Un demi siècle de lutte contre la pauvreté en Mauritanie n’a finalement pas offert les résultats attendus : Au contraire, cette lutte a servi à enrichir certains et à davantage appauvrir la masse. En premiers, les experts... Au lieu de contribuer à la réduction palpable et sensible du phénomène, nos experts ont dilapidé des fortunes dans des ateliers, séminaires, documentations, voyages, stratégies mirobolantes pendant des années. Partant, ils ont concouru à la paupérisation des masses et à la faillite de toutes les institutions mises en lace à l’effet dont notamment, le Commissariat à la lutte contre la pauvreté. Des dizaines de milliards d’ouguiyas ont été engloutis, préalablement destinés à éradiquer le fléau, avant de sombrer avec armes et bagages.
Aujourd’hui, la pauvreté n’est plus seulement logée dans les bidonvilles, et l’intérieur du pays, elle a conquis les quartiers chics de Nouakchott. Promenade dans les différents quartiers de Nouakchott pour palper le pouls de la ville et celui de la pauvreté. : la Kebba d’El Mina, Tarhill, Kososvo, quartiers périphériques de la capitale, Avec leurs rues géantes, leurs carrefours giratoires et leurs axes goudronnées, partout la situation est la même. Quelques maisons en dure commencent même à sortir du sol. Mais la pauvreté est toujours là, tapie derrière ces portes anonymes qui laissent pourtant échapper la gaieté des gens simples, ceux qui prennent juste ce que leur offre la vie, avec fatalisme. "La vie est dure, aujourd’hui, soutient-une interlocutrice. Tout est cher, mais nous avons notre maison. C’est l’essentiel ". "Quand ont est chez soi, on peut manger n’importe quoi, de la bouillie ou du pain trempé dans de l’eau sucrée " sourit-elle, fière.
Les quartiers périphériques se sentent désormais ragaillardis, car elle n’a plus l’apanage de la pauvreté. Les anecdotes sur ces riches devenus "pauvres" semblent légion. "Il ne s’agit pas de la pauvreté telle celle que nous connaissons, soutient Jemila, la quarantaine. Mais ces gens ne vivent plus comme avant " fait-elle remarquer. Une dizaine de femmes, dont la moitié travaille dans des quartiers chics de la capitale, apporte leur commentaire. Les anecdotes étaient si fantasmagoriques, qu’une tournée dans ces quartiers de rêve s’imposait.
A Tarhill, les rues sont larges et sablonneuses. Ici et là de belles bâtisses s’ouvrent sur des routes cabossées où le gravier le dispute aux monticules de sables, avec des creux qui massacrent dangereusement les suspensions des voitures. Rien de tel que le boutiquier du coin pour tâter le pouls monétaire d’un coin. Pour un rien, la conversation est lancée. L’esprit bédouin, fait de spontanéité et de curiosité inassouvi fait le reste. Sur un simple "Echtari", précédé d’un bref intermède, juste suffisant pour créer la confiance, les langues se délient autour d’un verre de thé. Les histoires s’accumulent, montrant à quel point, les possibilités financières des habitants arrivent à peine à assurer le minimum. Mais cette pauvreté-là n’est que relative, elle varie d’une catégorie à l’autre. Tous sont unanimes, que la Mauritanie vit une situation financière et sociale insoutenable.
La hausse des prix de denrées de première nécessité est ressentie par tous les habitants, que l’on soit à la Kebba ou à Tevragh-Zeine. L’argent facile ne permet plus à la bonne dame de la haute société d’encaisser avec indifférence, le prix inimaginable que le boucher du marché Lehmoum lui assène. Avant, elle payait à tour de bras, sans rechigner sur le prix. Aujourd’hui, elle pèse son portefeuille, car les temps ont bien changé.
JOB
lauthentique.info
Aujourd’hui, la pauvreté n’est plus seulement logée dans les bidonvilles, et l’intérieur du pays, elle a conquis les quartiers chics de Nouakchott. Promenade dans les différents quartiers de Nouakchott pour palper le pouls de la ville et celui de la pauvreté. : la Kebba d’El Mina, Tarhill, Kososvo, quartiers périphériques de la capitale, Avec leurs rues géantes, leurs carrefours giratoires et leurs axes goudronnées, partout la situation est la même. Quelques maisons en dure commencent même à sortir du sol. Mais la pauvreté est toujours là, tapie derrière ces portes anonymes qui laissent pourtant échapper la gaieté des gens simples, ceux qui prennent juste ce que leur offre la vie, avec fatalisme. "La vie est dure, aujourd’hui, soutient-une interlocutrice. Tout est cher, mais nous avons notre maison. C’est l’essentiel ". "Quand ont est chez soi, on peut manger n’importe quoi, de la bouillie ou du pain trempé dans de l’eau sucrée " sourit-elle, fière.
Les quartiers périphériques se sentent désormais ragaillardis, car elle n’a plus l’apanage de la pauvreté. Les anecdotes sur ces riches devenus "pauvres" semblent légion. "Il ne s’agit pas de la pauvreté telle celle que nous connaissons, soutient Jemila, la quarantaine. Mais ces gens ne vivent plus comme avant " fait-elle remarquer. Une dizaine de femmes, dont la moitié travaille dans des quartiers chics de la capitale, apporte leur commentaire. Les anecdotes étaient si fantasmagoriques, qu’une tournée dans ces quartiers de rêve s’imposait.
A Tarhill, les rues sont larges et sablonneuses. Ici et là de belles bâtisses s’ouvrent sur des routes cabossées où le gravier le dispute aux monticules de sables, avec des creux qui massacrent dangereusement les suspensions des voitures. Rien de tel que le boutiquier du coin pour tâter le pouls monétaire d’un coin. Pour un rien, la conversation est lancée. L’esprit bédouin, fait de spontanéité et de curiosité inassouvi fait le reste. Sur un simple "Echtari", précédé d’un bref intermède, juste suffisant pour créer la confiance, les langues se délient autour d’un verre de thé. Les histoires s’accumulent, montrant à quel point, les possibilités financières des habitants arrivent à peine à assurer le minimum. Mais cette pauvreté-là n’est que relative, elle varie d’une catégorie à l’autre. Tous sont unanimes, que la Mauritanie vit une situation financière et sociale insoutenable.
La hausse des prix de denrées de première nécessité est ressentie par tous les habitants, que l’on soit à la Kebba ou à Tevragh-Zeine. L’argent facile ne permet plus à la bonne dame de la haute société d’encaisser avec indifférence, le prix inimaginable que le boucher du marché Lehmoum lui assène. Avant, elle payait à tour de bras, sans rechigner sur le prix. Aujourd’hui, elle pèse son portefeuille, car les temps ont bien changé.
JOB
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