Trois leaders politiques, Ahmed Haroune Cheikh Sidiya, Abdoullah Ahmed El Mounir et Cheikh Sidi Hananna, ont lancé, mardi dernier, un appel a l’endroit de la "majorité silencieuse et les forces vives" de Mauritanie à rejoindre leur nouvelle initiative intitulée : "Projet du Renouveau national".
Le nouveau projet plaide pour "une autorité forte et organisée", "une Participation effective de la société et de ses forces vives" et pour "une mise en place des mécanismes qui garantissent l'organisation d'élections libres et transparentes, loin des influences de l'État et des groupes de pression".
Le groupe indique que "depuis trente ans, le pays a été entraîné dans des combats marginaux et un système politique erratique qui ont démantelé l'administration, l'économie et détruit les valeurs. Nos élites, notre jeunesse et les forces vives de notre société semblent vouées au découragement, au pessimisme et au refus de participer à la vie politique et aux affaires publiques".
L’appelle fait suite au constat, selon le groupe, de "la montée drastique du chômage chez les jeunes, la fuite des cerveaux et la faiblesse du pouvoir d'achat conjuguée à la hausse vertigineuse des prix" et de "la très forte détérioration des services publics (santé, éducation, transports, communication, eau et électricité)".
Les initiateurs dénoncent aussi "la gabegie qui continue de s'étendre et des personnes citées dans des affaires de malversations qui continuent d'occuper des postes de responsabilité, sans parler de la scandaleuse politique du "Covid business"".
Ils estiment aussi que "les partis politiques brillent par leur absence de vision et les grandes questions qui préoccupent les citoyens ne figurent pas dans le débat national qui se résume à l'expression des ambitions personnelles".
Face a la situation, les trois disent "regretter qu'aucun signal de changement n'émane du pouvoir en place qui non seulement ne semble pas avoir une vision politique ou de développement claire, mais réfute même l'existence d'une crise."
Alakhbar