Assourdissant paraît le silence de l’opinion publique et de ses symboles devant la situation catastrophique des dockers du Port de l’Amitié de Nouakchott. Ces pauvres travailleurs qui vivent la pire des situations, livrés aux rayons ardents du soleil de chez nous, privés d’eau et empêchés d’accéder jusqu’à la Mosquée, eux qui observent l’obligation du jeûne. Malgré leurs malheurs, les dockers tiennent à poursuivre leur combat dont le but est d’obliger l’Administration et avec elle les patrons à appliquer l’accord qui lie l’ensemble des parties et qui a été signé en bonne et due forme le 04/08/2018. Cet accord prévoit l’octroi de salaire mensuel et de la sécurité sociale aux dockers en plus de l’acquisition d’une ambulance et d’autres équipements médicaux.
Nous, au sein de la Commission chargée des Droits de l’Homme de la Fondation Sahel :
1- Affirmons notre solidarité totale et inconditionnelle avec les dockers tout et dénonçons avec vigueur la collusion caractérisée de l’Administration avec le patronat ;
2- Demandons au Gouvernement qu’il prenne les dispositions à même de forcer l’Administration pour qu’elle tienne ses promesses envers les dockers (voir procès-verbal en attaché) ;
3- Exhortons les journalistes et les blogueurs à soutenir les dockers dans leur combat en relayant leurs revendications auprès de l’opinion publique.
Nouakchott le 9 mai 2019
La Commission des Droits de l’Homme