On fête en Mauritanie à tord le détournement de 30m3/s d’eau potable et 60.000 ha de terres alluvionnaires pouvant produire à volonté notre autosuffisance alimentaire en riz et aliments de bétail précieux.
La vérité du Parc de Diawling qu’on cache à l’Etat et au peuple de Mauritanie :
Ce parc qui a été créé frauduleusement vers 1991 malgré une multitude d’oppositions officielles ( ministre, Assemblée Nationale, populations Maires , Bureaux d’études…) doit être réactualisé dans l’intérêt suprême actuel du pays.
A l’époque , étant défenseur des intérêts de ce parent pauvre Agriculture en qualité de Secrétaire Général de la Fédération de Nationale de l’Agriculture et de l’élévage de Mauritanie (FNAEM) dont j’étais cofondateur en 1988 et Directeur du Bureau d’Etudes agricoles (BEERAM), j’avais écrit une lettre circulaire au Président du CMSN, au MDRE et MHE m’opposant à la création ce Parc, pour les raisons suivantes :
1- Ce Parc était contraire à la volonté de 96% des populations de Keur Masséne selon l’étude SOGEAH , contraire à la volonté de l’Assemblée Nationale exprimée dans une délibération contraire à un écrit du Bailleur de fonds français la CCEEE et contraire à une étude technique de 7 pages du Ministre de l’Hydraulique et de l’Energie (MOA) demandant l’abrogation du décret créant frauduleusement le Parc adressée au Président au CMSN, contraire à plusieurs lettres des Maires de Keur Masséne (toutes les oppositions probantes officielles écrites sont disponibles dans mes archives personnelles à la demande ) parce qu’il constitue un détournement de fait des eaux valeureuses des deux ouvrages d’eaux Cheyal et Lemer d’un débit de plus de 30m3/s équivalent à 30 fois l’eau potable apportée à la ville de Nouakchott à partir de l’Ouvrage de l’Aftout Essahel.
2- Ce Parc constitue de fait aujourd’hui un détournement de la zone agricole la plus utile de la Mauritanie estimée à 60.000 ha au profit de l’engraissage des oiseaux migrateurs vers l’Afrique du Sud, porteurs de la fièvre aviaire au détriment d’une population à vil prix qu’elle peut à volonté valoriser pour y produire 5t X 2 X 60.000= 600.000 tonnes de paddy (riz brut) équivalent à 2 fois les besoins alimentaires de cette denrée à un coût inférieur à la concurrence asiatique (si nous sommes consultés nous proposerons à cet effet un plan d’action immédiat sans besoin de financement extérieur) .
Il revient à l’Etat dans l’intérêt écologique suprême des populations et du bétail en insécurité alimentaire ( un potentiel de production de 600.000 tonnes de pailles après récolte du riz)de réétudier le pour et le contre du parc en concluant de l’abrogation du Parc ou à défaut de le transformer par décret en Parc mixte (oiseaux+ riziculture) comme le Parc de la Camargue en France qui n’accorde à nos cousins oiseaux que 60ha..
Nouakchott le 28 Mai 2018.
En images : la célébration de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs au Parc National de Diawling ,
Cheikhany Ould Sidina