’il s’agit d’un excès. L’homme devient ainsi comme celui qui boit de l’eau de la mer : Il se sent toujours de plus en plus assoiffé et ce qu’il fait finit par devenir un état morbide, une déviation ou une forme de tyrannie.

Le Noble Coran nous propose, à ce propos, le modèle de Qâroun (Qâroun (Coré)) et Il en parle amplement. Qâroun (Qâroun (Coré)) était un suivant de Moïse (p), mais, peu à peu, il s’est mis à rechercher les réjouissances de ce bas-monde. Il ne se contentait pas de ce qui est licite et recherchait même ce qui est illicite. Il a donc agi avec tyrannie et entêtement et a abandonné sa foi en le prophète Moïse (p) et  en son message, oubliant ainsi tous ses engagements envers Dieu…

((Qâroun (Coré) était du peuple de Moïse, mais il fut outrancier envers lui (envers le peuple). Nous lui avions donné des trésors dont les clefs étaient trop lourdes pour une troupe d’hommes robustes. Son peuple lui dit : « N’exulte pas [trop], Dieu n’aime pas ceux qui exultent. Recherche, dans ce que Dieu t’a donné, la demeure ultime. N’oublie pas ta part [de la vie] de ce monde. Fais du bien comme Dieu t’a fait du bien. Ne recherche pas la corruption sur la terre, car Dieu n’aime pas ceux qui sèment la corruption ».)) (Coran XXVIII, 76-77).

Qâroun (Coré) a accédé au sommet de la joie. Mais de quelle joie s’agit-il ? La joie de Qâroun (Coré) fut celle de la tyrannie de l’argent et des désirs, celle de l’exubérance et de l’ingratitude. Cela l’a conduit à ce résultat : ((Nous l’engloutîmes (Qâroun (Qâroun (Coré))), lui et sa maison, dans la terre. Il n’eut pas un clan pour l’aider contre le [châtiment de] Dieu ; il ne pût se secourir lui-même.)) (Coran XXVIII, 81).

La règle coranique qui gère le mouvement de l’homme

Après cela, le Noble Coran définit la règle principale qui gère le mouvement de l’homme dans la vie : ((Recherche, dans ce que Dieu t’a donné, la demeure ultime. N’oublie pas ta part [de la vie] de ce monde. Fais du bien comme Dieu t’a fait du bien. Ne recherche pas la corruption sur la terre, car Dieu n’aime pas ceux qui sèment la corruption ».)) (Coran XXVIII, 77)

C’est l’appel clair et net adressé à l’homme pour l’inciter à suivre la voie de la joie, mais sans qu’une dimension de la joie n’en domine les autres. Alors que certains individus, et même certaines sociétés insistent exclusivement sur la joie du corps, et que certains autres insistent sur la joie de la raison ou du travail, nous remarquons que l’Islam élargit la sphère de la joie pour la considérer sous un angle global. Il a insisté sur la joie du corps en lui reconnaissant ses droits. Un Hadîth dit à ce propos : « Ton corps a des droits que tu dois respecter« . Un autre Hadîth dit : « Le croyant doit partager son temps en trois moments : Un moment pour s’adresser à son Seigneur, un moment pour gagner sa vie, et un moment qu’il doit consacrer à ses plaisirs licites. C’est grâce à ce dernier moment qu’il retrouve la force nécessaire pour vivre les trois moments précédents ».

Il est important, chers bien-aimés, pour tous ceux qui font des reproches à la joie et à la relaxation, de comprendre ce Hadîth.

L’islam insiste aussi sur l’importance de la joie de la raison. La raison se réjouît par le vrai, par la science et par la foi. Il a également insisté sur la joie de l’esprit qui se réjouit par son obéissance à Dieu et l’obtention de Son agrément.

L’Islam couronne tout cela par la joie de l’action à travers les bonnes œuvres qui insufflent le bonheur, sous sa forme supérieure, dans les âmes de ceux qui donnent et de ceux qui reçoivent.

Que faire après la fête ?

Chers bien-aimés, alors que nous vivons encore l’ambiance de la fête d’al-Fitr, nous devons être conscients du fait que la valeur de la fête et de sa joie se réalise lorsque l’homme cumule toutes les formes de la joie : La joie de l’obéissance à Dieu, la joie spirituelle, la joie de la raison et la joie du bien successive à tout ce que nous avons donné.

On ne peut qu’avoir toujours présent à l’esprit le Hadîth qui dit : « C’est une fête pour celui dont le jeûne et la prière ont été agréés par Dieu ». C’est une fête pour celui qui a obtenu le pardon de Dieu après avoir assumé toutes les responsabilités du mois de Ramadan.

Que faire après la fête ? Une question que nous posons alors que nous vivons encore cette joie de la fête.

Quel est le programme à suivre pour les jours à venir ? La marche s’arrête-t-elle  de la recherche de la joie et de la régulation telles qu’elles sont voulues par Dieu ? L’effort se relâche-t-il et le contrôle intérieur s’affaiblit-il ? Retournerons-nous à notre rythme antérieur sans remaniement et évolution ?  Ce sont des questions que doit se poser avec insistance chacun d’entre nous, car, chers bien-aimés, le lien avec Dieu doit se poursuivre en se renouvelant après le mois de Ramadan et la fête. Il nous faut fixer plusieurs importants objectifs à atteindre. Le premier est de faire en sorte que Dieu nous retrouvera changés au prochain mois de Ramadan, ou plutôt en état de faire tout ce qui est en notre possibilité pour purifier notre esprit, pour nourrir notre raison et pour faire davantage de bien envers ceux qui nous entourent.

Le prochain mois de Ramadan ne nous retrouvera-t-il avec des projets de véritable joie dans notre vie ? Avec l’intention d’agir sans relâche pour faire jaillir la joie en nous ? Pour que la joie donne à notre vie le sens de son existence et de son repos ?

Cette joie de ce monde-ci, nous la vivons pas après pas pour arriver à la plus grande joie, celle de l’Autre monde : ((Le Jour où chacun trouvera présent [devant soi] ce qu’il a fait de bien et ce qu’il a fait de mal, il souhaitera entre soi[-même] et lui (le mal) une grande distance. Dieu vous met en garde de [désobéir à] Lui. Dieu est Compatissant envers [Ses] serviteurs.)) (Coran III, 30). ((Qui aura fait le poids d’un atome de bien le verra. Qui aura fait le poids d’un atome de mal le verra.)) (Coran XCIX, 7-8).

Seigneur ! Réjouis nos cœurs par la foi et par le Coran, par le bien, par la science et par la guidance. Que chaque année soit bonne pour vous !    (  http://francais.bayynat.org.lb)

 

Avec le recul, le temps passant, de nombreux mauritaniens commencent – heureusement – à se rendre compte que les  propagateurs des nouvelles idéologies islamiques  , dénaturent la morale de l’Islam à des fins politico-mercantiles.

Puissions nous esperer  revenir à l’époque, d’il y’a quarante ans, où , l’Islam du juste milieu,  se fondant sur «la joie est la valeur de la vie »,  était pratiqué chez nous ? Il n’y’ a qu’à !!!

 

Redaction Adrar.Info

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