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un grain de sable pour secouer la poussière...

Haq Al Watan… ou Le droit de la patrie.

Jeudi 6 Juin 2019 - 20:01

Haq Al Watan… ou  Le droit de la patrie.

Il serait risible de se demander si la patrie a un droit de réclamer ses droits.
Quand les citoyens sont traités scientifiquement comme des esclaves.

Quand le peuple est dressé contre le peuple. Quand les barons, les notables et les au-dessus de la loi, usent et abusent de la rhétorique, de l’influence et de la malice pour transformer les fautes en vérités, on peut se demander s’il existe encore quelque chose du droit de la nation ; ou que s’il existe encore une nation pour réclamer un droit.
Des hommes qui passent toute leurs vies à disposer de la vie et de la mort des autres et qui ne soupçonnent pas qu’un jour ils pourraient se retrouver dans les situations les plus inconfortables et les plus dangereuses qu’ils peuvent imaginer.

Quand ceux qui faisaient semblant de les aimer, de les adorer, sortent les griffes les incisives et les canines pour déchiqueter leurs peaux, fracturer leur dignité, salir leur casier national, malmener les sentiments de leurs familles, confisquer leurs biens, arracher les racines de leur rêves et détruire les cordes et les nerfs de leurs mensonges.
Ils n’auront plus alors que le temps d’ouvrir les yeux, pour se rendre compte que leurs yeux n’étaient qu’un décor inutile, incapable de la moindre distinction.
La différence entre le bon et le mauvais guide ne sera pas déterminée par la flagornerie et les applaudissements hypocrites, mais par l’histoire.
L’histoire est tenace et demande son avis à personne.

Nos hommes politiques semblent atteints du symptôme curieux de celui qui décommande un comportement avant de s’en revêtir sans gêne aucune.
Sont-ils victimes d’un double qui agit à leur insu, publie leurs mensonges sur les pages de leurs esprit à leur place,  sans leur consentement?
Possible mais difficile et peu probable !!!
 Ont-ils développé une nouvelle forme d’Alzheimer, qui les isole et les protège contre les éclaboussures démoniaques de la cupidité chronique qui tient en otage  le sort de tout un peuple ?
Dieu sait… Il jugera.
Les promoteurs du paralogisme, les commerçants de l’illusion et les fabricants du mensonge, devaient pourtant se rappeler les graves évènements qui ont secoué pendant les dix dernières années les forteresses des dictatures et les usines de marginalisation des peuples.

Il est vrai, comme le Maitre de l’univers l’a mentionné dans le livre sacré que « seuls se rappellent les doués de raison ».
Dans le cadre de la stricte logique, restons dans le début de ce début de ce moment où un citoyen, par la ruse, par les armes ou par la tricherie, s’est octroyé la grandiose suprématie de disposer de toute la nation.
 A partir de ce moment où, par la carotte et le bâton, ce « berger », auto-investi, va renverser la table sur tout ce qui est, ce qui a été et décidera de ce qui sera ;  pas selon le droit, la volonté et la loi de la nation et de ses citoyens, mais suivant le code de la raison du plus fort, du plus capable de sévir de briser ou de détruire.
Il pourra tout faire, tout rendre possible…
Oui mais jusqu’où et jusqu’à quand ? Voilà la question.
Si vous prenez le pouvoir ou arrachez le pouvoir, dites-vous avant tout caprice que vous gérez des citoyens (en principes vos égaux), et non des esclaves. Les mauritaniens peuvent être volés, mais ne seront jamais le bien ni la propriété de personne.

Les tricheries, les sophistications du faux, peuvent profiter pour un temps, mais ne seront jamais rien de plus qu’un ressort comprimé de malheurs, de rognes et de rancunes, d’un peuple, qui finira un jour par se détendre et de faire mal. Beaucoup de mal.
Les expériences répétées, montrent sans discontinuer, à travers l’histoire que ceux qui vivent aveuglés par le profit, ont toujours eu une fin funeste.  
Dans quelques heures commencera une rivalité sans merci entre des postulants à la magistrature suprême. Le peuple en âge de le faire « s’acquittera de son devoir national »
 Se sacrifier pour la patrie. Ou plus exactement,  que ceux qui constituent les moutons du  sacrifice, par d’autres mains, signent le pacte, pour que ceux refusent indéfiniment de se sacrifier, les immolent sur l’autel de la patrie, pour que la patrie reste un hôtel réservé, pour ceux qui se sont arrogé le droit exclusif de se nourrir, de se soigner, d’éduquer leur progéniture. C’est un autre point de départ, vers d’autres points de départs, toujours identiques.  C’est un passeport maculé de la même teinture immorale de la manipulation abusive de la conscience d’un peuple.

La triste histoire de populations bonnes, intègres et pieuses, qui ont la malchance de tomber sans cesse entre les mauvaises mains. Un grand peuple dissipé sans fin dans la nuit des angoisses, des privations et de la souffrance.
Je sais que les flagorneurs ont tout mis en œuvre, pour que les paroles comme la mienne ne soient jamais plus qu’une matière à dérision. Mais je sais aussi que la réalité est là et qu’elle ne se corrode sous l’effet d’aucun cinéma, ni d’aucun théâtre.  
Est-il décent de parler au nom d’une nation, qu’on ruine par la mauvaise gestion, le mal partage  et qu’on  dénature par des « règles-OGM » qui assassinent son humanité la momifiant sur son propre territoire ?
Est-il  noble ou honorable de se donner tant de peine pour diriger une nation pour assombrir son avenir et voler son devenir ?

Un peuple mariné dans l’extrême pauvreté depuis le début du début des temps, mais qu’on réussit quand même à occuper indéfiniment par la nécessité du français, la sacralité de l’arabe, la voix du noir, l’oreille du blanc, la vénération du charlatan, l’existence ou non d’un esclave, la licité de crier tribu ou de clamer parti…
Un peuple qu’on fait parler par un parlement qui parle de tout sauf de son massacre sur les routes de la mort ou de la ruine de l’avenir de ses enfants.
Une population gouvernée par un gouvernement qui la gouverne dans sa moindre respiration, qui mais reste sourd aux grondements des estomacs affamés qui assourdissent les oreilles du reste du monde. Des clameurs pitoyables, aux gorges asséchées par la soif à l’ère des satellites.

Pourtant la seule énergie produite par toutes ces boucans, ces agitations et ces bousculades électoraux, pouvaient cultiver des centaines d’hectares, creuser des dizaines de puits, instruire des millions d’analphabètes, assainir des milliers de consciences.
Où était-elle, cette énergie quand le pays courbait l’échine devant toutes ces impuissances ?????
Nous sommes obligés de nous demander s’il y-avait un pilote dans l’avion ?????   
La plus grande arnaque de tous les temps.
Les trafiquants de la volonté du mauritanien continuent à tordre les rayons dans le sens de cette prospérité cupide et égoïste qui ne sera dans l’intérêt de personne. A commencer par ceux qui la cultivent
Les paradis fiscaux construits sur le dos des frères deviendront tôt ou tard des enfers pour soi ou pour ses enfants : « Les enfers fils-Co. »

Et comme dit le peuple « La mère du voleur ne continuera pas éternellement à lancer ses youyous. » 
Essayer de répondre vous-mêmes, à vous-mêmes à toutes ces questions et jugez de la gravité du crime.
Pourtant la logique voudrait simplement que tout celui qui se soucie du sort de ce peuple, opte pour la personne la mieux indiquée et la plus apte à sortir le pays de ce goulot de la bouteille, qui semble ne jamais prendre fin.
Ne pas anesthésier le pouvoir de jugement du citoyen, pour lui permettre de jouer son rôle d’arbitre lucide et efficace dans le sort de sa patrie ; et pour que nous ne soyons pas éternellement qu’un troupeau de moutons. 

La justice voudrait que celui qui faute contre le droit de cette patrie et l’empêche de lever la tête, paye devant les juges…paye devant la justice du peuple.
Peut-être pas aujourd’hui, mais le réveil des consciences dira quelque chose un jour et force sera de l’entendre.
En attendant, nous demandons à Dieu de ne confier notre sort qu’aux meilleurs d’entre nous. C’est Lui qui a et c’est Lui qui peut.

Mohamed Hanefi. Koweït.
 
 
 
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