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un grain de sable pour secouer la poussière...

Ahmed Hamza, ancien président de la CUN: ‘’L’opposition a les moyens de rebondir à condition de se départir de l’égoïsme qui la mine’’

Lundi 14 Octobre 2019 - 11:21

Le Calame : Certains  mauritaniens se demandent  pourquoi le RFD, que vous avez quitté avant la présidentielle de Juin et dont le président Ahmed Ould Daddah ne pouvait briguer la magistrature présidentielle, n’a pas fait appel à vous  pour le représenter à la présidentielle, ni en 2014, encore moins en 2019 ? N’en avez-vous jamais exprimé l’ambition ?

 

Ahmed Hamza : L’échéance présidentielle est cruciale pour tout acteur politique porteur d’un projet pour son peuple,  une étape et une  rencontre majeure  entre un candidat et les citoyens.

Ceci précisé, je reviens à votre question. Soyons francs : en 2014, je n’y ai même pas pensé. Pour la bonne et simple raison que le président Ahmed Ould Daddah, envers qui je voue un immense respect, permettez-moi de le souligner au passage, pouvait se présenter à la présidentielle, au nom de notre parti. Mais, en 2019, j’y ai effectivement pensé et mon souhait était que le parti organise des primaires en son sein. Il compte en effet des hommes et femmes de valeur, tous capables de prétendre à cette charge. Quitte, après cette étape, à discuter, avec les autres partis, d’une éventuelle candidature unique. On n’y est, hélas pas, parvenu. Mais que le RFD, un des premiers partis de l’opposition qui a contribué à édifier la démocratie mauritanienne, n’ait pas présenté de candidat  et se retrouve  en position d’appoint à un autre prétendant, fut-il de l’opposition, ne m’a pas plu. Cela m’est resté en travers de la gorge. Parce que j’aime le RFD, je le porte en mon cœur, pour y avoir travaillé et côtoyé des compatriotes ; hommes et des femmes respectables. Et je continuerai, en dépit de tout ce qui s’est passé, à aimer ce parti.

 

-Lors de la dernière échéance présidentielle,  vous vous êtes abstenu de soutenir quiconque des six  candidats en lice, ce qui aurait certainement donné un peu de  tonus à la campagne morose et terne qu’on a  connue. On ne vous a vu nulle part. Peut-on savoir pourquoi ? Démission ?

- Comme je l’ai dit tantôt, l’absence du RFD m’a beaucoup perturbé, même si je garde de très forts liens avec cinq des six candidats en lice, pour avoir milité avec certains d’entre eux. J’entretiens notamment des rapports quasi-familiaux avec Kane Hamidou Baba et cela m’a beaucoup affecté de ne pouvoir prendre part à son meeting d’investiture mais j’avais pris la décision de ne m’afficher nulle part.

 

Pourtant certains de vos amis du patronat ont laissé entendre que vous vous étiez engagé avec eux  pour soutenir le candidat Ghazwani ?

- En effet, des  démarches avaient été initiées mais certains préalables n’ayant pas été levés, le projet n’a pas abouti. Aussi suis-je resté tranquille sur ma position de neutralité.

 

Les Mauritaniens ont élu leur président de la République, le 22 Juin dernier, en la personne de Mohamed Cheikh Ghazwani. Quels enseignements en avez-vous  tirés ? Que pensez-vous du rejet de ce résultat par certains candidats et des premiers actes posés par le nouveau Président (casting gouvernemental surtout) ?

- La victoire du candidat Ghazwani au premier tour ne faisait, pour moi, l’ombre d’aucun doute, il avait une bonne longueur d’avance sur ses concurrents. Plusieurs raisons à cela : l’homme  fut, officieusement, la seconde personnalité de l’Etat, pendant près de douze ans, avec une discrétion quasi-légendaire et sans accroc. Il est en outre avec son prédécesseur, l’artisan,  de  la modernisation de notre armée, dans un rude contexte sécuritaire  sous-régional. On peut ainsi dire, sans risque de se tromper qu’il s’git d’une continuité d’un système, cette fois avec un autre conducteur, et ceux qui pensent qu’ils peuvent créer des tensions entre les deux hommes se trompent lourdement.

Pour ce qui est des contestations post-électorales, j’estime que c’est peine perdue : les élections sont derrière nous, nous devons, les uns et les autres, saisir l’opportunité des concertations  engagées et de la volonté affichée de dialogue, pour faire avancer le pays. En ce qui concerne l’équipe gouvernementale, l’arrivée de certains technocrates au gouvernement me rassure et le dosage, entre anciens et nouveaux, peut être considéré comme un signe d’ouverture. J’ajouterai que je ne suis pas de ceux qui se sont impatientés du temps que le Président a pris, pour former son premier attelage, il devait se donner le temps pour bien démarrer. Les gens sont trop pressés. Mais, connaissant l’homme, son tempérament et  sa courtoisie, je pense qu’il avance ; certes lentement mais sûrement. Il bénéficie de préjugés favorables, ceux qui l’ont rencontré se sont déclarés impressionnés par sa disponibilité et sa capacité d’écoute.  Donnons-lui donc le temps et espérons qu’après ses douze années dans le système sans  dégâts ni fracas, il réussira à mener le pays à bon port. Nous le souhaitons ; et pour  lui, et pour la Mauritanie. Une fois encore, donnons-lui le temps.

 

Que vous inspirent  les différentes  rencontres entre le nouveau président et les acteurs politiques, tant de la majorité que de l’opposition, qui auraient porté sur sa volonté de susciter un climat de dialogue, en vue de décrisper la tension politique héritée du pouvoir précédent et des affrontements au lendemain du 22 Juin ? Le cas échéant, quels sont, selon vous, les thèmes à développer dans le dialogue en gestation ?

- Je suis, par principe, un fervent partisan du dialogue comme mode privilégié de solution aux différends. C’est en se parlant et en s’écoutant  qu’on parvient à des solutions consensuelles et, donc, à avancer. De ce point de vue, les concertations engagées sont une bonne dynamique. A cet égard, j’ai pu  constater que tous ceux qui ont eu à rencontrer le nouveau président de la République en sont sortis satisfaits, pour ne pas dire rassurés. Or le pays a justement besoin d’être rassuré. Il est sorti divisé  de la présidentielle du 22 Juin dernier et la fracture que nous avons tous constatée me préoccupe. Notre unité nationale a été ébranlée ; il faut avoir le courage de le reconnaître, pour rechercher des solutions rapides. On a senti la haine s’exprimer dans les réseaux sociaux, cela ne nous ressemble pas, et sans une unité nationale consolidée, il n’y ni paix, ni stabilité, ni développement. Or ce sont là les terreaux  de la sécurité. Nous devons faire vite et le premier concerné reste le président de la République. Je profite ici de l’occasion pour appeler l’ancien président à y contribuer, apaiser le pays et aider son successeur à poursuivre les chantiers et la dynamique de développement. C’est son devoir, il ne doit pas y déroger.

Partout des voix se sont élevées, pour réclamer une réconciliation nationale et l’amnistie pour ceux qui ont eu maille à partir avec l’Etat ou  ses institutions. Aujourd’hui, l’acquittement et le retour au pays des personnalités comme Bouamatou, Chaavii, sont devenus une demande sociale et politique. Presque tous les candidats à la présidentielle et même les simples citoyens en ont exprimé le souhait. Mais je tiens à préciser qu’une telle mesure ne doit pas être sélective, elle doit profiter à  tous les mauritaniens frappés d’ostracisme. C’est, à mon avis,  un premier geste à réaliser par le premier responsable du pays, à savoir le président Ghazwani. En l’accomplissant, il apaisera les cœurs et inaugurera son mandat dans la sérénité.

 

L’opposition mauritanienne est allée à la présidentielle fortement divisée. Quelle chance a-t-elle de se reconstruire?

- Je pense qu’elle a des chances et les  moyens de rebondir, à condition cependant de se départir de l’égoïsme qui la mine. C’est son premier défaut. Au début de notre démocratisation, l’opposition a connu un grand parti, l’UFD, que je n’hésiterai pas à qualifier de parti national. Je pense  ici  qu’il faut rendre un vibrant hommage à certains acteurs, comme Ahmed Ould Daddah et, bien entendu, Messaoud Ould Boukheir, Mohameden Ould Babah et feus Hadrami Ould Khattri et Diop Mamadou Amadou. Peu avant les élections locales et au sortir de la présidentielle, force nous a été de constater que l’émiettement de l’espace politique ne mène nulle part et j’invite l’opposition à se ressaisir, en acceptant de se refondre en deux, voire trois partis. Je sais que c’est un gros effort, pour ne pas dire sacrifices, que je lui demande, mais c’est sa seule voie de salut. Nous n’avons pas besoin de cent partis politiques, il faut savoir rationaliser les énergies, afin d’en tirer le maximum de profit ; sinon, l’on court à sa propre perte. L’adoption d’une loi frappant d’interdiction toute formation n’ayant pas obtenu 1% des suffrages, lors de deux élections locales successives, contribue quelque peu à assainir la situation.

 

- Vos rapports avec  votre cousin Ould Abdel Aziz n’ont jamais été cordiaux. Le pouvoir ne vous a pas facilité la tâche à la tête de la  CUN, il vous a refusé la présidence de la Chambre de commerce, en dépit du soutien de la quasi-totalité de ses membres, comme il a refusé de restituer la seconde tranche  de votre remboursement, comme ce fut le cas  pour l’actuel vice-président de l’Assemblée nationale,  bien que ce soit l’Etat qui ait saisi la Cour des Comptes. Conséquence de cette guerre, votre  entreprise  est en faillite,  privée  qu’elle  est de marchés publics et fortement concurrencée par la multiplication d’usines et d’importations sauvages. Certaines rumeurs parlent d’une perte sèche de près de quatre milliards d’ouguiyas. Excusez du peu. Mais vous n’êtes pas  aigri, pour autant, et n’acceptez  pas qu’on critique votre cousin devant vous.  Paradoxal, non ?

- Il est indéniable que le gouvernement sortant ne m’a pas ménagé, c’est une réalité. Le tableau que vous dressez ne suffira pas à décrire le tort que j’ai subi, ces dernières années. Mais je suis un homme politique, j’assume mon choix et ma  position jusqu’au bout. Cela dit, si nos rapports ne furent pas bons, ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé de mon côté. Chaque fois que je rencontre l’homme, j’ai l’impression qu’il n’y a aucun problème entre nous et que, s’il y en eut, on a passé l’éponge. Mais, hélas, le mur d’incompréhension se redresse toujours. Au final, j’ai compris que certains esprits travaillaient à le dresser contre moi. Aujourd’hui, mon cousin n’est plus président de la République et je ne lui garde aucune amertume, ni rancœur. Je reconnais qu’il avait du punch et a réalisé beaucoup de choses pour le pays, qu’il a réussi à rendre visible et active  notre diplomatie. J’estime  qu’il mérite, en tant qu’ancien chef d’Etat, respects et égards. Voilà pourquoi je m’offusque devant ceux qui s’évertuent à le critiquer, depuis son départ de la tête du pays.

Enfin, vous me permettrez d’ajouter ceci. J’aurai quand même souhaité qu’il mette fin aux différends politiques et économiques ayant émaillé son mandat ; qu’il apaise les tensions et les cœurs, avant son départ du pouvoir ; mieux, qu’il soit l’artisan de la réconciliation nationale dont le pays a tant  besoin. Ce faisant, il aurait davantage facilité la tâche à son alter ego et successeur. J’ose croire que ce n’est pas encore trop tard pour mieux faire. Personnellement, je continue à lui tendre la main et à l’encourager en ce sens, tout en appuyant, sur ce point, son ami et successeur.

 

Autre paradoxe, pendant que  le pouvoir vous livrait guerre, seuls les élus de Tawassoul sont montés au créneau pour vous défendre. On n’a pas entendu votre parti, le RFD, vous soutenir. Savez-vous pourquoi ?

- En vérité, c’est parce que je n’ai pas voulu qu’on donne, à ce différend entre le pouvoir et moi,  un caractère politique, je ne voulais pas qu’il sorte de son aspect purement administratif. J’ai peut-être eu tort. Comme vous l’avez bien remarqué, j’ai en effet reçu le soutien fort des élus de Tawassoul mais n’oubliez pas qu’à l’époque,  tous les maires RFD avaient changé de camp et que j’étais resté le seul élu de ce parti, à Nouakchott. Je dois ajouter qu’en ce différend,  j’avais le soutien de tous les membres du Conseil communautaire, y compris des élus de la majorité. 

 

La question de l’assainissement de Nouakchott reste toujours  préoccupante. Récemment, le gouvernement a fait appel au Génie militaire, pour soulager la ville de ses tonnes d’ordures ménagères. Une opération ponctuelle comme  par le passé, dirons-nous. D’après vous, jusqu’à quand cela va-t-il durer ? Quelle solution voyez-vous à ce problème récurrent ?

- Je ne le répéterai jamais assez : la question d’assainissement de nos villes reste liée à nos mentalités. La majorité de citoyens veut imposer un mode de vie rural en milieu citadin. C’est inacceptable. L’autre problème, c’est que nous avons la fâcheuse habitude de nous décharger de tout sur l’Etat qui doit tout faire à notre place. Si nous demandons des services à la mairie, acceptons, en  retour, de nous acquitter de nos devoirs citoyens, en payant nos impôts et  taxes, en ayant un comportement citoyen.

Il est clairement apparu, ces dernières années, que les structures dont nous disposons, pour l’assainissement, ne sont pas à même d’offrir des solutions idoines. C’est pourquoi je continue de penser qu’il nous faut confier cette gestion des ordures à une société spécialisée, comme jadis avec Pizzorno, à travers un appel d’offres international. C’est la seule voie de salut pour nos grandes villes, en particulier Nouakchott. Il faut, en même temps, revoir les structures et les centres de dépôt, transit et traitement, c’est un tout. Et en réglant le problème de l’assainissement, on règle celui de la santé publique, on rend aussi plus agréable le cadre de vie. Je rappelle enfin que Pizzorno, comme on l’a vécu,  produisit de gros efforts, dans un contexte particulièrement difficile, ayons l’honnêteté de le reconnaître ; le  défi était énorme et les moyens  en-deçà des besoins. Or la propreté n’a pas de prix.

 

Après le fer, le poisson et l’or, la Mauritanie sera, en 2022, productrice de gaz et de pétrole. De belles perspectives, non?

- Certes, la situation économique et sociale n’est pas rose mais les perspectives sont, en revanche, prometteuses, à condition que la gestion de ces ressources soit transparente ; et équitable, la répartition, entre les citoyens, de leurs revenus. En telle dynamique, la société civile pourrait apporter sa contribution, par des campagnes d’explications des impacts économiques et environnementaux de ces projets. Il faut reconnaître ici que l’information et la communication ne suivent guère, chez nous ; à cet égard, le Sénégal voisin s’y prend mieux que nous. Notre espoir reste quand même grand de voir ces projets apporter, à la  Mauritanie, d’importants revenus.

 

Qu’inspire, au président de l’Alliance Française en Mauritanie que vous êtes, la récente sortie d’une association appelant à remplacer le français par l’arabe, dans l’administration mauritanienne ?

- Trop passionné par certains, le débat linguistique a toujours été mal posé. Or, en tant qu’outil de communication, donc d’échanges et de rapprochements entre les communautés, il ne doit, à mon avis, ne constituer, en aucun cas, une source de friction ou de tension ; autrement dit, d’incommunication. Osons le dire, la question a été très mal gérée, surtout avec l’érection de filières linguistiques distinctes, séparant ainsi les enfants mauritaniens. En les mettant dans une même école et en leur faisant apprendre la même chose, on règle le problème de l’unité nationale, c’est extrêmement important. La langue ne doit pas être une source de division, a contrario de ce que certains chauvins s’acharnent à entretenir, au détriment de notre pays,  de sa cohésion et de ses rapports avec les autres.

En Mauritanie, personne ne conteste la place de la langue arabe. C’est notre  langue officielle, c’est aussi la langue de travail pour une partie de notre élite, c’est, surtout, la langue de l’islam qui nous unit tous. Voilà une réalité incontestable. Mais nous ne devons pas méconnaître que le français fait aussi partie de l’histoire de notre pays. Cette situation lui a conféré le statut de langue de travail, pour une autre élite du pays. Il est également incontestable que tout le secteur économique travaille avec le français. Par conséquent, il n’y aucun intérêt à dresser les uns contre les autres, arrêtons cette hypocrisie. Nous devons cultiver ce qui nous unit, pas ce qui nous divise.

Dans un monde en pleine évolution, nous devons chercher à tirer profit de la diversité de ces outils de communication, à nous adapter, comme l’ont fait d’autres peuples, plutôt qu’à ériger des barrières, pour ne pas dire des murs. Je pense donc que  l’Etat doit rendre obligatoire  l’enseignement de trois langues : arabe, français, anglais ; et celui d’une quatrième à choisir entre diverses : espagnol, allemand, portugais, chinois ou autre.

Enfin et pour mieux envisager la Mauritanie de demain – celle de nos enfants, donc – nous devons  introduire, dès le Fondamental, un  cours en l’une  des autres  langues nationales : pulaar, soninké ou wolof. Ainsi aurons-nous facilité la communication entre les Mauritaniens, brisé les barrières, évacué un débat marqué du sceau de  hypocrisie et réglé la lancinante question de l’unité nationale.

 

- Connaissant vos relations avec le Maroc, le Sénégal et la France, puis-je vous demander ce que vous inspirent la disparition de l’ancien président français, Jacques Chirac, la maladie du roi Mohamed VI et la libération de votre ami,  Khalifa Ababacar Sall, ancien maire de Dakar qui connut presque à votre instar, des déboires avec le pouvoir sénégalais ?

- J’ai été très touché par le décès du président Chirac, un grand homme d’Etat et un ami de  l’Afrique. C’est un des grands monuments du siècle qui s’en va. Je profite de vos colonnes pour adresser mes condoléances à sa famille, aux autorités  et citoyens français. J’ai également appris avec consternation la maladie du roi Mohamed VI et je profite de l’occasion pour lui souhaiter prompt rétablissement et longue vie à poursuivre son œuvre à la tête du royaume chérifien du Maroc.

Enfin, c’est avec grand soulagement que j’ai reçu la nouvelle de la libération de mon frère et ami, Khalifa Sall, ancien maire de Dakar. Je ne peux que remercier le président Macky Sall d’avoir décidé de le  gracier et j’encourage le chef de l’Etat sénégalais à aller de l’avant, dans sa politique de dialogue et de réconciliation, en  faisant adopter  une loi  d’amnistie générale en faveur de Khalifa et de Karim Wade. Ainsi, le Sénégal pourra se réconcilier avec lui-même et, partant, progresser. C’est aussi ce que je souhaite pour mon pays : justice, égalité, unité, fin du terrorisme au Sahel et paix dans le Monde entier.

 

 

Propos recueillis par Dalay Lam

lecalame.info

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