J’ai suivi les développements liés à la réunion tenue hier, au ministère de la fonction publique et de l’Emploi et ses répercussions diverses et inquiétantes.
Après ce que j’ai pu collecter , aprés recherche et comparaison, j’e considere que je me dois d’exprimer mon point de vue sur cette question , par crainte des risques, des événements et des conséquences qu’elle peut susciter :
1 – Le plus probable est que la réunion avait été le théâtre d’un débat houleux dans lequel des propos offensants à caractére raciste ont été utilisés , dont la plupart émane d’ une personne inconnue dans le milieu syndical .Cette personne était celle qui s’était adressée à Samoury Ould Bey , parlant d’arme et notant qu’elle était prête à porter son arme , sans confirmer par les présents – à part Samoury évidemment- si elle a sorti l’arme ou si elle en a fait allusion .
2 – Tout le monde s’accorde pour dire que le ministre – quels que soient le libellé et les phrases choisies, par lui, exprimés – a exploité la réunion pour mobiliser les présents à participer à une marche organisée par son parti (Union pour la République) la proposant comme l’un des deux points prévus à l’ordre du jour de la réunion, ce qui a été contesté par les syndicalistes de l’opposition présents.
3. La convocation par la police de M. Samoury Ould Bey seul, sans adresser aucune convocation à la personne , qui est à l’origine de l’incident ne convient pas et ne fait qu’aggraver les choses.
4. Dans cet environnement chargé, il n’est pas approprié d’utiliser le langage incitateur ou de faire des references aux modèles du Rouwanda , etc. C’est une exagération inappropriée qui ne convient pas aux responsables des affaires publiques.
5. Il ne faut pas sous-estimer le dérapage du ministre, qui exploite une institution publique à des fins de propagande politique partisane. Voilà que cette marche politique désirée, s’est transformée en un mouvement qui dérange la tranquillité et provoque une atmosphère sociale déjà troublante.
6 – Toute démarche (marche, meeting ou autre activité ) destinée à servir l’unité nationale et la paix sociale requiert deux conditions: L’une de fond et l’autre de procédure.
Pour le fond , elle doit etre contre l’extrémisme et la haine d’une part et contre l’injustice et la marginalisation de l’autre.
Côté procédural, elle ne doit pas être l’apanage d’une seule aire politique , mais une coordination commune pour élaborer son organisation, son chronogramme, etc.
Que Dieu protége la Mauritanie de tout conflit et sedition et Qu’Il l’aligne sur la voie de la justice, et de la citoyenneté égalitaire .