La Mauritanie est invitée à intégrer le système du "Free Roaming" en vigueur entre plusieurs pays de la sous région ouest-africaine. Cette invitation a été transmise par le Directeur général de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT), Abdou Karim Sall, au président du Conseil de régulation des postes et télécommunications de Mauritanie, Cheikh Ahmed Ould Sid’Ahmed, en marge d’une visite de courtoisie rendue au responsable mauritanien par une délégation comprenant d’autres dirigeants d’institutions du même genre de la Guinée, Côte d’Ivoire, Mali,...
Les patrons des autorités de régulation d’Afrique de l’ouest étaient dans la capitale mauritanienne pour prendre part à un conseil d’administration de l’Ecole supérieure multinationale des télécommunications (ESMT), qui s'est tenu les lundi et mardi derniers.
Le «Free Roaming» à l'initiative de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), en service depuis le 31 mars dernier, concerne 7 pays d’Afrique de l’ouest : Sénégal, Mali, Guinée Conakry, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Siera Leone et Togo. D’autres pays de la sous devraient également y adhérer très prochainement.
Grâce aux accords signés entre les différents pays dans le cadre du «Free Roaming» les appels des abonnés en déplacement dans l’espace concerné sont facturés au tarif local dans le réseau du pays visité.
Ainsi, les communications internationales de ces voyageurs sont payées au tarif domestique. «Le Roameur passe des appels sur la base d’un forfait de 300 minutes pour une durée d’un mois, payées au prix des taxes locales de l’opérateur, qui l’abrite» explique ce cadre.
Parlant des enjeux de ce système, un cadre de la Mauritel (filiale de Maroc Télécom) précise qu’il s’agit «en clair de la suppression des frais liés aux appels en itinérance. Dans ce domaine il existe déjà des accords bilatéraux entre certains pays entraînant la suppression de toute surtaxe sur le trafic international entrant et en mode itinérance entre pays. La démarche pose également les enjeux d’une conjugaison des efforts pour des communications électroniques plus fluides.
Les puces Mauritel utilisées en Mauritanie fonctionnent déjà dans plusieurs pays africains (Maroc, Mali, Burkina Faso et Gabon) à condition d’avoir des unités. Le même constat est valable pour Mattel et Chinguittel au Sénégal.
Le chantier du «Free Roaming» devrait permettre d’aller plus loin estime-t-on en chœur chez les opérateurs du mobile. Même si la démarche peut comporter quelques inconvénients, notamment les pertes liées à la baisse des tarifs, les avantages l’emportent largement, précise Hady, un expert des télécommunications.
Pour l’importante diaspora mauritanienne, estimée à quelques centaines de milliers d’individus, éparpillée dans tout l’espace ouest-africain et leurs familles restées au pays, le fait d'intégrer le «Free Roaming» de la sous-région serait une bonne nouvelle.
Cheikh Sidya
source afrique.le360.ma
Cheikh Sidya
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