Un projet de telle ampleur est difficilement concevable tant les conditions d’une vraie conception de pensée démocratique ne se construit pas autour des priorités réellement mauritaniennes.
Il s’agit d’adapter une nouvelle vision, repenser une démocratie qui réponde aux deux préoccupations fondamentales de la société mauritanienne à savoir : La justice et l’efficacité.
Pour cela, comme nous ne cessons de le marteler, il faut placer au tout premier plan la lutte contre la pauvreté comme élément central du changement social, économique et politique.
Concentrer nos efforts pour l’amélioration du bien-être social des mauritaniens reste un objectif pour lequel nos concitoyens aspirent pour se mettre en phase avec un futur développement équilibré et surtout solidaire.
Cette stratégie étant conforme à la logique et à l’éthique démocratique permettra de sortir les populations longtemps engluées dans la misère par des choix inappropriés et égoïstes.
La démocratie mauritanienne, telle qu’elle est conçue aujourd’hui n’est qu’un hold up politique qui exclut le fait de faire un diagnostic objectif des tensions à répétition qui paralysent le pays et qui se refuse de prendre des résolutions pragmatiques pour se projeter vers l’avenir.
Aussi, il est impératif de reconnaître, pour l’homme politique du futur qui aspire au vrai changement, que l’objectif de jeter les bases d’une large entente nationale et poser les jalons d’une société nouvelle fondée sur les principes du droit, du mérite et de la prospérité pour tous, n’est pas une abstraction ni encore une invention d’une gymnastique intellectuelle qui ne trouverait véritablement de refuge que dans des discours démagogiques(Allah yester) à connotation philologique, conçus par ces quelques intellos qui peuplent la basse cour des pouvoirs et du palais ocre.
C’est plutôt la base de toute notre conquête pour reconstruire ce qui a été lâchement sacrifié sous l’autel d’un égoïsme politique très destructeur.
Le combat contre le sous-développement et la pauvreté ne peut être gagné qu’au prix de la prise en compte sans exclusive de ces préalables sujets que souvent l’homme politique mauritanien galvaude dès que son fauteuil est assuré.
On vous parle de démocratie, de paix et d’unité, de patriotisme… ( conseiller qui pleure pauvre Mauritanie) dès lors qu’on se retrouve exclut du partage du gain. Le problème de notre démocratie, c’est de la calquer réellement à nos aspirations, d’en faire un vrai levier de développement, un rempart aux idées de régression et de divisons.
Il s’agit comme le disait Georges Clémenceau de la réinventer : « La démocratie se doit d’être une création continue.»