. chezvlane



un grain de sable pour secouer la poussière...

Santé : « Les deux Hodhs demeurent les principales zones endémiques, avec 93 % des cas de paludisme », selon le Directeur général de la santé publique

Dimanche 20 Octobre 2024 - 10:33

De prime abord, il est important de rappeler ici que selon l’OMS, le nombre de cas de paludisme dans les États membres d’Afrique est estimé à 236 millions de cas (95 % de l’incidence mondiale de la maladie) et sa mortalité, à 590 935 décès (97 % de sa mortalité dans le monde) pour l’année 2022. Comme l’indiquait déjà le rapport de 2023, quatre États membres seulement représentent près de la moitié de l’incidence mondiale du paludisme : le Nigeria (27 %), la République démocratique du Congo (12 %), l’Ouganda (5 %) et le Mozambique (4 %).

Ceci étant, le Dr Mohamed Mahmoud Ely Mahmoud, Directeur général de la santé publique en Mauritanie, a récemment déclaré que 93 % des cas de paludisme enregistrés au cours des dernières semaines concernaient principalement les deux régions du Hodh Echargui et El Gharbi.

Par ailleurs, Dr Ely Mahmoud a précisé que bien que le nombre d’infections dans les deux Hodh soit en baisse, une recrudescence des cas a été observée dans la région de Tagant. Cette situation reflète l’ampleur du défi auquel la Mauritanie est confrontée, car le paludisme reste endémique dans huit régions de l’intérieur du pays. Le directeur de la santé a mis en évidence le fait que les Hodhs Echargui et El Gharbi continuent de représenter la majorité des cas enregistrés.

Un nouveau programme national pour éradiquer le paludisme

Face à l’augmentation des cas de paludisme et aux risques potentiels que cela engendre, la Mauritanie a pris des mesures concrètes pour intensifier sa lutte contre la maladie. Le Dr Ely Mahmoud a annoncé que le pays a récemment amorcé la transformation de son programme de lutte contre le paludisme en un programme national visant à éradiquer complètement la maladie. Ce changement stratégique vise à réduire les cas graves qui surviennent lorsque l’infection n’est pas traitée à temps.

Un programme de prévention renforcé

L’effort de lutte contre le paludisme repose principalement sur des mesures préventives. Cette année, 1,8 million de moustiquaires imprégnées ont été distribuées aux populations des huit régions les plus touchées par le paludisme. De plus, le ministère de la Santé a administré une dose préventive de médicaments contre le paludisme à 108 000 enfants. Les femmes enceintes des huit régions affectées ont également reçu une dose de prévention.

Ces initiatives soulignent l’importance de la prévention dans la lutte contre le paludisme, une maladie qui continue de menacer la santé publique en Mauritanie. Le Dr Ely Mahmoud a noté que cette année a été marquée par un nombre particulièrement élevé de cas d’infection, ce qui renforce la nécessité d’intensifier les efforts de prévention et de traitement.

Causes de la propagation et mesures à venir

Le directeur de la santé a également abordé les principales causes de la propagation du paludisme dans les régions intérieures. Il a exprimé les inquiétudes du ministère concernant la possibilité que la maladie se propage dans de nouvelles régions si des mesures supplémentaires ne sont pas prises.

Les autorités mauritaniennes prévoient de continuer à renforcer la prévention et l’accès aux soins pour endiguer la propagation du paludisme, tout en cherchant à minimiser les cas graves grâce à des campagnes de sensibilisation et à la distribution de traitements efficaces.

Défi de la surpopulation dans les hôpitaux

Le Dr Ely Mahmoud a réagi aux préoccupations soulevées par le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme concernant la capacité des hôpitaux à Nouakchott. Il a reconnu que certains établissements de la capitale avaient refusé de nouveaux patients en raison de la surpopulation, un problème que le ministère de la Santé s’efforce de résoudre en optimisant la gestion des ressources.

La lutte contre le paludisme en Mauritanie reste un enjeu de santé publique majeur. Bien que des progrès significatifs aient été réalisés grâce à la mise en œuvre de programmes préventifs et curatifs, les autorités continuent de faire face à des défis importants, notamment la gestion des ressources hospitalières et la prévention de la propagation dans de nouvelles régions. Le programme national pour éradiquer le paludisme, actuellement en cours, marque un pas important vers un avenir où cette maladie ne constituera plus une menace pour la population mauritanienne.

Pour finir sur une note d’optimisme, il ne serait pas fortuit de souligner pour la circonstance que le Cap-Vert, archipel de l’océan Atlantique qui compte 500 000 habitants, est officiellement devenu le deuxième pays d’Afrique à éradiquer le paludisme au cours des cinq dernières années, après l’Algérie en 2019.

quotidien de Nouakchott

chezvlane

Chroniques VLANE | énergie / mines | politique | économie | affaires religieuses | interview | société | communiqué | droits de l'homme | Actualités de l'opposition | diplomatie / coopération | ONG / associations | justice | sécurité | international | sports | Syndicats / Patronat | TRIBUNE LIBRE | faits divers | vidéos | rumeurs | ndlr | culture / tourisme | pêche | Santé | medias | conseil des ministres | actu.g | TAAZOUR






Rubriques à la une

Recherche