Il y a plus d’une semaine, la Télédiffusion de Mauritanie (TDM) a interrompu les émissions de toutes les chaînes de Télévision indépendantes, privant l’ensemble des mauritaniens du pluralisme médiatique ; un acquis pour lequel la plupart d’entre eux ont lutté et auquel ils sont attachés.
La volonté de rendre l’Etat maître absolu de l’espace audiovisuel est manifeste, comme le montre le recours systématique à son autorité dans les cas suivants :
1- Le monopole du service de télédiffusion : Ainsi, la TDM ne permet à aucune chaîne de traiter avec une société étrangère qui vend le même service, alors qu’il y en a qui le fournissent au tiers du prix imposé par la société nationale, soit 6 millions tous les trois mois au lieu de 21 millions.
2- Le fonds d’appui à la presse ne constitue nullement un vrai soutien qui aide les chaînes à supporter les frais de leur fonctionnement ; ce sont seulement 200 millions d’ouguiyas, répartis entre la presse électronique, la presse papier et la presse audiovisuelle ;
3- La loi sur la publicité qui a été élaborée pour aider les moyens d’information naissant n’a vu le jour qu’au cours du conseil des ministres du 16 octobre 2017, bien que posée sur le bureau du ministre de tutelle depuis 2004. Les organes de presse ont d’ailleurs été interdits de publicité sur ordre du président.
Partant de ces constats, le FNDU :
- Considère que la tentative par l’Etat de gagner de l’argent en taxant des chaînes de TV naissantes et aux moyens limités est pour le moins étrange et qu’il ne peut s’agir que d’une épopée de Damoclès qu’on brandit au besoin contre ces institutions ; et c’est effectivement ce qui est arrivé récemment ;
- Réaffirme son soutien indéfectible aux chaînes visées dans l’épreuve qu’elles traversent et exige que soit mis un terme à leur étouffement, afin que soit préservé l’acquis indispensable pour notre pays que constitue la liberté de presse.
Nouakchott, 29 octobre 2017
La Commission de Communication
source lecalame.info
La volonté de rendre l’Etat maître absolu de l’espace audiovisuel est manifeste, comme le montre le recours systématique à son autorité dans les cas suivants :
1- Le monopole du service de télédiffusion : Ainsi, la TDM ne permet à aucune chaîne de traiter avec une société étrangère qui vend le même service, alors qu’il y en a qui le fournissent au tiers du prix imposé par la société nationale, soit 6 millions tous les trois mois au lieu de 21 millions.
2- Le fonds d’appui à la presse ne constitue nullement un vrai soutien qui aide les chaînes à supporter les frais de leur fonctionnement ; ce sont seulement 200 millions d’ouguiyas, répartis entre la presse électronique, la presse papier et la presse audiovisuelle ;
3- La loi sur la publicité qui a été élaborée pour aider les moyens d’information naissant n’a vu le jour qu’au cours du conseil des ministres du 16 octobre 2017, bien que posée sur le bureau du ministre de tutelle depuis 2004. Les organes de presse ont d’ailleurs été interdits de publicité sur ordre du président.
Partant de ces constats, le FNDU :
- Considère que la tentative par l’Etat de gagner de l’argent en taxant des chaînes de TV naissantes et aux moyens limités est pour le moins étrange et qu’il ne peut s’agir que d’une épopée de Damoclès qu’on brandit au besoin contre ces institutions ; et c’est effectivement ce qui est arrivé récemment ;
- Réaffirme son soutien indéfectible aux chaînes visées dans l’épreuve qu’elles traversent et exige que soit mis un terme à leur étouffement, afin que soit préservé l’acquis indispensable pour notre pays que constitue la liberté de presse.
Nouakchott, 29 octobre 2017
La Commission de Communication
source lecalame.info