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Démolition d’un vestige à Timbédra : l’école des fils de chefs

Mardi 25 Juin 2024 - 18:34

En démolissant les derniers pans des bâtiments de l’école des fils de chefs de la ville de Timbédra, le bulldozer a fini de tourner la page de l’un des repères les plus célèbres qui a accompagné les habitants de la ville pendant près d’un siècle et qui fait partie de leur mémoire collective et celle des Mauritaniens en général, après que l’école ait sorti plusieurs hauts cadres ayant contribué à l’édification de l’état mauritanien moderne.

Près de trente ans avant l’indépendance, les colons français avaient construit une école spéciale dans la ville de Timbédra, à l’est de la Mauritanie, pour enseigner les « fils de chefs » et les dignitaires des deux Hodh, selon une décision du gouverneur du « Soudan français » signée du 12 septembre 1933.

L’école était dirigée par des enseignants diplômés et proposait des cours en français à raison de 18 heures par semaine et en arabe à raison de 12 heures, y compris des cours de Coran, de droit musulman et de littérature arabe.

Les meilleurs élèves de l’école avaient reçu des bourses pour poursuivre leurs études dans les collèges et les lycées en Afrique de l’Ouest, alors colonisée par la France.

Démolition

Pendant un siècle, l’école est restée autonome, accueillant des générations successives et continuant à dispenser des connaissances aux habitants de la région, résistant aux conditions du temps avec ses vieux matériaux de construction, comme l’un des plus anciens vestiges légués par les colons dans la région, jusqu’à ce que la décision de la démolir pour la restaurer étant tombée en ruines, ses matériaux ne pouvant plus tenir face à la diversité du temps.

Tout au long de son histoire, l’école est restée un point de repère dans la ville de Timbédra dont certains habitants regrettent aujourd’hui la disparition de ce symbole qui a marqué l’identité culturelle de la wilaya.

L’école a contribué à la formation de nombreux cadres ayant occupés une position importante dans l’état mauritanien pendant les premières années d’indépendance et contribué à la construction de l’état mauritanien.

Dans un message publié sur sa page Facebook, Moustapha Abe, un ressortissant de la ville, a écrit : « Les responsables des affaires publiques, y compris les politiciens, la société civile et l’élite, auraient dû restaurer et construire ce monument historique à défaut de le préserver.

« Les responsables des affaires publiques, y compris les politiciens, la société civile et l’élite, auraient dû restaurer et construire ce monument historique, et au moins le préserver. »

La décision de démolir l’école, prise par les autorités municipales sans sommation, a fait naître une grande nostalgie chez les habitants de la ville, dont certains ont considéré qu’on a enterré leur histoire et leurs rêves d’enfants.
saharamedias

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