Le ton est monté, ce 25 juin, en Mauritanie, où les permanences des quatre candidats de l’opposition, qui contestent la victoire du général Mohammed Ould Ghazouani à la présidentielle, ont été mises sous scellé par la police.
Ce 25 juin dans la soirée, l’actuel chef de l’État mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a convoqué un conseil de sécurité. De son côté, le ministre de l’Intérieur donnait une conférence de presse au cours de laquelle il a évoqué une main étrangère venue des pays voisins.
Le ministre des Affaires étrangères mauritanien a ensuite précisé la pensée du gouvernement. Il vise le Sénégal, la Gambie et le Mali. Cette déclaration a semé le trouble parmi les diasporas des pays concernés. Les différentes délégations des diasporas concernées ont rendez-vous avec leurs ambassadeurs. Du côté des Sénégalais, on affirme que ce sont des accusations infondées de la part de l’exécutif mauritanien et l’on craint pour les membres de la communauté.
Dans certains quartiers populaires, comme le 5e arrondissement de Nouakchott, de nombreux témoignages font état de rafles de la part des forces de l’ordre. Le ministre de l’Intérieur a d’ailleurs annoncé qu’une centaine d’étrangers avaient été interpellés.
Dans la capitale mauritanienne, l’ambiance est assez anxiogène. Internet est totalement coupé depuis maintenant près de vingt-quatre heures. Dans les quartiers populaires, comme dans certains îlots du centre-ville, on peut voir de nombreux véhicules de police et de l’armée surmontés de mitrailleuses lourdes et de militaires barrant l’accès de certaines zones.
Les quatre candidats, qui rejettent les résultats du scrutin, tiennent actuellement une conférence de presse. Ils devraient se prononcer sur la tenue ou non de la marche prévue ce 27 juin. Elle n’a pas été autorisée par le ministère de l’Intérieur qui affirmait hier que toute manifestation illégale serait réprimée.
Samba Thiam arrêté
Lors de cette conférence de presse, le sort de Samba Thiam devrait également être évoqué. Le président des Forces progressistes pour changement (FPC), l’un des principaux soutiens du candidat Kane Hamidou Baba, a été arrêté hier, dans la nuit, sans plus de précisions.
« Hier soir, les policiers sont venus pour prendre notre président Samba Thiam, raconte Kaaw Touré, le porte-parole du FPC. Ils n’ont rien dit. Ils sont venus en civil et après ils lui ont dit de les suivre. Ils ont perquisitionné sa maison. Ils ont pris beaucoup de documents et ils l’ont emmené pour une destination inconnue. Depuis hier, on ne sait pas où il est ».
« Il a été brutalisé et après ils l’ont emmené par la force, explique-t-il encore. Ils sont dans une logique d’affrontement. Ensuite, on signale des arrestations d’autres jeunes, aussi, et même beaucoup de rafles en direction de jeunes étrangers ouest-africains ».
RFI
Ce 25 juin dans la soirée, l’actuel chef de l’État mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a convoqué un conseil de sécurité. De son côté, le ministre de l’Intérieur donnait une conférence de presse au cours de laquelle il a évoqué une main étrangère venue des pays voisins.
Le ministre des Affaires étrangères mauritanien a ensuite précisé la pensée du gouvernement. Il vise le Sénégal, la Gambie et le Mali. Cette déclaration a semé le trouble parmi les diasporas des pays concernés. Les différentes délégations des diasporas concernées ont rendez-vous avec leurs ambassadeurs. Du côté des Sénégalais, on affirme que ce sont des accusations infondées de la part de l’exécutif mauritanien et l’on craint pour les membres de la communauté.
Dans certains quartiers populaires, comme le 5e arrondissement de Nouakchott, de nombreux témoignages font état de rafles de la part des forces de l’ordre. Le ministre de l’Intérieur a d’ailleurs annoncé qu’une centaine d’étrangers avaient été interpellés.
Dans la capitale mauritanienne, l’ambiance est assez anxiogène. Internet est totalement coupé depuis maintenant près de vingt-quatre heures. Dans les quartiers populaires, comme dans certains îlots du centre-ville, on peut voir de nombreux véhicules de police et de l’armée surmontés de mitrailleuses lourdes et de militaires barrant l’accès de certaines zones.
Les quatre candidats, qui rejettent les résultats du scrutin, tiennent actuellement une conférence de presse. Ils devraient se prononcer sur la tenue ou non de la marche prévue ce 27 juin. Elle n’a pas été autorisée par le ministère de l’Intérieur qui affirmait hier que toute manifestation illégale serait réprimée.
Samba Thiam arrêté
Lors de cette conférence de presse, le sort de Samba Thiam devrait également être évoqué. Le président des Forces progressistes pour changement (FPC), l’un des principaux soutiens du candidat Kane Hamidou Baba, a été arrêté hier, dans la nuit, sans plus de précisions.
« Hier soir, les policiers sont venus pour prendre notre président Samba Thiam, raconte Kaaw Touré, le porte-parole du FPC. Ils n’ont rien dit. Ils sont venus en civil et après ils lui ont dit de les suivre. Ils ont perquisitionné sa maison. Ils ont pris beaucoup de documents et ils l’ont emmené pour une destination inconnue. Depuis hier, on ne sait pas où il est ».
« Il a été brutalisé et après ils l’ont emmené par la force, explique-t-il encore. Ils sont dans une logique d’affrontement. Ensuite, on signale des arrestations d’autres jeunes, aussi, et même beaucoup de rafles en direction de jeunes étrangers ouest-africains ».
RFI