Le ministre mauritanien de l’intérieur et de la décentralisation Mohamed Salem O. Merzoug a déclaré lundi que le régime actuel a trouvé devant lui un lourd héritage au niveau des difficultés d’obtention des pièces de l’état-civil.
Parmi ces difficultés, a dit le ministre, le fait qu’un grand nombre de citoyens, de divers âges, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, n’ont pas pu disposer de leurs pièces d’état-civil ou même accéder aux centres.
Le ministre qui répondait à une question orale de la députée Khadiata Malick Diallo a évoqué le retard, des mesures complexes, des dossiers incomplets, des erreurs dans les noms et les âges, des perturbations au niveau des centres d’accueil des citoyens en milieu rural en plus d’un recensement incomplet en 1998 et qui a constitué la base des données essentielles de l’état-civil.
Le ministre qui a promis l’ouverture d’une enquête à propos de la question posée par le député, a affirmé que malgré tout un grand travail a été fait au niveau de l’état-civil, affirmant qu’ils n’étaient nullement satisfait de la situation dans laquelle se trouvent les citoyens non enregistrés au niveau de l’état-civil, car la loi garantit à tout citoyen le droit d’obtenir ses documents civils et l’état est conscient de ses droits en ce sens.
Ould Merzoug a révélé que selon le recensement général de la population effectué en 2013 le pays comptait 3.537.368 habitants alors que la population actuelle est de 4.271.197, soit un taux de croissance annuel de 2,8%, selon les services officiels spécialisés.
Le nombre de personnes inscrites à l’état-civil a atteint 3.892.000 dont 135.507 depuis l’arrivée au pouvoir du président Ghazouani.
Selon le ministre les efforts déployés ont permis de résoudre près de 80% des problèmes et il a été mis en place, par les hautes autorités du pays, une commission nationale chargée d’aider les commissions départementales et communales dans l’identification des identités et à accélérer les mesures d’enregistrement.
L’afflux des populations devant les guichets des centres de l’état-civil, selon le ministre, est dû à la faiblesse de la connexion internet, annonçant la mise en place prochaine d’un réseau VSAT de l’internet.
Il a encore ajouté que des instructions ont été données à l’agence nationale du registre de la population et des titres sécurisés pour augmenter le nombre de guichets au niveau de tous les centres afin de faciliter l’enregistrement des populations.
En ce qui concerne les citoyens résidents à l’étranger, le ministre que les autorités œuvrent à trouver un mécanisme pratique de coordination entre les missions diplomatiques et l’ANRPTS afin de trouver des solutions appropriées aux problèmes posés par nos colonies à l’étranger.
saharamedias