Encore une fois les sociétés d’assurance de chez nous, fort malheureusement, rempilent et renouent avec la médiocrité ! En procédant, dans les locaux de leur toute naissante ‘’APAM’’, (Association Professionnelle des Assureurs de Mauritanie), et lors d’une réunion qui a bafoué toutes les normes connues, à l’élection d’un Secrétaire Général. En faisant un déni cinglant aussi bien dans la forme que dans le fond, de toute forme de procédures d’élection, prévues par les Statuts. Purement et simplement. Eh oui ! Et pour élucider cela, que s’est-il passé, au juste ? Voici ce qui s’est passé :
Au Siège de l’APAM, et par un acte inadmissible, indigne et sordide, de non respect total des Statuts de cette Association elle-même, il a été procédé, par pure ‘’complaisance’’, en ce jour du 27/06/2018, à un non ‘’vote’’ d’un non ‘’Secrétaire Général’’. Complaisance totale, gâchis total !
Qu’à cela ne tienne, car le nœud gordien du problème ne se situe pas à ce niveau. Quand on est débonnaire, on vote toujours par débonnaireté ! Et l’on peut dire même : ’’ Tel vote, tel membre’’ !
Au fait, le problème se situe ailleurs. Le problème se situe au niveau du non respect de la loi et des textes réglementaires. Car le ‘’candidat coopté’’ n’était qu’un candidat parmi d’autres, dont les dossiers n’ont même pas été ouverts !
On peut même dire que cette personne ne pouvait pas avoir la qualité de candidat à ce poste, car il représente une société membre dans laquelle il travaille, au moment même du vote. Chose contraire à ce qui est prévu aux Statuts.
Quant on se veut une association ‘’professionnelle’’, qui plus est, pour un secteur des plus modernes, des plus réglementés, des plus organisés, et des plus formalisés au monde ; et qu’on ne fait que commencer ses activités, en voulant instaurer un minimum de sérieux dans les choses ; on ne doit pas débuter par un non respect des textes légaux réglementant les Associations, d’une manière générale, et des textes de son association en particulier.
Quant on se veut une association ‘’professionnelle’’ des assureurs, on ne doit pas commencer par un cafouillage des plus sordides…
Quant on se veut une association ‘’professionnelle’’ des assureurs, on ne doit pas commencer par un vote de complaisance…
Quant on se veut une association ‘’professionnelle’’ des assureurs on ne doit pas commettre une injustice à l’égard des autres (candidats)…
Et dans un pays qui ne manque pas de références dans le domaine des assurances, personnes ressources, respectables et respectées, sur le plan national et international, on n’a pas besoin d’autres profils.
Pensons à des grosses pointures, mauritaniens qui nous honorent. Spécialistes compétents du secteur, qui ne font certes pas légion, mais qui existent, fort heureusement, chez nous. Desquels on devait solliciter une candidature à ce poste -chose qu’ils ne feront certainement pas tous !-, ou tout au moins, les inviter, en leur accordant une ‘’Présidence d’honneur’’ à une séance qui devait connaître l’élection transparente, légale et professionnelle d’un candidat au poste de Secrétaire Général. Vote digne d’une Association qui se veut, se targue, ou du moins s’affiche par le nom, comme étant une association professionnelle. Malheureusement, on n’a pas pensé à tout ça. Alors ?
De quel professionnalisme parle-t-on quand on commence par un ‘’non-respect’’ des Statuts de son l’Association elle-même ?
De quel professionnalisme parle-t-on quand on commence par un ‘’vote’’ de complaisance ?
De quel professionnalisme parle-t-on quand on commence par une injustice à l’égard de tous les autres candidats ? Candidats pour lesquels il était pourtant prévu de faire appel à candidature, et de procéder à une sélection des dossiers sur ‘’critères objectifs’’, par une ‘’commission technique’’. Choses qui n’ont pas été faites.
De quelle technicité et de quel professionnalisme parle-t-on, dans un secteur, qui a grandement besoin de redorer le blason, et pour lequel on n’œuvre à aucun avancement significatif ? Sommes-nous dans un Etat de droit, ou dans une jungle ? Décidemment, c’est dans cette dernière que nous nous trouvons, du moins, dans l’entendement des représentants des Sociétés d’assurances qui ont assisté à cette réunion du 27/06/2018. Une réunion qui restera comme une journée sombre dans les annales de la vie des Associations professionnelles dans notre pays.
Et donnant suite à cet acte injuste, non professionnel, illégal, inadmissible et indigne, nous devons tous appeler à ce qui suit :
1-Demander à l’APAM de revenir immédiatement sur cette décision prise en contradiction avec tous les textes de l’Association elle-même, et à l’encontre des droits d’autres candidats.
2-Prier les autorités de tutelle de ne pas reconnaître le résultat de cette élection illégale et de s’abstenir de tout contact avec la personne d’un Secrétaire Général nommé de manière illégale.
3-Demander à la FANAF, à l’OAA, à la FICA, à la FFSA, à la Fédération des Assureurs Arabes ; ainsi qu’à toutes les Fédérations des Assureurs des pays frères et amis, de ne pas reconnaître la représentativité d’un Secrétaire Général illégalement désigné.
4-Solliciter l’intervention des plus hautes autorités de ce pays, pour ordonner le respect des Statuts de l’APAM, ainsi que le respect immédiat des droits des autres candidats, en levant l’injustice commise à leur égard.
5-Continuer à soulever cette question devant toutes les parties concernées, aussi bien sur le plan national, que sur le plan international, jusqu’à ce que le respect des Statuts de l’APAM et du droit soit garanti.
Enfin, concluons par un crédo, souhait et dessein noble : ‘’Que le meilleur gagne !’’ ; Et réitérons notre demande à tous les décideurs, personnes physiques ou morales dans notre pays, de respecter les textes réglementaires.
Souhaitons aussi un prompt retour à la raison aux premiers responsables des sociétés d’assurance dans notre pays, pour qu’ils placent, tout juste, ‘’l’homme qu’il faut, à la place qu’il faut’’. Il y va de l’avenir de leur Association. C’est dans l’intérêt de tous les acteurs, et partant, dans l’intérêt du secteur des assurances dans notre pays.
Par Mohamed Yeslem Yarba BEIHATT
Consultant. Formateur. Chercheur. Ecrivain bilingue, spécialisé dans le domaine des assurances.
Nouakchott le, 27/06/2018
source mauriweb.info