C’est certainement la question que tous les banlieusards du sud de la capitale se posent, depuis que l’ATTM a engagé quelques réparations sur le tronçon, allant du Bataillon des Blindés (BB) ou carrefour CSA à la centrale thermique des 3 poteaux.
En effet, en dehors des désagréments pour tous ceux qui empruntent cet axe très fréquenté aux heures de pointe, les automobilistes n’ont certainement pas manqué de s’interroger sur la qualité du basalte posé et sur lequel les voitures ont roulé quelques petites heures après la finition. Ils ont remarqué également la rapidité et la maigre hauteur des premières planches posées au moment du nivellement et du compactage du sol. C’est comme si on posait le goudron à même le sol. Ensuite, quelque 24 heures après la pose, le goudron a commencé à virer comme au blanc, ce qui laisse craindre qu’il ne puisse résister aux prochaines gouttes de pluie.
Si ailleurs, le bitume est bâti pour des dizaines voire pour un siècle, ici, non seulement il se dissout dans l’eau, mais, on le fait mal pour recommencer sous peu. On a comme l’impression que nos entreprises nationales ou privées ne font de l’état qu’une vache laitière ; la qualité des travaux des marchés qu’ils héritent et exécutent laisse à désirer. Les entreprises qui n’ont aucune expertise et qui sous-traitent avec l’ancienne ENER et autres, bénéficient d’une complicité et d’une impunité des hauts sphères de l’état qui héritent des rétro-commissions. Les sociétés chargées du suivi avant la réception ne font, elles aussi que se sucrer sur le dos de l’état, donc des contribuables mauritaniens. C’est un éternel recommencement qui ne profite qu’aux gros bonnets.
Depuis des années, on n’arrête de « colmater cet axe très fréquenté par les citoyens mais aussi par les gros camions venant du port, du Wharf et de Rosso. Des réparations qui ne durent que le temps d’un coup de vent ou le passage d’un gros porteur. En plus d’être soluble dans l’eau, notre goudron est également très élastique, il se contracte même.
Les travaux qu’ATTM exécute depuis quelques temps, sur ce tronçon risquent de connaître le même sort que ceux que celui qu’il a fini d’absorber, à savoir ENER. Faudrait-il dès lors penser à remplacer cette mauvaise qualité du bitume ou des travaux par les radiers ou dalles de ciment qu’utilisent, sur certains axes, depuis quelque temps, nos amis chinois qui réalisent le réseau d’assainissement de la capitale. Après avoir ôté le basalte pour placer leurs tuyaux, ils le remplacent par des espèces de radiers, qui pourraient, semble-t-il résister à la pluie et aux eaux de ruissèlement.
source lecalame.info