Les partis de l’opposition qui s’étaient unis en aout dernier autour d’une création portant sur une nouvelle coalition pour un “boycottage actif” du référendum constitutionnel, peinent à sortir de l’eau. Par deux fois, des réunions programmées pour la relance de leurs activités, ont foiré.
L’opposition mauritanienne semble bien traverser une crise. Ayant décidé de se réunir pour décider des mesures à prendre et des attitudes à observer après le dernier referendum, elle ne parvient toujours pas à disposer du quota pour entamer ses travaux. Coup sur coup, ses deux dernières réunions ont capoté. Conséquences de la dernière maltraitance que leur a réservée le pouvoir quand il a envoyé des compagnies de police disperser avec violence leur dernière marche ? Découragement voire désabusement face à un homme, Mohamed Ould Abdel Aziz, manifestement accroché au pouvoir et qui refuse l’alternance ? Certitude que la bataille politique est vaine face à Aziz et son entourage militaire ? Ce qui est sûr en tout cas, c’est qu’ils étaient nombreux à poser des lapins, les hommes de l’opposition invités à réfléchir sur l’attitude à adopter face au pouvoir.
Faits extraordinaires, chaque fois que les réunions étaient programmés, les acteurs de la société civile étaient présents, idem pour es sénateurs. Est-ce à dire que la bataille politique des hommes politiques a pris fin dans le pays ? Pour nombre d’observateurs, cela le ressemble bien ? Prémisses de cet état de fait, l’absence totale de ces hommes politiques sur le terrain ; absence totale de meeting voire de point de presse. Pour l’heure, leurs seule sorties sont limitées à des communiqués, manifestement destinés à la consommation intellectuelle et étrangère.