Les autorités mauritaniennes ont empêché mercredi la traversée depuis l’un des points de passage avec le Sénégal, ce que certains ont considéré comme une fermeture unilatérale de la frontière par la Mauritanie.
Le correspondant de Sahara Media au Trarza, citant une source sécuritaire, a dit que cette mesure avait été dictée par de hautes autorités sécuritaires, considérant que ce point de passage ne fait pas partie de ceux déterminés par la Mauritanie.
Le problème se serait posé quant une patrouille commune entre la marine et l’armée mauritaniennes était passé à proximité d’une petite localité appelée Saldy, non loin de Boudour, située sur le fleuve Sénégal, et remarqué que des pirogues traversaient le bras du fleuve qui sépare les deux rives.
La patrouille est intervenue pour ordonner le retour des pirogues à leur point de départ, c’est-à-dire le Sénégal.
Elle a justifié sa décision par le fait que ce passage ne faisait pas partie de ceux officiellement fixés par les autorités mauritaniennes.
Elle a demandé aux populations désireuses de traverser de se rendre au point de passage de Boudour, une décision qui n’a pas été du goût des habitants de la localité sénégalaise.
Le correspondant de Sahara Media précise que les deux localités sont habitées par des familles de la même tribu, liées par des relations commerciales et sociales qui leur imposent quotidiennement de traverser de part et d’autre.
Des médias sénégalais, citant les populations locales, ont déclaré que celles-ci considéraient cette mesure comme une fermeture unilatérale de la frontière de la part des autorités mauritaniennes.
Un notable de la localité, cité par un média local sénégalais a dit que les autorités ont justifié cette mesure par des instructions venues de hautes personnalités sans donner davantage de précisions.
Ces mêmes sources ajoutent que cette mesure a crée un climat de tension sur les deux rives.
La frontière entre les deux pays s’étend sur plusieurs centaines de kilomètres, une frontière naturelle dessinée par le fleuve Sénégal, jalonnée par plusieurs points de passage dont certains sont informels et qui ne sont soumis à aucun contrôle sécuritaire.
source saharamedias.net