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Jemil dénonce une bataille électorale inégale avec le régime

Mercredi 19 Septembre 2018 - 19:00

En Mauritanie, les islamistes de Tawassoul restent la deuxième force politique du pays. Ils seront les opposants les plus représentés au Parlement dans la législature qui s'ouvre. Même s'ils s'avouent un peu déçus des résultats des élections et dénoncent une bataille inégale avec le pouvoir.

En Mauritanie, le parti au pouvoir, l’UPR, est sorti victorieux des élections locales. Ensuite, c'est donc le parti islamiste qui tire son épingle du jeu. Tawassoul reste toujours chef de file de l'opposition au Parlement avec 14 députés. C’est deux sièges de moins que sous la précédente législature.

 

Le parti est d’ailleurs un peu déçu de ces résultats et Jemil Ould Mansour, candidat pour le conseil régional de Nouakchott, dénonce une bataille inégale avec le pouvoir : « La bataille était très difficile parce que c’est une bataille, pas avec un parti politique, mais avec tout un pouvoir, le chef de l’Etat, les moyens de l’Etat, la force de l’Etat. Donc c’était une campagne très difficile et loin d’être gagnée parce qu’un parti politique ne peut pas être un concurrent à l’Etat. Nous on conteste le climat d’élection, l’utilisation de l’Etat et de ses moyens et sa force dans ces élections ».

 

Le parti au pouvoir sort comme le grand vainqueur du triple scrutin avec 89 députés sur 157, 13 conseils régionaux sur 13 et 162 communes sur 218. L'UPR (l'union pour la République) se félicite de son score à quelques mois de la présidentielle de 2019. Face aux critiques de l'opposition, qui dénonce l'implication de l'Etat dans la machine électorale afin de mieux préparer un troisième mandat du chef de l'Etat, l'UPR affiche sa sérénité sans exclure une telle perspective.

 

« Le peuple mauritanien est souverain et il se prononcera quand il le voudra. Nous en tant que parti au pouvoir, nous nous attachons à la personne du président fondateur de notre parti et nous savons que nous avons besoin d’une continuité pour que ces réalisations soient en faveur du peuple mauritanien. Mais nous, nous laissons la parole à notre prochaine Assemblée nationale qui est très largement majoritaire. Le président a toujours dit qu’il respecte la Constitution, mais nous avons toujours dit que le dernier mot revient au peuple. Si le peuple par l’intermédiaire de ces élus ou par l’intermédiaire d’un référendum veut un changement, il peut l’obtenir. En tout cas, il a les moyens de l’obtenir », estime Omar Ould Matalla, le secrétaire général de l'UPR.

 

RFI /essahra/net

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