Le journaliste Cheikh Baye Ould Mohamed, âgé d’une trentaine d’années, animateur du site d’informations « Meyadine » (Domaines, en arabe) participait le 30 juin à un point de presse hebdomadaire du porte-parole du gouvernement, Mohamed Lemine Ould Cheikh, lorsqu’il lui a lancé sa chaussure, sans l’atteindre, le qualifiant de « ministre du mensonge ».
Il avait été alors maîtrisé par des policiers, arrêté et détenu dans un commissariat de police, avant d’être inculpé et écroué le 11 juillet. « Le journaliste a comparu devant la Chambre correctionnelle du tribunal de Nouakchott pour ‘outrage et violence contre une autorité publique durant l’exercice de ses fonctions' », a affirmé à l’AFP une source judiciaire, à l’ouverture de son procès, jeudi 13 juillet.
En fin de journée, la cour a rendu sa décision et condamné l’homme à trois ans de prison ferme, selon la même source judiciaire et les avocats de la défense, qui ont annoncé qu’ils feront appel de cette « décision insensée ».
« Protestation civilisée »
Me Brahim Ould Ebetty, qui dirige le collectif des avocats du journaliste, a souligné auprès de l’AFP que le juge « n’a même pas suivi les demandes du parquet », le procureur ayant réclamé la peine minimale à son encontre. « Le juge nous confirme que nous sommes dans un État d’exception, c’est le fait du Prince. Nous sommes dans un état de désolation indescriptible », a dénoncé l’avocat.
« C’est une décision injuste et excessive, qui rentre dans le domaine de l’imprévisibilité juridique », a de son côté déploré Me Yarba Ould Ahmed Saleh, autre avocat de la défense.
La décision a été accueillie par des huées et vives protestations de jeunes, membres du « Mouvement du 25 février » dont le journaliste est un militant. Né dans le sillage du printemps arabe, ce mouvement est opposé au régime du président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Certains de ses membres avaient organisé la semaine dernière un rassemblement devant la prison où le journaliste était détenu à Nouakchott pour réclamer sa remise en liberté. Ils avaient qualifié, dans un communiqué, son geste en direction du ministre de « protestation civilisée et dans les normes ».
source : jeuneafrique
Il avait été alors maîtrisé par des policiers, arrêté et détenu dans un commissariat de police, avant d’être inculpé et écroué le 11 juillet. « Le journaliste a comparu devant la Chambre correctionnelle du tribunal de Nouakchott pour ‘outrage et violence contre une autorité publique durant l’exercice de ses fonctions' », a affirmé à l’AFP une source judiciaire, à l’ouverture de son procès, jeudi 13 juillet.
En fin de journée, la cour a rendu sa décision et condamné l’homme à trois ans de prison ferme, selon la même source judiciaire et les avocats de la défense, qui ont annoncé qu’ils feront appel de cette « décision insensée ».
« Protestation civilisée »
Me Brahim Ould Ebetty, qui dirige le collectif des avocats du journaliste, a souligné auprès de l’AFP que le juge « n’a même pas suivi les demandes du parquet », le procureur ayant réclamé la peine minimale à son encontre. « Le juge nous confirme que nous sommes dans un État d’exception, c’est le fait du Prince. Nous sommes dans un état de désolation indescriptible », a dénoncé l’avocat.
« C’est une décision injuste et excessive, qui rentre dans le domaine de l’imprévisibilité juridique », a de son côté déploré Me Yarba Ould Ahmed Saleh, autre avocat de la défense.
La décision a été accueillie par des huées et vives protestations de jeunes, membres du « Mouvement du 25 février » dont le journaliste est un militant. Né dans le sillage du printemps arabe, ce mouvement est opposé au régime du président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Certains de ses membres avaient organisé la semaine dernière un rassemblement devant la prison où le journaliste était détenu à Nouakchott pour réclamer sa remise en liberté. Ils avaient qualifié, dans un communiqué, son geste en direction du ministre de « protestation civilisée et dans les normes ».
source : jeuneafrique