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Les FPC et le RAG réclament leur reconnaissance

Samedi 2 Septembre 2023 - 15:05

Les forces progressistes du changement (FPC) et le Rassemblement pour une action globale (RAG) ont réclamé leur reconnaissance officielle par le ministère de l’intérieur. Une revendication réaffirmée ce jeudi 31 août 2023, par leurs présidents, respectivement Samba Thiam et Biram Dah Abeid, lors d’une conférence de presse commune au siège du mouvement IRA. Au cours de cette rencontre avec les journalistes nationaux et internationaux, les deux responsables ont rappelé avoir respecté toutes les procédures administratives et effectué toutes les démarches nécessaires pour disposer de récépissés leur permettant de jouir, comme tous les autres  partis politiques de la place, des droits liés à cette reconnaissance. Mais, affirment Samba Thiam et Biram Dah Abeid, ‘’nous nous heurtons au refus injustifié des autorités administratives et des présidents Aziz et  Ghazwani. L’un et l’autre, « incarnation du système qui régente  le pays » justifient leur refus par des  « arguments fallacieux ». Pour les FPC, ils continuent d’arguer que cette formation politique vise à « déconstruire le système qui les marginalise et les opprime ».

On cherche toujours à nous diaboliser, a dénoncé Samba Thiam qui rappelle : « Voilà 13 ans que nous attendons une reconnaissance par les pouvoirs publics, en vain, indique-t-il avant d ‘ajouter : « quand on prétend instaurer la démocratie, on doit accepter un débat contradictoire, un débat d’idées,  non museler et/ ou diaboliser des concurrents et acteurs politiques, octroyer des récépissés à la tête du client ». Et Thiam de préciser : « après le refus du ministère de l’intérieur, nous avons saisi la Cour Suprême et à chaque fois que le dossier est inscrit au rôle pour être jugé, on le reclasse, deux ou trois jours avant la date de l’audience, cela dure depuis plus d’une décennie, cela relève du mépris et viole les textes en vigueur.»

 Pour Biram Dah Abeid, ‘’le système en place cherche par tous les moyens à  diviser les mauritaniens  et à maintenir certains dans une sorte de « ghethoisiation ».

On refuse de reconnaître le RAG parce qu’il ne comporte pas toutes les communautés mauritaniennes’’. Or indique Biram, « le RAG comprend les Haratine, les Pulaar, les Soninké et les Oulof ». Qu’est-ce qui manque, s’interroge-t-il ? Les Arabes, nous dit-on. Pourtant enfonce Biram, « les Haratine sont considérés  dans la catégorisation des pouvoirs comme étant des arabes, ce que le RAG a respecté. Il apparaît ici clairement, poursuit le président d’IRA, qu’on utilise les Haratine, quand ça arrange la minorité maure et on les rejette quand il s’agit de leur permettre de jouir d’un droit que leur reconnaît la Constitution ». Biram a raconté toutes les péripéties  autour de la reconnaissance du RAG, les promesses non tenues, avec l’ancien président Aziz et son successeur, Ghawani.
 

Pour les deux présidents, les FPC et le RAG sont  des partis « ostracisés, communautarisés » sinon, pourquoi beaucoup d’autres partis politiques, moins importants pour ne pas dire des partis « cartables » ont été reconnus après nous, et plus grave, le ministère de l’intérieur a décidé, au lendemain des dernières élections locales  de surseoir à la dissolution de partis politiques n’ayant pas obtenu 1% des suffrages lors de deux élections successives, parce que tout simplement, ils sont ses clients. Plus grave,  s’indignent Thiam et Biram, le  tout puissant ministère de l’intérieur s’apprête à convoquer une réunion des partis politiques pour leur demander de choisir entre la création de nouveaux partis politiques ou le maintien du nombre actuel. Depuis quand des  partis politiques disposeraient-ils de la vie ou  de la mort d’autres formations politiques,  se sont interrogés le président des FPC et celui du RAG. Et de conclure: « nous avons appris de sources fondées que le mot d’autre des autorités est : tout sauf IRA et FPC. Pour autant affirment les responsables des deux partis, nous n’allons pas baisser les bras, nous continuerons à réclamer la reconnaissance de nos parts, parce que c’est un droit légitime. » C'est dire qu'ils restent vigilants sur cette menace qui proviendrait du ministère de l'intérieur. 

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