Des députés ont dénoncé vendredi, dans une déclaration à Sahara Media, la décision du gouvernement d’empêcher l’accès à l’université des bacheliers âgés de plus de 25 ans et ont demandé l’annulation de cette mesure après plusieurs jours de manifestations d’étudiants à Nouakchott.
Le député Abdessalam O. Horma, président du parti Sawab a déclaré que leur sit-in était destiné à dénoncer cette décision arbitraire et stupide liée à l’avenir de centaines de jeunes qui doit être remise en cause.
Il a demandé la construction d’universités à même d’accueillir tous les étudiants rejetant l’exclusion de ces jeunes de l’enseignement universitaire.
Le député de l’UFP, Kadiata Malick Diallo a déclaré qu’elle soutenait le droit des étudiants à manifester et à se faire enregistrer à l’université, car nous n’avons jamais entendu parler d’un âge limite pour l’accès aux universités ;
« Nous dénonçons, a encore dit le député, la répression qui a accompagné les manifestations pacifiques des étudiants. »
Le député Tewassoul Anissa Ba, après avoir rappelé que l’enseignement contribuait au développement du pays, a demandé au ministère de remettre en cause cette décision et dénoncé la répression du mouvement des étudiants.
Le président de l’UFP, le député Mohamed O. Mouloud a renouvelé son soutien au mouvement des jeunes refusant leur exclusion de l’enseignement universitaire avant de demander au président, qui avait annoncé dans son programme électoral la priorité à l’enseignement, d’annuler cette décision.
L’état, a ajouté ould Maouloud, n’a pas proposé d’alternatives à ces jeunes et nous refusons cette mesure arbitraire que nous combattrons par tout ce qui est en notre pouvoir pour qu’elle soit annulée.
L’autre député de Tewassoul, Zeïnebou mint Taki a déclaré que ces étudiants ont un droit essentiel garanti par la constitution.
Nous voulons adresser un message au gouvernement dénonçant cette mesure et condamnant la répression aveugle dont ont été victimes ces jeunes.
Pour le député de Tewassoul Assiya mint Navae cette décision est la conséquence d’une politique d’improvisation réaffirmant que l’enseignement doit être ouvert à tout le monde, révélant son expérience personnelle pour avoir côtoyé à l’université des directeurs de banques et des hommes d’affaires revenus à l’université pour poursuivre leurs études.
saharamedias