Ce lundi matin s’ouvre dans la capitale sénégalaise le Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique. Organisé par l’Etat sénégalais, en collaboration avec le ministère français de la Défense, cette rencontre informelle réunit depuis quatre ans des diplomates, des militaires et des civils (chercheurs, universitaires et experts), qui réfléchissent ensemble et à haute voix sur les enjeux sécuritaires africains. Impulsé par la France lors du Sommet de l’Elysée qui s’est tenu dans la foulée de l’intervention française au Mali (opération Serval), le Forum de Dakar s’est imposé en l’espace de quatre années comme un rendez-vous stratégique annuel incontournable, au même titre que le Forum européen de la Werkhunde de Munich ou le Dialogue de Shangri-la en Asie.
Selon les organisateurs de ce Forum de Dakar, son succès se mesure au nombre croissant des participants, qui étaient 300 la première année et près de 1 000 l’année dernière. Le succès se mesure aussi par la qualité des débats, notamment dans les ateliers thématiques où décideurs et experts confrontent leurs points de vue et leurs expériences sur la portée des menaces sécuritaires et leur gestion. Les idées qui surgissent lors de ces débats influent à terme sur les décisions prises par les Etats africains et leurs partenaires engagés dans l’endiguement des crises sécuritaires sur le continent.
Seule ombre au tableau, la rencontre semble moins intéresser cette année les pays non-francophones, comme l’indique la liste des chefs d’Etat et de gouvernement qui ont confirmé leur venue à Dakar à cette occasion. Aucun représentant de haut niveau des pays de la Corne de l’Afrique, de l’Afrique du Sud ou du Nigeria, qui connaissent pourtant des crises sécuritaires majeures, ne fera le déplacement. Cela ne risque-t-il pas de limiter la portée des débats ?
source RFI