Des membres du gouvernement, ont commenté, mardi après-midi, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Il s’agit des ministres du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, porte-parole du gouvernement, M. Nany Ould Chrougha, et, des Finances, M. Isselmou Ould Mohamed M’Bady.
Dans son mot introductif, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et approuvé, le projet de loi portant loi de finance initiale pour l’année 2024 ainsi que des communications. Il a ensuite invité le ministre des finances à apporter davantage de précisions.
Prenant la parole, le ministre des finances a expliqué que le projet de loi de finance initiale, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme gouvernemental, et permettra d’accélérer la mise en œuvre du plan d’action 2021-2025 de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée (SCAPP).
Il a souligné que le projet de loi s’équilibre en recettes et dépenses, à hauteur de 108.129.8571.730 ouguiyas. Il s’agit d’une progression de 1,7% par rapport à la loi de finance rectificative de 2023.
Le ministre a précisé que le solde budgétaire global prévu pour l’année prochaine, va s’améliorer, grâce à l’augmentation des recettes fiscales. Le solde va de ce fait atteindre -6.209.973.080 ouguiya, soit -1,4% du PIB par rapport aux -10.841.283.890 ouguiya de 2023, représentant -2,7% du PIB.
Au cours de son intervention, le ministre a relevé que les dépenses de fonctionnement vont connaitre une baisse, passant de 64,84 milliards d’ouguiyas en 2023 à 64,71 milliards en 2024. Interrogé sur cette réduction, le ministre des finances a évoqué un retour à la normale. Selon lui, le gouvernement a dû, ces dernières années, prendre des mesures d’urgences, pour juguler l’impact des crises (covid19, entre autres) sur les populations.
Il rassure toutefois sur le fait que les dépensent en investissement vont se poursuivre, pour améliorer les conditions de vie des populations. D’ailleurs leur part s’est accrue, s’élevant à 43,42 milliards d’ouguiyas, dont l’écrasante majorité, 73% provient des ressources intérieures. Ce chiffre était de 41,52 milliards en 2023.
En outre, le ministre a évoqué des prévisions faisant état d’un taux de pression fiscale de 15,2% en 2024, soit 66,08 milliards d’ouguiyas. En 2023, l’assiette représentait 58,82 milliards d’ouguiyas, soit 14,8%. Le ministre note que les recettes fiscales, contribueront à hauteur de 64,8% de l’ensemble des recettes budgétaires prévues en 2024. Les recettes non fiscales, quant à elles, connaitront une augmentation de 1,5%. Elles passent de 22 milliards d’ouguiyas en 2023 à 22,33 milliards d’ouguiya en 2024.
Répondant à une question sur la gestion des fonds, le ministre a déclaré que le budget est la déclinaison financière de plans d’action déjà établie. Il souligne que son utilisation est réglementée et que des mécanismes internes existent, pour contrôler l’utilisation des ressources. De plus, des entités indépendantes effectuent régulièrement des inspections.
En ce qui concerne le recrutement des prestataires de service, le ministre a souligné que tous les secteurs ont besoin de recruter, chaque année. Cela se fait cependant, suivant les priorités (santé et éducation en ce moment) et en fonction de l’enveloppe budgétaire disponible.
De son côté, le porte-parole du gouvernement a déclaré que les données actuelles, prévoient un démarrage effectif des activités au niveau du champ gazier, GTA, à la fin du 1er trimestre 2024. Il s’agit d’après lui, des données actuellement disponibles au niveau des exploitants que sont British Petroleum, Kosmos et la Société Mauritanienne des Hydrocarbures.
Concernant la Palestine, le porte-parole du gouvernement se range derrière la déclaration du ministère des Affaires étrangères. Il réitère le soutien de la Mauritanie à la Palestine et la résolution pacifique du conflit à travers la consécration d’un État palestinien indépendant avec El Qods Charghiya comme capitale, conformément à l’Initiative de paix arabe et aux résolutions internationales pertinentes.
Le porte-parole du gouvernement a enfin évoqué la participation de la Mauritanie à la 39e conférence internationale sur le pétrole d’Abu Dhabi « ADIPEC 2023 » qui a réuni les acteurs majeurs du secteur énergétique, autour des actions à mener pour réduire les émissions de Carbone à travers le monde.
AMI