Le Programme d’Appui au Cheptel (PAC) au titre de l’année budgétaire 2018 continue à faire des vagues. Financé à hauteur de 41 milliards d’ouguiya et dont la mise en œuvre est confiée au Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA), le PAC a montré ses limites. Au Hodh Elgharbi, les éleveurs n’ont bénéficié jusqu’à ce jour que de deux ventes assez ponctuelles et très espacées. La première a eu lieu début mars et à raison d’un sac de 50 kg par éleveur. Au bout de quelques jours, le stock s’est épuisé. Après plusieurs semaines d’attente, débuta la seconde distribution payante. En cours d’exécution depuis fin avril, elle prévoit 2kg d’aliment de bétail par animal et par mois ! Les points de vente (quelques boutiques Emel) se virent subitement limités aux capitales départementales c’est-à-dire au niveau des magasins du CSA. Les procédures sont aussi lourdes et longues, très longues : Les formalités pour une seule commune peuvent aller jusqu’à plus de dix jours.
Au bout du parcours parfois périlleux voici les quotas ……qui désenchantent: 6 sacs pour plus de 180 têtes enregistrées souvent avec beaucoup de complaisance et/ou de complicité de la délégation de l’élevage chargée d’établir la liste des bénéficiaires. Imaginez le temps que va prendre cette deuxième vente pour une Moughataa comme Aioun qui compte 7 communes soit 70 jours plus de deux mois et nous sommes déjà au début de l’hivernage. Pourtant le Gouvernement avait tenu à rassurer que l’aliment de bétail sera disponible en quantité suffisante durant tout la période de soudure et dans toutes les boutiques Emel qui couvrent une bonne partie du territoire de la région (plus de 170). En tout cas si ce n’est pas un mensonge, ça y ressemble. Sur le terrain ce que les éleveurs ont vu ce sont des miettes complètement disproportionnées avec le montant alloué au PAC et surtout budgétisé. En tout cas pour justifier l’absorption de ce gros chapitre, il faut faire appel aux champions des acrobaties budgétaires.
Moustapha Béchir
Caravane du PRAPS :« Non à la violence contre le genre dans le milieu agropastoral »
C’est avec l’appui du Programme Régional d’Appui au Pastoralisme dans le Sahel(PRAPS) et en collaboration avec du Groupement National des Associations Pastoral (GNAP) que le collectif national des femmes éleveuses et pasteures affilié au Réseau Sous Régional (RBM) a lancé à partir du Brakna une caravane de sensibilisation sous le thème : « non à la violence contre le genre en milieu agropastoral ».
Cette campagne qui s’étale sur la période du 23 mars au 4 mai concerne les sept Wilayas d’intervention du PRAPS mais cible dans un premier temps quatre régions : le Brakna, leHodhEcharhi, le Hodhelgharbi et l’Assaba.
Au cours de cette première étape, la caravane a organisé dans chaque Wilaya visitée des réunions de travail avec les femmes du milieu agropastoral.
L’étape d’Aioun a été marquée par une communication faite par la présidente du collectif national. S’adressant à l’assistance, Mme AminettouMewloud a loué la parfaite collaboration des autorités administratives avant de faire une présentation du réseau, ses partenaires, son objectif et ses attentes. Elle a exhorté aussi les participantes à jouer pleinement le rôle qui leur sied et à s’impliquer d’avantage dans la vie active pour contribuer efficacement au développement local. Ensuite les autres membres ont développé chacune dans le domaine qui la concerne des thèmes comme la violence contre le genre, l’allaitement maternel, la malnutrition, le mariage précoce, l’excision, la malnutrition…
Après ces différentes communications les participantes ont élu dans une atmosphère démocratique et cordiale leur bureau régional sous la supervision de la mission. « Nous comptons beaucoup sur le bureau du HodhElgharbi pour assurer la coordination, l’exécution et le suivi des activités du réseau a conclu madame la présidente ».
Moustapha Béchir
source lecalame.info