Cette décision fait suite à plusieurs événements. Les milices du Polisario avaient bloqué le passage d’El Guerguerat entre le Maroc et la Mauritanie pendant trois semaines. Ce blocage avait porté préjudice à l’économie mauritanienne.
Face aux agissements du mouvement indépendantiste dans la zone tampon de Guergarate au Sahara marocain, le roi Mohammed VI avait ordonné une opération militaire. Depuis novembre, la libre circulation civile et commerciale a été restaurée. Les Forces armées royales (FAR) avaient déployé un cordon sécuritaire pour sécuriser le flux des biens et des personnes. Le Maroc a ensuite étendu son mur de sécurité jusqu’à la frontière mauritanienne, barrant définitivement la route au Polisario.
Redoutant que toute tentative future de perturber la libre circulation du trafic commercial et civil par le mouvement indépendantiste entraînerait une incursion depuis la frontière mauritanienne, la Mauritanie entend renforcer le personnel de son armée dans le nord. Dans un communiqué sanctionnant le conseil des ministres du 6 janvier 2021, il a été annoncé l’adoption d’un projet de décret portant création d’une zone de défense sensible.
« Le présent projet fixe les coordonnées des points de repère terrestres matérialisant les limites de cette zone, située au Nord inhabité à peu habité, qui pourrait constituer des lieux de transit pour les terroristes, les trafiquants de drogue et les bandes du crime organisé », a précisé la même source. Selon des observateurs, les vraies raisons de ce projet s’expliquent par le fait que la Mauritanie cherche à éviter à tout prix l’impact que produirait tout regain probable de tensions entre le Maroc et le Polisario.
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