L’alliance électorale de l’opposition a accusé le pouvoir mauritanien d’être déterminé « à pirater » certains résultats des élections, allusion à la reprise du scrutin dans deux moughata de la capitale, Arafat et El Mina, où un tour sera organisé, sur ordre de la cour suprême.
L’alliance a affirmé qu’elle prendra part à ce troisième tour dans ces circonscriptions électorales, une première dans l’histoire du pays.
Cette alliance qui compte bon nombre de partis de l’opposition a ajouté qu’elle avait affirmé, avant les élections, que le pouvoir a tenu à maîtriser les contours du processus électoral, soulignant l’improvisation et la précipitation qui l’a caractérisé.
L’alliance ajoute par ailleurs que l’opposition démocratique a été exclue des instances chargées d’organiser et superviser les élections et la préparation douteuse de la liste électorale.
Elle dénonce d’autre part ce qu’elle a appelé l’interférence évidente dans la désignation des bureaux de vote, le refus des représentants des listes candidates dans les bureaux, le refus de remettre des copies des procès verbaux dénaturés dans plusieurs cas, en plus de l’implication flagrante de l’état avec tous ses moyens, en commençant par le président de la république à tous les niveaux tout au long du processus électoral.
« Malgré toutes ces contraintes, ajoute le communiqué de la coalition de l’opposition, le pouvoir tient aussi à pirater certains résultats que l’opposition a obtenu et a recouru à sa justice pour atteindre ses objectifs et régler ses comptes ».
La coalition ajoute qu’en prenant part à ces élections, elle ne se faisait pas d’illusions quant à l’absence de liberté et de transparence et d’égalité de chances entre les différents acteurs engagés dans les élections, ajoutant que sa participation émanait de la volonté du peuple mauritanien et son aspiration au changement, à un pouvoir responsable et une vie meilleure.
Le communiqué de l’alliance rappelle au régime que « l’expérience a prouvé, dans notre pays mais aussi dans d’autres, que ceux qui s’opposent au changement par la voie démocratique et les urnes, ouvrent sans aucun doute la porte à d’autre voies de changement qui ne sont pas souhaitables ».
source essahraa.net