L’Assemblée nationale a tenu mercredi une plénière présidée par M. Cheikh Ould Baya, son président consacrée à la réponse de la ministre du commerce, de l’industrie et du tourisme, Mme Khadijetou Mbareck Fall à une question orale posée par le député Mohamed Ould Sidi Moloud portant sur la liquidation de la société nationale d’importation et d’exportation (SONIMEX) et les conditions qui l’ont entrainée.
La Sonimex, dit l’auteur de la question, a été créée 5 ans après l’indépendance pour et a joué un rôle important dans l’importation des produits de base, alimentaires en particulier un demi- siècle durant et dispose d’un important patrimoine foncier notamment et a offert de nombreuses opportunités d’emplois aux mauritaniens en plus de la supervision de plans d’urgence pour la lutte contre la sécheresse.
Avant deux ans, les autorités ont liquidé cette société. Quelles sont les raisons qui ont conduit à cette décision ? Quel est la destinée du patrimoine de cette société et le destin de ses travailleurs?
La ministre du commerce a indiqué que le gouvernement a pris la décision de créer la Sonimex au moment où le pays venait d’accéder à l’indépendance et avec la création du nouvel Etat, il n’y avait pas alors d’hommes d’affaires et le pays est extrêmement vaste et ne disposait pas de routes goudronnées permettant le transport des denrées en un temps record pour approvisionner les différentes villes.
Elle a ajouté qu’il n’y avait pas d’hommes d’affaire qui ont la capacité d’importer des milliers de tonnes de produits alimentaires et d’en assurer la distribution dans les différentes wilayas du pays.
Devant cette situation, il était nécessaire pour l’Etat d’intervenir pour combler le manque enregistré et garantir la pérennité de l’approvisionnement de l’Etat nouvellement créé en produits alimentaires essentiels, ce qui a conduit à la création de la Sonimex en 1966 comme société d’économie mixte dont l’Etat détient 93,4% du capital.
La ministre a relevé qu’au cours des années 90 l’on a connu des changements importants au plan économique dans le monde et les Etats ont petit à petit commencé à se désintéresser des marchés au profit du secteur privé et le rôle de l’Etat s’est progressivement limité à intervenir au profit des citoyens les plus faibles, montrant à cet égard que la Mauritanie n’était pas à l’abri de ces changements devenant partie aux conventions internationales en matière de commerce qui imposent à l’Etat le respect des règles de la concurrence et l’abandon du monopole.
Suivant cette logique, poursuit la ministre, la société Sonimex a commencé à perdre son rôle en tant que seul fournisseur du pays et les commerçants et hommes d’affaire ont commencé, au terme des nouvelles conventions et de la règlementation notamment celle de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) à importer les mêmes produits qui relevaient du monopole de la Sonimex et à les distribuer dans les marchés et avec des prix en deçà de ceux de la société.
Depuis des années, dit-elle, la Sonimex accumule les déficits de son budget avec des indicateurs montrant un déséquilibre financier. L’année 2012 a connu un déséquilibre de 5 milliards anciens en plus de l’existence d’un trou de 14 milliards d’ouguiya (A-UM) en 2014 et 18 milliards en 2016 et le capital a diminué de 10 milliards (A-UM) en 2017.
La ministre a noté qu’en dépit des nombreuses tentatives entreprises, les crises économiques et les vagues de sécheresse successives ont obligé la société à continuer à acheter malgré ses pertes afin d’approvisionner certaines zones sinistrées ce qui a conduit à aggraver la situation de la société.
Mme Khadijetou Mbareck Fall a enfin indiqué qu’aujourd’hui le réseau routier réalisé et avec l’existence des moyens de communication partout mais aussi des efforts de nombre d’hommes d’affaire nationaux capables d’importer les denrées et d’approvisionner le marché en produits de première nécessité, et du moment que la société n’est propriété de l’Etat mais d’actionnaires privés dont il faut préserver les droits car ils souffrent de la baisse des revenus et des coûts croissants de la main d’œuvre qui augmente depuis 2010, l’Assemblée générale de la société a décidé à l’unanimité la liquidation de la société et sans aucune réserve.
source AMI
La Sonimex, dit l’auteur de la question, a été créée 5 ans après l’indépendance pour et a joué un rôle important dans l’importation des produits de base, alimentaires en particulier un demi- siècle durant et dispose d’un important patrimoine foncier notamment et a offert de nombreuses opportunités d’emplois aux mauritaniens en plus de la supervision de plans d’urgence pour la lutte contre la sécheresse.
Avant deux ans, les autorités ont liquidé cette société. Quelles sont les raisons qui ont conduit à cette décision ? Quel est la destinée du patrimoine de cette société et le destin de ses travailleurs?
La ministre du commerce a indiqué que le gouvernement a pris la décision de créer la Sonimex au moment où le pays venait d’accéder à l’indépendance et avec la création du nouvel Etat, il n’y avait pas alors d’hommes d’affaires et le pays est extrêmement vaste et ne disposait pas de routes goudronnées permettant le transport des denrées en un temps record pour approvisionner les différentes villes.
Elle a ajouté qu’il n’y avait pas d’hommes d’affaire qui ont la capacité d’importer des milliers de tonnes de produits alimentaires et d’en assurer la distribution dans les différentes wilayas du pays.
Devant cette situation, il était nécessaire pour l’Etat d’intervenir pour combler le manque enregistré et garantir la pérennité de l’approvisionnement de l’Etat nouvellement créé en produits alimentaires essentiels, ce qui a conduit à la création de la Sonimex en 1966 comme société d’économie mixte dont l’Etat détient 93,4% du capital.
La ministre a relevé qu’au cours des années 90 l’on a connu des changements importants au plan économique dans le monde et les Etats ont petit à petit commencé à se désintéresser des marchés au profit du secteur privé et le rôle de l’Etat s’est progressivement limité à intervenir au profit des citoyens les plus faibles, montrant à cet égard que la Mauritanie n’était pas à l’abri de ces changements devenant partie aux conventions internationales en matière de commerce qui imposent à l’Etat le respect des règles de la concurrence et l’abandon du monopole.
Suivant cette logique, poursuit la ministre, la société Sonimex a commencé à perdre son rôle en tant que seul fournisseur du pays et les commerçants et hommes d’affaire ont commencé, au terme des nouvelles conventions et de la règlementation notamment celle de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) à importer les mêmes produits qui relevaient du monopole de la Sonimex et à les distribuer dans les marchés et avec des prix en deçà de ceux de la société.
Depuis des années, dit-elle, la Sonimex accumule les déficits de son budget avec des indicateurs montrant un déséquilibre financier. L’année 2012 a connu un déséquilibre de 5 milliards anciens en plus de l’existence d’un trou de 14 milliards d’ouguiya (A-UM) en 2014 et 18 milliards en 2016 et le capital a diminué de 10 milliards (A-UM) en 2017.
La ministre a noté qu’en dépit des nombreuses tentatives entreprises, les crises économiques et les vagues de sécheresse successives ont obligé la société à continuer à acheter malgré ses pertes afin d’approvisionner certaines zones sinistrées ce qui a conduit à aggraver la situation de la société.
Mme Khadijetou Mbareck Fall a enfin indiqué qu’aujourd’hui le réseau routier réalisé et avec l’existence des moyens de communication partout mais aussi des efforts de nombre d’hommes d’affaire nationaux capables d’importer les denrées et d’approvisionner le marché en produits de première nécessité, et du moment que la société n’est propriété de l’Etat mais d’actionnaires privés dont il faut préserver les droits car ils souffrent de la baisse des revenus et des coûts croissants de la main d’œuvre qui augmente depuis 2010, l’Assemblée générale de la société a décidé à l’unanimité la liquidation de la société et sans aucune réserve.
source AMI