La commission électorale nationale indépendante (CENI), mise en place il y a quelques temps pour gérer les élections prévues en septembre prochain, a démarré ses activités.
En effet, après le recrutement de son personnel, les démembrements ont démarré, il y a trois jours, une session de formation en vue de superviser, avec l’Office National des Statistiques (ONS) les opérations du RAVEL. Au cours de cette session, ils plancheront sur les différents aspects du recensement et partant de la confection de la liste électorale.
Ce recensement à vocation électorale devra permettre, selon des sources proches de la CENI, de confectionner une nouvelle liste électorale. L’ancienne liste, objet de contestation, lors des dernières élections municipales et législatives de 2013, sera refonte complètement ; elle sera purgée de toutes les personnes mortes ou ayant disparu ou quitté le pays depuis le dernier recensement à vocation électorale, et intégrera naturellement tous les citoyens ayant atteint l’âge de voter.
On se rappelle que les partis politiques ayant pris part aux dernières élections avaient réclamé, en vain, l’audit du fichier électoral. Le même fichier a été utilisé lors du référendum constitutionnel d’août dernier. Cette opération devrait permettre de satisfaire une requête du pouvoir qui espère voir le taux de participation grimper de quelques points lors des prochaines élections. Il a fait l’objet de polémique entre la majorité et l’opposition ayant boycotté le dernier référendum. Dommage que cette refonte de la liste ne se passe pas dans un consensus entre la majorité et une grande partie de l’opposition. En effet, la demande du FNDU, principal rassemblement de l’opposition à siéger au sein du directoire de la commission, s’est heurtée au refus de la majorité et des partis de l’opposition dialoguiste.
Il faut rappeler que le nombre d’inscrits aux dernières municipales et législatives de 2013, boycottées par une frange importante de l’opposition (FNDU et RFD), se chiffrait à 1 189105 personnes, sur une population estimée à 3359185 et que le nombre de votants pointait à 878693, avec un taux officiel de participation de 75,53%. Au reférendum d’août dernier, le taux de participation avait dégringolé jusqu’à 53,72%. Peut-être parce que les enjeux n’étaient pas les mêmes.
source lecalame.info